Il y a très longtemps(*), je m'étais insurgée par deux fois : par ici et par là contre les maltraitances envers les bonshommes piétons, je pensais que les persécuteurs locaux avaient compris la leçon et je me disais que, même si les pauvres n'étaient pas soignés, au moins mes vives protestations auraient permis d'épargner la santé des autres.
Je suis au regret de constater qu'une fois encore j'ai été d'une inefficacité totale : les malfrats impunis ont abandonné les amputations pour passer aux tortures plus subtiles. Sur le chemin du centre de loisirs par exemple j'ai croisé celui-ci. On ne lui a pas coupé le bras ni la jambe, non on s'est "juste" contenté de lui casser le poignet.
Vous vous dites que c'est moins grave ? Ça se voit que vous ne vous êtes pas cassé le scaphoïde. Le plus lent des os à se réparer à ce qu'on m'a dit.
Je crois qu'il faut dresser une liste des objets inanimés maltraités, et je pense que les bonshommes piétons devraient y tenir une bonne place, après bien sûr les nains de jardin (**) et les ours en peluche (***). Bon je ne sais pas ce qu'on en fera, mais ce sera toujours ça de fait(****).
(*) et voilà comment, la fatigue aidant, on se retrouve avec en tête la chanson mémorable : "il y a longtemps loin d'ici, vivaient dans un pays étrange et merveilleux, des petits lutins joyeux…" c'est malin :o(
(**) mais étrangement avec eux je compatis beaucoup moins
(***) là déjà je suis plus solidaire
(****) raisonnement qui semble souvent appliqué dans les entreprises. Surtout il faut faire quelque chose. Que ça serve ou pas peu importe, mais on l'aura fait.