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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:41

Vous savez ce qui dure 9 mois en Lorraine ? Une grossesse à terme ? Oui, mais c'est comme ailleurs ça, c'est pas drôle. Non il y a autre chose qui dure 9 mois par ici : l'attente pour avoir un rendez-vous chez un ophtalmologiste. Comme je n'ai plus le temps d'écrire des billets tous les jours, il faut en plus attendre que je me décide à écrire ledit billet, mais ce jour semble arrivé. Comme quoi il faut vraiment savoir attendre par ici.

Au mois de février donc j'avais fini après quelques rebondissements par prendre rendez-vous pour toute la famille pour 9 mois et un jour plus tard, soit le 28 novembre. Avec une telle difficulté à l'avoir autant dire que c'était un événement. On en a parlé avec les filles, on comptait les jours : c'est dans une semaine, c'est demain, c'est aujourd'hui !! Bon je ne suis pas allée jusqu'à compter les heures, mais en fait j'aurais dû. Nous voilà donc en route pour le cabinet et en chemin, vu que Lux m'avait mis le doute, je finis par regarder mon agenda/téléphone pour me rendre compte que nous avons... 15mn de retard. Aaaaargh. Vu comme le cabinet est blindé de gens qui attendent ça s'annonce mal. Au final comme nous avont un quadruple rendez-vous elle nous prend tout de même mais je vois bien que j'ai pris un mauvais point, voire deux.

La salle d'attente est ornée d'une affichette qui donne le nombre de rendez-vous non honorés en une semaine (de l'ordre d'une quarantaine), et explique que de ce fait l'ophtalmo ne prend plus de nouveaux patients. Tu m'étonnes, avec une prise de rendez-vous 9 mois en avance, cela ne me surprend pas que certains oublient, de dessèchent, déménagent, retrouvent miraculeusement la vue ou obtiennent encore plus miraculeusement un rendez-vous plus proche chez un collègue, et oublient ou ne pensent pas judicieux d'annuler. Du coup chez un confrère ils ont institué une règle : pour ne pas voir son rendez-vous purement et simplement annulé il faut appeler une ou deux semaines en avance pour le confirmer. Personnellement ça me semble plus intelligent(***) que de refuser du monde et de voir plein de rendez-vous manqués. 

Nous entrons donc dans une salle pleine de machines en tous genre dans laquelle dort un gros chien, pas plus concerné que ça par le ballet des patients. Crème ne manque pas de nous dire qu'il ne faut pas qu'on fasse de bruit pour ne pas réveiller le chien. Si elle pouvait appliquer ça elle-même quand ses soeurs dorment ce serait bien aussi. Au passage je m'extasie sur la table tournante avec tous les appareils qui arrivent à nous sans qu'on bouge(**). Lux en profite pour se moquer de moi en disant que c'est partout pareil, c'est juste que je n'ai pas mis les pieds chez un ophtalmo, pour mois du moins, depuis le dernier millénaire. C'est dire.

On commence par Bulle, très fière de montrer l'exemple à sa soeur, de faire celle qui sait et qui n'a du coup pas du tout peur. Et vu que cette ophtalmo est super pour les enfants elle possède tous les appareils compliqués en plus petit et moins impressionnant. Comme elle est grande elle lit directement les lettres, pas besoin de retrouver la même sur le modèle. Lux à côté ne fait pas son malin. Il a beau avoir ses lunettes et savoir lire, en théorie, il voit moins bien que notre Bulle et n'arrive pas à deviner certaines lettres. Il était temps pour lui de venir aussi ! Verdict ? La vue n'a pas changé : on refait les mêmes lunettes mais en plus grand.

Point suivant de l'ordre du jour : Crème. Elle est fière comme tout sur la grande chaise et se retrouve, avec des super lunettes qui lui cachent un oeil, à essayer de reconnaître les lettres. Et là, on se prend un grand coup de parents indignes dans la tête : Crème ne fait pas que montrer la lettre pareille sur le petit carton dans ses mains, pour une bonne partie elle dit leur nom. Je regarde Lux et vue sa tête lui non plus n'était pas au courant qu'elle savait reconnaître tant de lettres. Verdict ? Pas assez de problème pour avoir besoin de lunettes. Le drame.  On prend du coup une photo d'elle avec les lunettes pour tester la vue, ça fera au moins un souvenir. Rendez-vous à prendre dans 6 mois avec des gouttes dans les yeux pour reconfirmer tout ça. Enfin dans six mois non, il n'y a plus de place évidemment. Au final on a rendez-vous en juin. Ca progresse.

Lux et moi gagnons le droit de changer un peu nos correction, et je m'entends dire qu'avec 6 dixièmes à un oeil il serait grand temps que je porte mes lunettes en continu. Oups...

Etape suivante : l'opticien. Nous enchaînons direct, on a déjà assez attendu. Lux, Bulle et moi nous retrouvons donc à choisir des paires de lunettes ce qui pour moi s'apparente à choisir un déguisement. Je finis, après avoir montré quelques montures pour me voir répondre "mais madame, ça ce sont les modèles enfants"(***) par en trouver une "pas trop mal". Là je me dis que vu mon attirance assez limitée pour les lunettes, un "pas trop mal" est à peu près le maximum que je peux obtenir. Et Crème ? Je craignais que ce soit difficile pour elle de nous voir essayer des montures, mais en fait nous sommes sauvés. Dans un coin de la boutique il y a une salle avec plein de jouets à mettre en bazar, une table avec des coloriages, et des bonbons distribués au moment du départ. Du coup je ne suis pas sûre qu'elle ait retenu autre chose et qu'elle se soit même rendu compte que nous avions acheté des lunettes. Elle sait juste qu'elle a joué plus longtemps que sa soeur :o)

Et là vous vous dites que nous sommes rentrés dans le rang et que nous sommes sauvés ? Même pas. Notre super ophtalmo est certes super, mais elle prend sa retraite dans 1 an 1/2. Du coup ça nous fait encore un rendez-vous avec elle et puis c'est tout. On retourne dans la catégorie des "non patients" et on se galère à trouver un autre médecin qui peut nous accueillir, parce que bien sûr elle n'a pas de remplaçant prévu, ce serait trop simple !

