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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 18:38

Un matin comme un autre chez nous. Démarrage difficile pour Crème parce que, je cite (presque), "C'est pas bien le centre de loisirs, je veux aller à l'école. Parce que la sieste c'est trop longtemps, et si je me réveille je me fais gronder par les animateurs. Je veux rester tout le temps à la maison !"

Bon, ce genre de phrases est à relativiser étant donné que tous les mercredi je la récupère ravie de sa journée : "et on a appris un nouveau pas à la danse... , et regarde le beau dessin que m'a fait Chloé(*)..., et on a fait une marionette, et... et..." Du coup je prends ces plaintes pour ce qu'elles sont, une petite protestation accompagnée d'une dose raisonnable de "tu me laisses il faut bien que tu payes un peu" et d'une bonne dose de besoin d'attention. Tant qu'elle s'éclate au centre de loisirs, si elle veut me faire la tronche le matin, c'est de bonne guerre.

Après un bon câlin ça va mieux, et je lui demande qui est ma fille chérie(**). Dans un sourire sous une larme elle se montre le torse avec un "moi" convaincu. Et là pour rebooster le moral encore un peu je pose LA question : "Et je t'aime grand comment ?".

Erreur de débutante : j'ai posé cette question en étant tout près d'elle (forcément on venait de faire un câlin). Du coup quand la demoiselle a étendu ses bras pour montrer toute l'ampleur de mon amour, elle a emporté au passage ma joue(***)... puis ma paire de lunettes, qui par une très grande chance n'est pas allée s'exploser par terre ni même atterrir dans le pot de confiture à la framboise. Non elle est restée sur ma tête, avec une branche quasi dans l'oeil mais bon, il ne faut pas trop en demander.

Je lui en aurais bien voulu, mais elle a eu l'air si désolée que même moi je fonds, et de plus avec mon lourd passé je me dois de faire preuve d'un peu d'indulgence.

Quel lourd passé ? J'en ai oublié/occulté une bonne partie mais j'ai tout de même réussi à tordre des lunettes (pas les miennes hein) un bon nombre de fois, mais mes hauts faits sont :

- de m'être assise sur les lunettes de mon copain d'alors(*v) pas de ma faute, il les avait mises sur un fauteuil sous une serviette !!!

- d'avoir explosé une paire de lunettes (de mon futur mari), verre tombé et explosé, en... tentant de lui faire un bisou(*v).

La classe, non ?

(*) là s'insère une séance de larmes... de Bulle, qui bien sûr est terriblement jalouse du dessin de Chloé, il faut dire qu'elle prend le temps Chloé, et elle dessine des princes, princesses, coeurs et escargots.

(**) que les défenseurs de l'égalité familiale se rassurent, j'ai trois filles chéries, et chacune répond "moi" (ou "mâââ" pour Plume) à cette question. C'est juste que "qui est l'une de mes filles chéries" c'est plus correct mais un peu long.

(***) purée ça fait bizarre, ça faisait trèèèès longtemps que je n'avais pas eu de claque

(*v) il me parle encore depuis, la preuve que ce n'était pas que de ma faute...

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 22:31

S'il y a une chose sur laquelle repose mon approche de la pédagogie, c'est les Carambar. On ne mesure jamais assez l'apport qu'il peuvent avoir dans la transmission du savoir. Cela sert à la fois à tester la confiance en soi, et en tant que mesure de dissuasion(*).

En gros dans pas mal de mes cours je pose des questions aux étudiants, ou je leur donne des exercices à faire. Ils répondent (souvent), correctement (des fois) mais pas toujours en réfléchissant beaucoup. L'idée de mettre un enjeu c'est de tester la conviction qu'ils ont que leur réponse est vraie. Alors des fois je parie avec eux sur leur réponse. Si elle est bonne je leur donne un Carambar, sinon ils m'en doivent un. Cela les amène à réfléchir un peu plus, à remettre leur solution en cause, bref c'est pédagogiquement intéressant. Et histoire de brouiller les pistes je parie quand je sais que j'ai raison(**), quand je sais que j'ai tort aussi, et même des fois avant de connaître leur réponse. Pourquoi parier des Carambar et pas des Ferrari ? La réponse est simple : outre la valeur symbolique, sa faible valeur marchande encourage les étudiants à parier même s'ils ne sont pas totalement sûr, et surtout elle me garantit d'éviter toute sanction disciplinaire au cas pas si improbable où un étudiant jugerait bon de dénoncer mon comportement peu orthodoxe à ma hiérarchie.

D'ou je sors cette idée tordue de dealer des carambars avec mes étudiants ? Eh bien ça vient de l'époque ou j'étais jeune, avais toute mes dents et aucun cheveu blanc (il y a longtemps donc). Enfin bref, j'étais étudiante, je découvrais la programmation, et j'avais l'orgueil et l'inconscience de prétendre qu'un programme que j'avais écrit mais jamais testé était correct. Du premier coup. Mon enseignant d'alors, d'un air un peu narquois, m'a proposé de parier, un enjeu symbolique et de valeur marchande limitée : un Carambar. J'ai perdu, évidemment, mais j'ai appris. Et depuis je transmets, j'adapte, je fais à ma manière. Un grand merci à Moôôsieur fl à qui je dois en partie d'être devenue ce que je suis (non non le côté barré ce n'est pas de sa faute).

