Il y a quelques jours j'ai reçu un mail me demandant de remplir et signer une déclaration comme quoi j'avais reçu et lu les consignes d'évacuation et consignes d'hygiène et de sécurité. Seulement le problème était que lesdites consignes n'étaient pas jointes au mail.
Connaissant ma droiture et mon honnêteté sans faille; vous imaginez bien que je n'ai pas pu signer un tel papier sans avoir lu lesdites consignes. Je suis donc allée les chercher chez l'assistante, et les ai lues. Premier problème, c'était en anglais et j'ai beau me débrouiller plutôt bien les termes techniques étaient coton. Donc en gros soit vous savez parler anglais soit en cas d'urgence vous pouvez vous brosser pour vous en sortir.
Deuxième problème, il y avait une partie qui disait "je sais ou se trouve ... " le plus proche extincteur, le chemin d'évacuation, et le défibrillateur. Alors autant le chemin je le connais, l'extincteur je l'ai trouvé facilement, mais le défibrillateur là je n'ai aucune idée, et il ne figure pas sur les plans d'évacuation affichés partout. Avec mon co-bureau nous avons donc fait la tournée des bureaux pour demander aux gens s'ils savaient où était le fameux défibrillateur. Nous avons récupéré des informations pour le localiser (*), mais ce genre de requête inhabituelle a tendance à faire parler les gens et nous avons été gratifiés d'une histoire peu ordinaire et qui j'espère vous plaira.
Une personne (**) nous a donc raconté une de ses mésaventures. Un soir, elle était devant la télévision avec un paquet de crocodiles Haribo (***) et "devait les finir en vitesse" (****) et, sans prendre le temps de les savourer, un d'eux s'est retrouvé avalé d'un coup. Oui seulement ça ne lui a pas plu, au crocodile, et il a décidé d'essayer de remonter par ses propres moyens, en restant collé au passage, et en laissant son contenant s'étouffer au passage. Et pour couronner le tout c'était un jour de neige (encore un avantage à l'atelier visité samedi qui est tout près de l'hôpital central) et les pompiers ont eu un mal fou à venir et ont semé de la neige partout dans la maison. Oui bon je sais qu'on doit un certain respect aux gens qui ont vécu une situation dramatique, mais là je me suis imaginée quelqu'un qui meurt étouffé par un crocodile Haribo. Ca vaut direct une nomination pour les Darwin awards ça, non ? (pour une version française demandez à Google vous aurez des tradutions)
Bon heureusement la personne nous a mis en garde contre les crocodiles mais pas les Frui ki pik ni les carambars qui ornent notre bureau. Ouf !
Après ces aventures j'ai fini par partir chercher Crème ... non sans vérifier que les indications pour trouver le défibrillateur étaient correctes. Bon je n'ai absolument aucune idée de comment on s'en sert, mais ça n'était pas demandé dans le petit dépliant !
Je vais donc pouvoir honnêtement signer le formulaire demain.
(*) deux étages plus bas, il ne faut pas être trop mourant
(**) pour préserver son anonymat je l'appelle "une personne" et donc en parle au féminin sans préjuger de son sexe
(***) là tout de suite je me suis identifiée à cette personne
(****) là beaucoup moins, chez moi je m'effraie de voir à quelle vitesse ils disparaissent et je tente des ruses pour les faire durer plus longtemps : un à la fois, mettre le paquet plus loin pour devoir me lever, dire que c'est le dernier de la matinée, puis le dernier dernier