 

(*)enfin je dis ça parce que je n'ai jamais oublié de rappeler pour confirmer un rendez-vous et du coup attendu 9 mois de plus. Peut-être que cela m'aurait fait changer d'avis sur la question ;o)

(**) ça me rappelle les tables familiales des restaus asiatiques sauf qu'ici au lieu de vos nouilles sauté ou votre poisson aigre doux c'est un énorme jenesaisquoi-omètre qui vous arrive juste devant le nez, euh les yeux. Et question facture ça ne doit pas du tout chiffrer pareil ;o)

(***) gnagnagna, ils ne pourraient pas en faire des beaux aussi pour adultes ? Pfff.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 21:18

Eh oui, ça c'est de l'aveu un lundi matin. Je suis coincée. Enfin ça va mieux, je me soigne, mais ce n'est pas toujours facile.

Quoi ? Noooon vous n'avez tout de même pas cru... si ? Ben non, je ne vous parle pas de ces principes rigides dont je ne démords pas. Non pour ça je ne me soigne pas :o) Je ne parle pas non plus d'une tentative de contorsion derrière un lit pour attraper un doudou ou autre objet perdu et qui aurait échoué pour cause d'excès pendant les fêtes s'étant accumulés sur des parties accueillantes de mon corps(*). Je parle de mon cou. Moins rigolo du coup ? Pas si sûr (**) !!

Hier matin, dimanche donc, je me suis réveillée et ai senti tout de suite que les choses allaient mal se passer. A peine ai-je essayé de bouger que mon cou a dit non. Enfin il a plutôt dit "vas-y si tu veux mais je te préviens que tu vas prendre cher". Comme ce n'était pas mon tour de grasse mat'(***) je me suis levée et traînée jusqu'à mon ordinateur histoire de faire quelque chose. Après quelques minutes de tentative d'ignorer la douleur j'ai rangé mon panache et suis allée chercher la minerve en mousse, cachée comme de bien entendu pour pouvoir se faire mal en la cherchant un peu partout. Mais ma recherche est un succès et c'est donc avec une tête solidarisée à mon tronc que je me prépare à affronter le reste de la journée.

J'explique aux filles que je suis juste hors service et qu'il va leur falloir jouer gentiment en attendant leur papa, qu'elles veulent heureusement attendre pour le petit-déjeuner, ce qui m'évite quelques faux mouvements en plus, et ainsi je survis jusqu'au petit déjeuner où Lux prend le relais face à mon air pitoyable. Il va jusqu'à me rassurer quand je me compare à une limace, me disant que non je n'étais pas une limace, que la limace pouvait bouger, se tortiller etc. C'est bien de se sentir soutenue !

Je finis par aller me recoucher tellement je me sens mal, pour me rendre compte que même allongée j'ai mal. Et là Lux doit s'absenter et les filles veulent rester avec moi. Coooool :o( La bonne nouvelle c'est que Plume dort, et les filles, au vu de mes capacités limitées, vont chercher dans leur chambre une petite chaise chacune pour s'installer dans mon champ de vision limité, jouer aux devinettes, Bulle : "ça laisse une trace quand ça se promène dans le jardin ?" Oui. Crème : "une baleine !", ou me lire une histoire en me montrant les images : "non, là je ne vois pas.... toujours pas... tourne le dans l'autre sens... encore un peu... " au moins ça tue le temps

Un gramme de paracetamol plus tard ça va légèrement mieux. Le problème c'est qu'on oublie qu'on est coincé, on finit par bouger un eu et ouaaaaaille ! Le cou lui n'oublie pas, bizarrement !

Un autre truc rigolo avec les torticolis c'est que ça engendre des situations marrantes : Lux commence à me parler, j'interromps ce que je fais mais il s'arrête. Il attend. J'attends aussi du coup... et finalement après avoir attendu et réattendu il se rend compte que vu que ma chaise est tournée de plus de 90 degrés, il peut attendre longtemps s'il espère que je le regarde. La version robocop n'intégrant pas de module pour tourner sa chaise sans douleur je vais me contenter de... ne rien faire, ce que je réussis presque sans me faire mal. Presque.

Et le comble de la conscience professionnelle ? C'est qu'on fait ça le dimanche, et après une journée en mode loque, en pyjama, chaussettes, peignoir, minerve et écharpe, on est quelque peu mieux et on ne loupe pas une journée de boulot. Youhouhou !

(*) quoique, les fêtes ont remis en cause le principe de "je mange ce que je veux n'importe quand et en quelle quantité, m'en fiche j'allaite". Bon j'y croyais ça m'avait réussi jusque là mais là, non.

(**) je viens d'ailleurs de commencer sans prévenir par un jeu de mot. Relisez si vous l'avez loupé. Je n'ai aps fait un bac+12 en blagues nulles pour rien, non mais !

(***) eh oui quand on a trois enfants matinaux on fait des tours de grasse mat'. D'ailleurs là où on voit que la nature est injuste c'est que samedi, mon tour donc, Lux était aussi encore au lit à 8h20, heure à laquelle je me suis levée. Dimanche à 6h30 par contre j'étais déjà debout, et à 7h j'avais les 3 filles pour me tenir compagnie. La fête !

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 15:45

Je vous l'ai promis, le voilà. Vous n'en vouliez pas ? Tant pis pour vous, vous n'avez qu'à attendre le prochain billet. Et le titre ? Il se trouve que la version anglaise de tire-lait se traduit littéralement par "pompe à sein". Super poétique. Et qui pompe mieux que les Shadoks ?

Comme je vous l'ai donc dit, je continue à allaiter Plume même avec la reprise de boulot. Je pourrais ne plus le faire que le soir et le matin, mais comme je pense que c'est plutôt bon pour elle et comme ça se passe bien et comme je suis obstinée et comme je l'ai fait pour ses deux grandes soeurs jusqu'à leurs six mois environ, je réitère. L'avantage c'est qu'avec le congé long du troisième bébé plus mes vacances la miss a 5 mois et donc si je veux m'arrêter à ses six mois il ne me reste plus que 3 semaines(*).

Je l'allaite donc à plein temps. Enfin quand je dis allaitement c'est à distance. Il y avait bien la possibilité de le faire sur place à la crèche mais soit il faut avoir un vélo(**) soit ça prend pas mal de temps à faire l'aller-retour et si vous avez suivi je n'en ai pas encore beaucoup, du temps. Et je n'ai pas entendu parler de l'installation d'un pipeline pour livraison directe à la crèche(***).