Oui bon jusque là c'est bien sympa, mais il est limite pas drôle ce billet, je ne me suis encore pas ridiculisée, je vous ai habitués à mieux. Ne vous en faites pas, ça vient.

Il y a quelque temps donc j'avais parié et gagné un Carambar auprès d'un étudiant. Comme il est interdit de manger dans les salles de cours, et que je respecte parfaitement cet interdit(***), je l'ai glissé dans ma poche arrière en attendant une irrépressible envie de me déchausser une ou deux dents. Seulement soit j'ai oublié soit l'envie irrépressible s'est fait attendre, et le Caramabar a attendu(*v).

Un jour en rentrant du boulot je sens un truc assez inconfortable et je finis par mettre ma main dans ladite poche, pour sentir que le Carambar a fondu, s'est dérasé au point de sortir de son papier, a envahi la poche et que tout a collé. Poursuivant mon chemin, je tente assez maladroitement de décaraméliser ma poche au maximum. En d'autres termes je marche en faisant ce qui ressemble à se gratter les fesses. La classe totale.

Et qu'est ce qu'il pourrait y avoir de plus sympa que marcher en tentant d'enlever un truc tout collant d'une poche derrière soi et qu'on ne voit pas ? Entendre un "bonjour" et tourner la tête pour voir un étudiant qui a marché derrière soi assez longtemps pour nous voir nous contorsionner, la main sur les fesses, mais pas assez pour savoir qu'il y a une explication pas trop honteuse à ce comportement.

(*) quand on me demande pour la 1000ème fois de corriger la même erreur, je préviens que s'ils me demandent de corriger une telle erreur ça me vaudra un Carambar. En général ils trouvent leur erreur de suite. Magique !

(**) et oui je sais quand j'ai raison. Je suis une pro, non mais ! Bon en vrai une fois j'ai soutenu mordicus un truc totalement faux pendant au moins 5mn à un étudiant (c'est ça que de ne pas connecter ce qu'on dit et ce qu'on droit). Il n'a pas lâché, a fini par me prouver qu'il avait tort… et a gagné un paquet de bonbons.

(***) du moins c'est ce que je prétendrais à mon procès ;o)

(*v) si je récupère une connexion digne de ce nom je pourrai mettre la photo.

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 22:40

Oui bon je sais, j'ai déjà fait un billet sur le sujet, mais bon excusez, quand votre vie tourne autour d'un seau, de lavages de mains et de WC on a un peu la tête dans.. enfin bref l'imagination est un peu guidée (**).

Après la fille, dans la famille Bala, je demande la mère. Bla Bala. Bon bien sûr vous me connaissez. Si je peux transformer une mésaventure insipide en gros n'importe quoi je le fais. Là encore une fois ça n'a pas loupé.

Journée normale, je ne me méfie pas, mais la journée avançant je sens que ça ne va pas le faire, et je me dis que je ne vais pas faire de vieux os. Quitte à me faire traiter de fonctionnaire, je vais faire en sorte d'être chez moi quand ça n'ira vraiment pas. Je rentre donc, et tout le temps je me dis qu'aller chercher les grandes ça risque d'être difficile. Je me concentre, je vois défiler les stations, et là ça se dégrade. Je commence à avoir chaud, et ça pour moi c'est signe que je ne vais pas tarder à repeindre le sol. Il ne me reste plus qu'une station, mais je me dis qu'elle ne va pas arriver assez vite. J'appelle Lux et ai le temps de lui dire que je ne peux pas aller chercher les grandes. Là c'est bon, j'ai atteint mes limites. Tiens, c'est ma station, mon déjeuner est toujours avec moi. Elle est arrivée vite finalement. Je sors un peu confuse et m'assied sur le banc. Et là je vois que plusieurs personnes se penchent sur moi, si ça se trouve même on m'a aidée à sortir du tram'. Et on me parle d'appeler les pompiers. Quoi ? Qu'est-ce qui leur prend ? Ils n'ont jamais eu de gastro ? Bon apparemment je comprends que quand j'ai eu chaud je me suis un ch'tit peu mentalement absentée, et je dois être assez blanche pour que ça flippe tout le monde.