Par contre, pour l'installation je ne dois pas me plaindre. Comme je ne sais pas quel règlement impose aux entreprises et compagnies de plus de je ne sais combien d'employés d'avoir une salle prévue pour l'allaitement et de laisser à leurs employées qui le souhaite des pauses de 30mn pour allaiter, mon boulot me fournit une salle pour tirer mon lait. Et pas n'importe quelle salle :

- une avec une porte qui ferme (*v)

- sans vis à vis(v),

- chauffée(v*),

- avec un fauteuil(v**),

- un frigo (*x)

- une salle d'eau attenante(x) 

- et le Wi-Fi(x*)

Et c'est énoooormément mieux qu'avant où j'avais tenté une fois d'aller à l'infirmerie faute de mieux, et où l'on m'avait fait aller dans une salle avec un mur vitré et non verrouillée. Ben oui quoi je n'avais qu'à… tourner le dos à la vitre, super pour se détendre !!! Heureusement que dans mon bureau il y avait un Man in Black qui très gentiment(x**) prenait un peu de boulot et allait se prendre un café deux fois par jour, sinon je crois que les filles auraient eu du lait artificiel bien plus tôt... Bon je n'ai pas eu de protestation de sa femme à propos des effets dévastateurs d'une surdose de caféine alors on va dire qu'il y a bien survécu.

Du coup deux fois par jour je descends deux étages à pieds(x***), m'installe, alllume la machine, me rends compte que c'est mal branché ou il manque un bout ou mon T-shirt s'est glissé là où il ne faut pas et romp l'étanchéité du système(x*v), débranche, refais, rebranche pour enfin me vautrer dans le fauteuil avec mon ordi pour écrire ces mots. Enfin ça c'est quand je n'ai pas répondu à des messages pendant trop longtemps et je n'ai pas besoin de compenser en emportant un article de boulot à lire pendant ma "pause". Puis vaisselle, rangement et retour au boulot, détendue et motivée. Youhouhou. Oui bon ça c'est sans compter l'ocytocine générée pendant l'allaitement, qui permet de se détendre et de remonter faire la sieste dans son bureau(xv)

A côté de cela j'ai une pensée émue pour certaines mamans, aux Etats-Unis, terre de progrès s'il en est, qui, après deux longues semaines de congé de maternité(xv*), reprennent le boulot en ayant entendu partout qu'il fallait continuer à allaiter pour être une bonne mère. Imaginez une seconde : votre corps ne s'est clairement pas encore remis de la naissance, vous passez des nuits complètement hachées, bien sûr on ne relâche en rien la pression au boulot "fautpasrigolervousvouliezl'égalitévousl'avez !" et en plus de ça il faut trouver le temps de tirer son lait. Moi à côté avec les 5 mois de Plume et la salle partagée seulement à deux, c'est le grand luxe !

(*) z'avez vu, je me connais, je ne m'engage en rien, "on verra". Mais bon avec la reprise des cours ça risque d'être un chouïa plus compliqué.

(**) et là comme ça dans le tram bondé en plus de mon sac de boulot, du sac à dos de transport de lait et de Plume en porte bébé je ne le sens pas trop, va savoir pourquoi, et puis janvier à Nancy, bon ce n'est pas le cas mais on me prédisait des températures négatives et de la neige donc dès le début j'y croyais moyen

(***) là ils abusent. Ils pourraient, c'est même en pente dans le bon sens !

(*v) enfin sans la clef les gens ne peuvent pas entrer, reste à savoir qui a la clef

(v) sauf si quelqu'un va dans une cour normalement inaccessible et colle son nez à un hublot caché quelque part

(v*) je ne sais pas qui a poussé le convecteur au max alors que c'est écrit sur un papier au mur (complètement replié sur lui-même et donc illisible (tant mieux)) que c'est interdit, mais je le/la remercie secrètement

(v**) bon le dossier dudit fauteuil est assez fatigué et donc pour ne pas risquer la galipette arrière par surprise(v***)mieux vaut l'adosser au mur

(v***) et avec les tuyaux du tire-lait ça pourraît être assez difficile de s'en dépêtrer

(*x) oui comme ça du coup on ne se ballade pas avec son pot de lait dans tout le bâtiment, et on ne le met pas là où les collègues risquent de le prendre pour du lait de vache et le mettre dans leur café. Pas que ce serait mauvais, c'est un peu sucré, mais j'aurais un peu envie de leur arracher les yeux.

(x) pas que je veuille prendre une douche, mais le lavabo est pratique pour faire sa vaisselle

(x*) ou comment être à la fois branchée et connectée, et écrire des billets sur son blog en guise d'activité destressante pendant qu'on tire son lait. Au passage un graaaand merci à MelaPomme qui me permet justement d'avoir les mains libres et de profiter du Wi-Fi ;o)
(x**) ou par peur de représailles physiques ou psychologiques, au choix
(x***) voire les remonte et les redescends parce que forcément j'ai oublié quelque chose et que mon bureau est tout là-haut au bout du couloir
(x*v) non ce n'est pas compliqué, c'est juste que j'ai du mal
(xv) en plus c'est même pas vrai, je ne sieste pas après. Avant par contre...

(xv*) post accouchement bien sûr, nul besoin de se reposer avant, ça se saurait

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:28

Eh oui, le retour au boulot a fini par arriver, après des vacances plus fatigantes que reposantes mais riches en retrouvailles, coinches, émotions, enfants et cadeaux. J'entreprends donc de vous raconter mon retour au travail, pas de tout repos lui non plus mais ça je m'y attendais.

Tout a commencé trop tôt. Bieeeeen trop tôt, quand Plume a décidé que rien de tel pour bien reprendre le boulot que de nous faire passer une nuit pourrie. Premier réveil à 23h, juste quand on s'était couchés, suivi de plusieurs autres. Ça plus le fait que je ne m'endors pas très vite le soir, au final pas vraiment endormie avant 2h du mat', même si, et cela mérite d'être noté, Lux a fait la plupart du boulot à se lever et à ré-ré-réessayer d'endormir Plume(**). Quand on sait que le réveil sonnera à 7h et qu'il va encore falloir allaiter à un moment déjà on est déprimé avant de commencer.

Puis vient le matin, le vrai, celui où il faut se lever pour de bon. Là on commence par une double erreur d'organisation : je dois me laver les cheveux(***) et la lessive qui a fini de tourner la veille au soir n'est pas étendue. D'ailleurs la précédente n'est pas pliée. Ben oui ce serait trop simple. On s'active donc en tous sens, avec deux grandes filles encore un peu décalées mais qui coopèrent gentiment(*v). Après un combat rude mais joyeux on finit par réveiller Plume qui du coup tente la grasse mat', la préparer en quatrième vitesse et la mettre dans le porte bébé pour qu'elle prenne son petit déj' pendant qu'on roule vers le boulot(v).

      Arrivée à 9h23 ce qui étant données les circonstances est plutôt un bon score. Bon ce n'est pas gagné, je dois faire un exposé le lendemain matin. Mais alors pourquoi je ne l'ai pas préparé pendant mes nombreux moments de repos de femme inactive à la maison avec juste un monstre piailleur de moins de six mois ? Eh bien je m'étais honteusement dit que je le ferais juste avant de partir en vacances ou pendant ces vacances, ce qui aurait pu fonctionner si la pédiatre n'avait pas demandé que Plume malade n'évite la crèche, me privant de toute possibilité de récupérer mon ordinateur. Avec quelques appels à une amie (ouf, j'ai le droit à plusieurs jokers) j'ai de quoi travailler, je suis dans le sujet mais... pause allaitement(v*). Dommage, j'étais juste concentrée et en plein boulot. Tant pis, c'est de ma faute, je n'avais qu'à donner des biberons à ma fille si je voulais vraiment travailler.

     Histoire de ne pas perdre le rythme, l'après-midi réunion avec 5 collègues, en anglais, et pendant 3h. Ah non, pas 3h de suite, parce qu'au milieu j'ai invoqué la... pause allaitement. Au  pas de course. 20mn chrono. Tout ça en restant un peu au courant des heures de repas de Plume histoire d'avoir encore du lait à lui donner quand je la retrouverai. Et comme je suis dévouée à mon travail... ou fort gourmande au choix... après être passée à la maison participer un peu à la vie de famille et me faire jouer le film "la pleureuse" en stereo, avec des "Plume et toi vous êtes mes deux préférées de la famille, je veux vraiment pas que vous partiez ! Vraiment !" ou "Ze veux ma Mamaaaaaaan"(v**), je suis allée au restaurant avec les collègues sus-cités.

Retour à la maison vers 22h, on peut dire que pour une première journée ça commençait fort. Heureusement elles ne sont pas toutes comme ça. Non, il y en aura des avec des cours qui tombent pendant la pause allaitement prévue, d'autres ou Lux ne m'aidera pas le matin pour préparer les filles, bref, de quoi tester un peu plus mon incapacité à m'organiser ;o)

 

(*) à lire avec la voix de la doublure française de Stallone ;o) Oui ça fait peur mais c'est le but

(**) j'ai fini par jeter l'éponge en disant que soit il trouvait du courage soit elle venait dans notre lit avec mon petit doigt dans son bec pour avoir du silence

(***) le truc qui fait bien perdre du temps, qu'on aurait dû faire la veille au soir, dans un autre monde : celui où on était en congé maternité, mais auquel on ne peut pas couper, sauf à garder son chapeau toute la journée ou à porter une perruque. Tiens, il faudrait que j'y pense pour le prochain matin dramatique... quoique, ils sont tous comme ça et il faut bien se laver les cheveux, donc bon, on fera sans perruque.

(*v) non non elles n'étentent pas la lessive, il ne faut pas rêver tout de même, mais elles mangent sans faire de crise, acceptent de mettre les vêtements proposés, et c'est déjà énorme

(v) en tram', emmitouflée dans le manteau de portage, bien à l'abri des regards indiscrets. C'est pratique, l'hiver, tout de même

(v*) je raconterai ça dans le menu une autre fois sinon ça va vraiment faire un pavé

(v**) bien sûr elles n'ont fait ça que devant moi. Au moment du départ elles étaient toutes calmes et joyeuses à table, avaient complètement oublié le déchirement que c'était de nous voir partir, bref, du cinéma.

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 22:12

Une petite erreur de clic bouton a fait que ce billet n'a jamais été publié. Heureusement il n'a pas disparu et j'ai même pu le finaliser. J'en profite pour vous souhaiter une très bonne année 2013 et je vais essayer d'y participer en égayant quelques une de vos journées par des billets plus ou moins drôles. Bises à tous, les fidèles, les périodiques, les irréguliers et même les égarés que je ne connais pas.


Oui parce que la mère à la ramasse ne se contente pas d'être dépassée par la vie courante, noooon, elle essaie en plus de faire des trucs compliqués.

Mais résumons :
- a-t-elle des talents particuliers pour la cuisine ? Non.
- un sens artistique développé ? Non
- une idée de génie ? Oui, mais trop compliquée.


Du coup la mère à la ramasse, sur une suggestion de son très estimé mari, décide de recycler une idée faite peut-être pour les deux ans de Bulle et Miniflamme : un gâteau/visage. Sauf que, comme pour le double anniversaire, là pour la fête de Noël de l'école(*) il y a deux filles en maternelle donc deux gâteaux à faire(**). Bonne nouvelle, une fille blonde et une brune donc deux gâteaux reconnaissables, même sans don particulier. 

Pour les cheveux de la brune on part sur des rouleaux de réglisse. Pour la blonde euh... elle n'est pas bouclée donc les citrons c'est moyen, les pommes cuites ça fait un peu maronnasse, et je ne connais pas de réglisse jaune. Bon, ça tombe bien on a de la pâte d'amandes. Une goutte de colorant jaune et hop on a de la tignasse de Crème.

Dimanche. Il est temps de faire les gâteaux.

Mauvaise nouvelle, on n'a quasi pas de beurre, en tout état de cause pas pour deux gâteaux. Pas grave, on part sur un gâteau aux yaourts. Pour les ignares ça demande de l'huile et pas du beurre. Ça on a.

Mauvaise nouvelle, on n'a pas de yaourts. Coup de fil à un ami, Tornade nous dit que le problème du fromage blanc c'est que c'est moins liquide. Elle ne ferait pas avec du fromage blanc. Oui c'est gentil mais on n'a pas de yaourts ! Elle dit donc de rajouter un peu d'eau. Ok, c'est parti. Je fais ma pâte, mets les gâteaux à cuire et passe au bout de 22mn (sur 30) les voir. Aaargh, ils sont un peu trop colorés. C'est peut-être parce que j'ai moins de pâte que demandé dans chaque moule. Pas grave, j'ai prévu de faire un glaçage couleur "rose pâle visage de princesse".


Mauvaise nouvelle(***) il reste très peu de sucre glace. En tout cas pas de quoi napper deux gâteaux. Et là il faut faire un sacrifice, le truc impossible pour une mère : choisir entre ses enfants. La bonne nouvelle : pour une mère indigne c'est possible sans culpabiliser et se jeter sur des bonbons pour compenser(*v). C'est décidé. J'ai un peu de pâte d'amandes rose ça fera le
visage de Crème, je prends le glaçage pour Bulle.

Mauvaise nouvelle. En voulant faire le max de glaçage je l'ai trop délayé et du coup il coule sans napper et se glisse sournoisement entre le moule et le gâteau. Purée il a une âme (diabolique) ce glaçage pour se moquer de moi comme ça ou quoi ? Bon de toutes façons si je n'avais pas délayé je n'en aurais pas eu assez. 

Mauvaise nouvelle. J'ai assez de pâte d'amande rose pour faire un visage mais pas deux. J'avais bien du blanc (et du colorant rose) mais je l'ai teint en "jaune cheveux de Crème". Comme on ne sacrifie pas deux fois le même enfant(v) je fais le visage de Crème. Au moins si j'ai réussi un truc ça me remontera le moral. Je me retrouve donc avec, sur un des gâteaux, un visage rose et des cheveux jaunes. Ouf.

Pour le deuxième visage je tente la récupération du jaune et la transformation en rose. Perdu pour perdu... Etonnamment ça fonctionne. J'ai un visage presque pas orange pour orner le gâteau de Bulle. 

Pour la suite j'attends les filles pour m'aider à décorer et dessiner nez yeux et bouche. Avec un peu d'appréhension tout de même sur le résultat, [mode mère indigne off]mais après tout c'est leur gâteau, elles seront si fières de dire qu'elles l'ont fait [mode mère indigne réactivé].


Quelques moments de cuisine agitée et quelques piaillements plus tard nous voilà avec une Bulle à lunettes violettes et bouche et nez en cœurs, et une Crème qui fronce un peu les sourcils, mais les gâteaux sont prêts.

 

gateaux.jpg

Il ne reste "plus qu''" à les transporter jusqu'à l'école. Oui parce que ça non plus ce n'est pas gagné. Autant un gâteau à transporter, même s'il a une déco fragile, c'est jouable, autant deux c'est coton. On ne peut pas les empiler comme ça au risque de voir le visage d'une des filles quitter le gâteau pour s'acrocher sur le fond du plat du gâteau de sa soeur. Vu le mal que nous nous sommes donné ce serait vraiment rageant. Du coup après étude des possibilités limitées offertes, me voilà à séparer mes gâteaux avec... la plaque du four qui a la particularité d'être... aussi grande que le four !!! C'est donc lourd, encombrant au possible, enveloppé dans deux sacs parce que bien sûr il bruine, et j'ai deux filles à empêcher de se jeter sous les roues des voitures en même temps.

Bilan, nous n'avons pas gagné, c'est la maison de Hansel et Gretel en bonbons, de presque 1m de haut qui a gagné, mais selon sa maîtresse le gâteau de Bulle a reçu un (des ?) vote. Et pas le sien, elle a voté pour la maison. Au moins je suis contente, elle a vraiment voté honnêtement.  Il y avait tout un tas de choses super jolies, et super bonnes aussi :o) Et on a même récupéré nos plats et nos spatules(v*). Bilan super positif au final.

(*) d'ailleurs ce serait bien qu'elle passe, cette fête parce que les chants de Noël j'aime bien, mais "ssantés" en boucles par mamzelle Crème ça finit par être un peu répétitif.

(**) ne pensez même pas à faire un gâteau pour deux. Ils vont élire le plus beau dans leurs classes, je n'ose même pas imaginer la tête de celle qui partirait sans gâteau. Déjà pour l'âne de Saint Nicolas nous avions oublié les carottes. Le drame. L'âne n'est pas venu d'ailleurs. Si ça se trouve il savait qu'on n'avait pas apporté de carottes.

(***) décidément ça va devenir une habitude

(*v) non moi pour ça je n'ai pas besoin de culpabiliser, d'ailleurs c'est chouette, il y avait plein d'autres bonbons avec les rouleaux de réglisse :o)... oui, il y avait ;o)

(v) même quand on est une mère indigne

 

(v*) mais par contre nos spatules n'ont pas été utilisées pour servir nos gâteaux dans les plats en silicone, il ne faut pas rêver...

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 03:02

Depuis mon dernier billet sur le sujet, mademoiselle Plume continue avec enthousiasme son adaptation à la crèche. Pour ne rien changer elle ne ressent aucun stress que ce soit et a même réussi du premier coup à s'endormir dans le dortoir au milieu de copains qui piaillaient.

Du coup je blague avec les gens de la crèche, je regarde Plume droit dans les yeux en lui disant qu'elle est trop facile, que c'est la plus petite de la crèche et qu'elle devrait leur donner un peu de fil à retordre, les tester, sinon c'est trop facile. Et je le dis devant les personnes concernées bien sûr, je ne suis pas du genre à dire ça dans leur dos.

Un jour par exemple je viens chercher la puce qui dort. J'attends donc qu'elle se réveille, et on finit par me l'amener, toute souriante, dans sa turbulette. Je la prends dans mes bras, et elle sourit jusqu'aux oreilles(*)... à Béa et sa collègue. Je lui parle, mais elle ne tourne pas la tête pour autant et leur sourit toujours. Je l'amène dans la salle à langer pour la rhabiller, et lui dit d'un air faussement indigné que quand même elle pourrait me sourire à moi aussi...

.. et c'était une mauvaise idée. La demoiselle a alors les coins de sa bouche qui se baissent avec un air tout piteux et elle se met, l'air effrayée, à chouiner. Dans la catégorie mère indigne je me pose bien là. Heureusement que le personnel me connaît déjà sinon ils ne m'auraient pas laissée rentrer avec ce bébé qui n'était très clairement pas le mien.

Un autre jour je fournis Plume en disant de se méfier, que ses couches ont tendance à déborder par l'arrière(***). Le soir je la récupère et Béa me dit que c'est bon, la demoiselle a fait caca mais aucun accident(***). Je rentre à la maison et manque de bol, le body est un peu taché(*v). Je reviens le lendemain en déposant auprès de sa collègue une plainte officielle sur défaut de surveillance de body, que c'est inadmissible etc. Le soir face à Béa je demande si sa collègue lui a bien transmis le message. Elle sourit et me répond que oui... et que d'ailleurs tant que j'en parle ce matin j'ai laissé une fille... avec un body un peu tâché. Et voilà, autant pour mon rôle de mère parfaite offensée, c'est totalement et théâtralement... raté. et là elle me donne la turbulette de Plume, m'expliquant gentiment que je dois la rapporter à la maison tous les vendredis pour la laver. Oui c'est sympa je veux bien, sauf que, comme je lui fais remarquer, on est jeudi(v). Décidément j'ai trouvé la crèche idéale, où je suis accueillie de manière très sympathique ET où Béa sait comment me mettre à l'aise, en étant presque autant à la ramasse que moi. Tant qu'elle ne confond pas les pleurs de mon bébé avec les cris d'un corbeau...

Et pour finir en beauté, je m'apprête à rentrer, je dis au revoir, Plume aussi(v*) nous partons... sauf que nous revenons de suite, pour un changement de couche et de vêtements. Youhouhou, j'adore avoir un bébé [smiley qui se cogne la tête contre le mur]. 

Ajout du 22/12 :

Ah non finalement ce n'était pas tout. Certains se demandent si Plume a fini par s'adapter au substitut de sein en plastique autrement appelé biberon. La réponse est oui. Avec la bonne tétine (et donc de l'air qui passe) plus adaptée à la suscion des bébés allaités c'est passé comme sur des roulettes. Enfin le premier coup elle a mis 20mn vu que l'on n'avait trouvé que des tétines vitesse 1(v**). Avec la vitesse au-dessus la demoiselle semble presque aussi adaptée à ces distributeurs de boisson en plastique que les autres enfants. Forcément si on lui filait une tétine pas de la bonne forme et ne laissant pas passer l'air la pauvre elle pouvait bien essayer de pomper gentiment... oups :o/

(*) enfin presque, c'est pas possible de sourire jusqu'aux oreilles, y'a des bonnes joues qui coincent en chemin(**)

(**) et ce n'est pas de moi en plus

(***) si vous êtes en train de manger je vous souhaite bon appétit, et vous rappelle qu'on ne mange pas devant un écran !!!

(*v) et pas la couche, sinon ça pourrait être nouveau. On ne me la fait pas, je suis une scientifique !

(v) oui ce billet a un jour de retard, je sais bien que là en vrai on est vendredi, d'où le besoin de préciser, sinon un-e raleur-euse ne va pas manquer de relever la chose. Suivez mon regard ;o)

(v*) enfin elle agite le bras juste au bon moment. C'était un hasard total, je m'en fiche, c'est validé tout de même. La mauvaise foi ce n'est pas illégal, si ?

(v**) et vu la galère que ça avait été pour Lux c'était déjà bien !!!

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 11:42

Avec l'adaptation de Plume à la crèche je me remets à fréquenter le boulot.

J'imprime des documents de travail, je bois ma tisane au milieu de gens qui discutent de trucs sérieux comme la pertinence de traduire en français des termes techniques tout ça tout ça.

Mais l'un des trucs qui égaient mon retour au boulot, c'est la liste de diffusion dont je vous ai déjà parlé. Avec elle on est rarement déçu. Après les remous des débuts, tout s'était un peu tassé, je recevais des annonces pour des réunions super loin, des manifestations culturelles, des compte-rendus syndicaux, bref plein de choses. Je ne lisais pas tout, mais j'en apprenais un peu plus sur mon boulot, plus souvent par les mécontents mais bon.

Et là est arrivé un truc terrible : quelqu'un a eu une promotion. Oui bon ça arrive tous les jours, mais quelqu'un d'autre a fait un mail pour le dire, et là ça a dérapé. En gros certains disaient qu'il avait eu la promo parce qu'il était copain des chefs, d'autre que non, qu'il la méritait, d'autres que peut-être mais plein de monde la méritait alors pourquoi lui plus qu'un autre etc. Le tout avec des échauffements d'esprit, toujours envoyés à quelques milliers de personnes, la routine quoi.

Mais ce matin, on ne sait pourquoi, peut-être parce qu'il était plus court que les autres, j'ai lu un des messages en entier. Et pour tout dire je ne le regrette pas.

La personne commence à dire qu'elle est triste, qu'une liste de libre expression devrait être informative mais que là il en a marre il arrête(*). Et il ajoute :

"la mise au piloti des gens quels qu'ils soient [..] ce n'est pas mon truc je croyais que cela avait été aboli depuis le moyen-âge"

Là, endormie ou pas, je ne peux pas m'en empêcher, je rigole ! Et j'en profite pour raconter l'histoire à mon co-bureau, en rajoutant ainsi une couche à la perte de temps de travail effectif liée à cette liste. J'hésite à répondre(**) à l'auteur avec un trait d'humour plus ou moins subtil, puis je renonce. Vu l'ampleur de la diffusion de son message il a déjà dû se prendre tout un tas de réponses acerbes et ce n'est pas la peine d'en rajouter(***).

Et là je vois... qu'il y a une réponse à ce message, en copie à tout le monde. La personne a juste cité la partie de la mise au pilotis et rajouté en dessous : "à cause des innondations ? ? ?".

Oui bon je dois dire que j'ai encore perdu 5mn d'efficacité au travail. J'ai même re-dérangé mon co-bureau. M'en fiche, je ne retravaille pas officiellement encore. Ah mince, lui si.

(*) mais c'est là qu'on voit le progrès, il ne demande pas sa désinscription dans le message

(**) en privé, il ne faut pas abuser, je ne vais pas le mettre au pilotis tout de même !

(***) un petit ange gardien me répète en boucle de ne pas faire aux autres ce que l'on ne veut pas qu'ils nous fassent. Pour une fois je l'ai écouté.

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 16:50

Oui bon il faut arrêter de raconter des histoires(*), je vous amuse régulièrement avec mes déboires, hontes publiques et autres petits échecs mais en fait j'ai de la chance. Et je ne parle pas
que du fait de vivre dans une maison quand mon frère pour le même prix a à peine plus de 50 mètres carrés sans parking ni jardin. Bon il l'a cherché il est à Paris, mais tout de même... Ce
coup-ci je veux parler de la garde d'enfants.


Je vous avais parlé de la chance que nous avons eue pour la place de Plume en crèche.
Depuis elle a commencé son adaptation hier, et vu comme elle était à l'aise et pas plus stressée que moi(**) je crois que l'adaptation risque plus d'être pour les auxilliaires que pour nous
;o) quoique, les horaires d'adaptation tombent pendant les siestes... elle va peut-être plus râler, on verra. Oui bon comme je n'écris pas mes billets en un jour du coup elle a continué
l'adaptation et on est tombé sur un os. La demoiselle est très à l'aise à la crèche, dit bonjour à tout le monde avec des sourires, n'est pas perturbée pour un sou quand je m'en vais, accepte de
s'endormir dans son lit, mais par contre elle ne sait pas... boire au biberon. 


Nous avions prévu le coup : Béa (nom presque rendu méconnaissable pour préserver son anonymat) m'a appelée avant de lui donner le bib histoire que j'arrive pendant ce temps là pour la finir au
sein au cas où. Je suis arrivée et mademoiselle était toute Zen dans les bras de Béa, tétait le biberon mais avec une telle conviction... que le niveau n'avait pas baissé de 10ml en 1/4 d'h.
Pourtant c'était le même lait que d'habitude, il était juste dans une bouteille.


Et là on se sent démunie. D'un côté on ne veut pas traumatiser son enfant mais de l'autre on a un peu les boules de devoir jeter 180ml(***) de lait fabriqué maison. On essaie toutes sortes de
ruses : presser la tétine pour que ça coule tout seul, insister, la mettre juste devant le sein pour qu'elle pense être à la source et tète avec ardeur, on lui parle, on lui explique que c'est
pareil, que peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, mais rien, nada, que couic. Elle vous regarde avec ses grands yeux tout mimis, innocente jusqu'au bout des orteils, l'air de ne pas
comprendre le problème et de se demander à quoi servent nos gesticulations. En désespoir de cause je passe à la tasse, essaie de lui faire laper un peu de lait. Pas plus de succès. J'adapte un
bec sur la tasse et du coup ça coule vite. Oui sauf qu'il faut mesurer son geste pour ne pas étouffer la demoiselle ce qui n'est pas évident. Après un long combat d'1/2h et quelques rots qui ne
feraient pas rougir un rugbyman, elle a fini par boire/recracher plus de 130ml et nous avons décidé que ça suffirait pour cette fois. Du coup notre tâche pour ce w-e est de la faire tester le
biberon, et Lux est en train de faire la tournée des pharmacies pour trouver LA tétine qui s'adapte sur nos biberons. Forcément celles de Crème sont parties à la poubelle et on n'en avait pas
racheté depuis. Ce serait trop facile(*v). Mais bon je m'égare, ce n'était pas le sujet prévu.


Je vous avais aussi raconté mon échec pour inscrire les grandes au centre de loisirs. En
résumé le premier mercredi de l'année les effectifs étaient déjà complets, j'avais été mise sur liste d'attente. L'info qu'on m'avait donnée était qu'avant les vacances de la Toussaint c'était
sans espoir, mais qu'ils referaient le point à ce moment là. Oui sauf que leur gestion des inscriptions est un peu particulière : on n'est pas soit inscrit et on vient soit pas inscrit, non, on
achète un "forfait" d'un certain nombre de jours, et tant qu'il n'est pas épuisé on est inscrit. Du coup des parents peuvent occuper une place en ne laissant leur enfant qu'une semaine sur deux
ou 3, t la place est inoccupée le reste du temps. Assez rageant quand on est la première sur la liste d'attente.


Très sagement après les vacances je vais au centre de loisirs, disant qu'à ma connaissance je suis en première place sur la liste, que je vais bientôt reprendre le travail, et que je voudrais
savoir si j'ai enfin deux places pour les filles. Le monsieur n'a pas l'air de se souvenir de moi, va chercher un cahier, regarde dedans, et finit par me dire que oui ils vont prendre les filles.
Là je déconnecte un peu, m'entends dire dans le flou que Bulle sera la dernière prise dans le groupe, et qu'en gros j'ai de la chance. Dans ma tête ça résonne wa(v) : on a deux places, on a deux
places !!!! Dans un flou euphorique je le vois surligner le nom de Bulle et là je tique un peu. Son nom est bien sur la liste... mais il est rayé !!! Je sais que je me suis fait doubler dans la liste, qu'on a dit que je ne travaillais pas, mais les seules fois où je les ai eus au téléphone
j'ai dit que je les voulais, ces places. Je pouvais toujours attendre de me faire rappeler. Ils nous avaient enlevés des listes !!!


Alors je ne sais pas si il a culpabilisé d'avoir un peu loosé sur le coup et si c'est pour ça qu'on a eu deux places, mais je m'en fiche. Je vais pouvoir reprendre le boulot tranquillement, et
les filles continuer leurs activités. Ouf ! C'était moins une sur ce coup là encore. J'ai donc continué ma matinée avec mon Graal personnel : les papiers d'inscription que j'avais si longtemps
attendus. Pas question de les oublier, même quand je suis allée fêter la nouvelle avec une autre maman au PMU du coin ;o)


(*) au sens figuré, hein, parce que je n'ai pas l'intention de raccrocher de sitôt ;o)


(**) d'ailleurs quand on n'a pas le coeur brisé de reprendre le travail il faut se justifier. Non ce n'est pas juste parce que c'était la troisième, même pour Bulle j'étais plutôt contente de mes
premiers moments seule, même que j'en avais profité pour prendre une douche, tranquille, sans transat devant la porte de la douche.


(***) ben oui, comme je n'ai aucune idée de combien elle peut boire j'ai fait une bonne dose


(*v) mais tout de même on progresse. Pour Lucie c'était pharmacie à 23h parce qu'on venait de se rendre compte que les tétines Dodie MAM et les biberons Dodie pas MAM ça n'allait pas du tout
ensemble.


(v) Crème participe à l'écriture de ce billet
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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 09:53

Après une pause un peu trop longue dans les billets, voici le retour des paroles d'enfants, et c'est Bulle qui ouvre le bal.

 

A sa soeur qui mettait son nez dans son jeu et lui donnait des conseils.

"Tu me gères pas. Arrête de me gérer !"

 

Attention, une information qui risque de choquer les âmes sensibles.

"Mon nez il fabrique toujours des crottes de nez. Et c'est comme ça depuis que j'ai deux ans. Tu te rends compte ?"

 

" Ca c'est des chaussons pour la plage. Et la plage elle passe à l'île d'Yeu" elle passe, oui mais quand ?

 

La science n'a plus de limites

"Tu fais une échographie à l'herbe !" A sa soeur, avec un pulvérisateur d'eau

 

"Les tartines c'est comme si on faisait un massage avec un couteau"

Réaction de Lux : euh ben tu ne me fais pas de massage avec un couteau !

 

En nous faisant regarder un de ses dessins et deviner ce qu'il y a dessus.

Moi : Un soleil et des vagues. 

Bulle : Non

Moi : Un soleil et des créneaux.

Bulle : Non, ça commence par "la" !

Nous : Lave ? Larmes ?

Bulle : Non ! [prenant un air navré] "la mer !!!"

 

La logique selon Bulle

"Moi j'aime bien faire des oeufs alors j'aime bien être un perroquet." ... je ne sais pas si elle sait que les oeufs ne sont pas en chocolat.

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 21:02

Oui bon il faut que j'avoue un truc, je ne crois pas au père Noël. Pas de problème me direz-vous ? Et bien si, un peu. Parce que j'ai une pathologie incurable et parfois handicapante : je me refuse à mentir à mes enfants. Je ne leur dirai jamais qu'elles ne vont pas mourir avant d'être grand-mères parce que je n'en sais rien, je ne leur dirai pas que non elles ne peuvent plus jouer avec ce truc in-tuable et qui fait un bruit affreux parce qu'il est cassé si c'est faux. Je ne dirai pas que si les filles continuent leur crise la police va venir les chercher. Pas plus que je ne dirai que le toboggan aquatique ne va pas résister à mon poids pour m'éviter de faire 20 tours. Et pour moi dire qu'un bonhomme rouge va entrer par la cheminée que l'on n'a pas pour apporter des cadeaux, tiré par des rennes qui vont plus vite que la lumière pour apporter un cadeau à tous les enfants sages de la terre, c'est un mensonge, vu que je sais pertinemment que ce n'est pas vrai.

Mais bon comme je ne suis pas chaude non plus pour faire de mes filles des exclues ou celles que tout le monde déteste pour avoir dit que le père Noël, ce gentil bonhomme de chez Coca Cola, n'existait pas, il faut bien que je trouve une solution. Du coup je ne raconte rien, sauf si c'est écrit dans un livre, vu que là c'est une histoire, de la fiction, c'est normal. Je ne réponds pas non plus aux questions, ni pour dire oui ni pour dire non, je demande juste ce qu'elles pensent, elles. Je dis que je n'ai jamais vu le père Noël, mais que ça ne prouve rien, et elles sont tellement dans leur imaginaire que mes débats philosophiques internes leur passent tellement au-dessus qu'ils ne risquent pas d'accident avec les rennes. 

Du coup la lettre au père Noël ce n'est pas trop le genre de la maison. Nous n'en avions jamais fait pour tout dire. Bulle me dit ce qu'elle aimerait avoir et elle sait que je le note sur mon téléphone(*). Seulement cette année en allant acheter un cadeau de naissance, les filles ont reçu une botte en tissu et une lettre commençant par "Cher père Noël..." et m'ont demandé de la leur écrire.

Je me suis donc exécutée. Si elles veulent écrire une lettre à quelqu'un qui n'existe pas après tout pourquoi pas.

Bulle avait une idée bien précise de ce qu'elle voulait écrire, enfin pour la première phrase. Avec un peu de réflexion cela a fini par donner :

"Merci pour le lit de poupées que tu m'avais offert.

Tu me mets des cadeaux dans ma botte à moi y'aura écrit [Bulle] dessus(**).

S'il te plaît tu pourrais me donner un petit moulin qu'on peut mettre dans l'eau pour jouer ?(***)

Aussi j'ai envie d'avoir des chaussures de princesse(*v).

C'est fini.

Bisou

[Bulle]"

Bien sûr cette courte liste est d'intersection vide avec ce qu'elle m'avait déjà dit vouloir, et je suis aussi chaude pour acheter un moulin qui permettra de faire déborder toute l'eau à côté du bain que des chaussures en plastique à paillettes et avec un talon. Je ne suis pas rendue ! Mais au pire si elle ne les a pas elle accusera un barbu rondouillard, je suis tranquille !

 

Ca a ensuite été le tour de Crème. La demoiselle était motivée, enfin pour les deux premiers mots. Ensuite elle s'est mise à nommer les choses qu'elle voyait, des mots, pas de phrases, et j'ai bien insisté pour avoir un truc cohérent. A la première phrase j'ai laissé tomber et me suis mise à noter tout ce qu'elle disait. Notez au passage qu'il y a une rime dans tout ce fatras :o)

"Bisou

Câlin

Une closse pour offrir dans la piscine

Câlin

Sseveu

S'te plaît ze peux avoir un zouet ?

Un bébé rose passque celui-là il est presque cassé on peut pas le réparer.

Une robe pour Noël.

Une lune dans le ciel.

Une maison

Bisous."

Bon, ça c'est fait. Du moins pour cette année ! 

 

(*) et puis il est tellement fort mon téléphone, de l'aide en cas d'AVC au téléphone en passant par l'agenda, les cartes routières, l'appareil photo, les jeux pour petits et grands, le minuteur pour celles qui ne mangent pas leur soupe assez vite et j'en passe, pourqoi n'y autrait-il pas une application pour télétransmettre les listes au Père Noël ?

(**) et là une maman indigne a trouvé moyen de lui faire remarquer que du coup elle n'aurait que de petits cadeaux car elle avait une petite botte (en tissu, offerte par le même magasin).

(***) moulin vu à la piscine le matin même

(*v) chaussures possédées par sa copine à l'anniversaire de laquelle elle est allée mercredi

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  • : Adieu Paris, Bonjour Nancy
  • : Un regard neuf sur une nouvelle ville, un nouveau boulot et un nouveau mode de vie (ou presque). Un peu d'humour souvent, de nostalgie parfois, et plein d'histoires à raconter sur notre nouvelle ville, nous, les moustiques enrhumés... et j'en passe.
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