Et là le délicieux moment de solitude, où il faut avouer à ce public anxieux et prévenant que non les pompiers ça ne va pas le faire, que non ce n'était pas une attaque ou un malaise héroïque, mais juste les effets de bord d'une vulgaire gastroentérite, et que non il ne faut pas m'emmener à l'hôpital mais juste me laisser rentrer à la maison avant que mon cas ne se dégrade. Et là arrive un gars de Stan (la compagnie de transport) en voiture de service, à qui son collègue dit que je refuse qu'on appelle les pompiers. Trop tard, un pompier débarque en voyant l'attroupement, et je donne ma troisième représentation de "laissez moi rentreeeeer". Il me file un cachet avant de partir(*v). Du coup monsieur Stan, très gentil, accepte qu'on laisse tomber les sirènes, mais me dit qu'il ne peut pas me laisser rentrer seule. Je me fais donc rouler à la maison, en compagnie d'un monsieur avec qui je n'arrive pas à aligner trois mots... et d'une demi douzaine de composteurs à l'arrière. Eux non plus n'ont pas dit grand chose d'ailleurs.

J'arrive tout de même à la maison, sans avoir dégradé la Stanmobile, et en laissant Lux quitter le boulot plus tôt pour se ruer à l'école chercher les grandes, se rendre compte qu'on est mercredi, centre de loisirs, et que ça finit à 17h30, accélérer vers la crèche et Plume, sprinter pour récupérer les grandes, enchaîner sur les courses en drive, speeder jusqu'à la maison, gérer la cuisine en 15mn et avec un handicap d'environ 50kg (en trois morceaux (deux bruns et un blond pour ceux qui n'auraient pas compris)), les crises de je veux mamaaaaan et tout le toutim. Mais ne vous en faites pas, il a eu sa revanche. Le troisième c'est lui, et j'ai eu le droit à une soirée à la tête de la tribu plus une journée ménage/courses/recevoir la copine de Crème tout l'aprèm, avec chasse au trésor… pendant qu'il avait la garde du seau(v*) et la mission de ne pas mettre les pieds en bas où séjournait la copine. Nous avons une vie fooormidable(v**).

Et le petit détail qui twiste ? En me relevant de mon banc, je suis surprise : j'ai mal au pied. Pourtant je ne suis pas tombée dans le tram'. C'est étrange. Quelques heures et quelques points de tension plus tard, je comprends. En partant un peu en live, j'ai laissé tomber Lux… et mon téléphone(v)… pile poil sur mon pied, et je me le suis explosé. Ca fait maintenant trois jours et plier mes orteils ou marcher sur une surface bosselée me fait bondir. Mais bon c'est là que je remercie les Nancéiens ou assimilés. Sur mon banc on m'a livré mon béret… et mon joli téléphone tout neuf que je n'avais pas réalisé avoir perdu. D'un autre côté il est dangereux ce téléphone comme arme de destruction ciblée. Ils ont plutôt été prudents.

(*) merci à Agathe pour l'inspiration du titre. En même temps c'est une compèt' nulle : notre score ne peut que baisser.

(**) et puis du fait d'une cochonnerie dans mon oeil je me la joue blogueuse(***) cyclope, ça n'aide pas.

(***) correcteur orthographique je te zute. Si tu ne connais pas le mot blogueuse c'est ton problème, mais là blagueuse en ce moment je tape en dessous de la ceinture (en même temps ça reste dans le thème) alors je vais essayer d'éviter d'en laisser trace sur le net.

(*v) Un anti diarrhéique. Ou des amphét', je n'en sais rien après tout, je n'ai pas vu la boite, mais au point où j'en suis je prends. Si on ne peut plus faire confiance à un pompier

(v) j'en ai reparlé avec lui (Lux, pas le téléphone), et après ma première et seule phrase je ne lui ai plus répondu. Il a cru que je captais mal. En fait il causait avec mon pied.

(v*) et je l'aurais bien pris ce seau. Pour le ménage. Non mais vous suivez ? Du coup j'ai dû en décaper un autre. Noter sur la liste. Un seau. Propre.

(v**) et encore je vous ai épargné les deux varicelles enchaînées et la broncho pneumopathie. Pour la névralgie je me réserve le droit de vous en raconter un chouïa.

==============================

Bon là je confesse, dans tout ce billet je me suis retenue pour ne pas mettre 4 jeux de mots cracra (et donc dans le thème). Ca devient limite surhumain. Avez vous l'esprit aussi tordu que moi ?

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:40

La mère à la ramasse est très tecnhnologique. La preuve ? Très inocemment elle demande à son mari : 

"Qu'est-ce qui bippe là ?"

Ce à quoi il répond, avec un sourire : "C'est un oiseau qui chante dehors !"

 

Toujours dans la catégorie technologie : elle essaie pendant looongtemps, au téléphone(*) en plus, de sortir sa clef de la serrure. Elle bataille, tiraille, prévoit d'aller demander de l'aide aux services techniques et se rend compte... qu'il faut la tourner d'un quart de tour, c'est verticalement que cette &#@%$ de clef sort(**).

 

Une mère à la ramasse fait des fois la vaisselle. L'un des messieurs qui font les travaux lui dit bonjour, s'arrête derrière elle. Elle se retourne, ne comprend pas ce qu'il veut. L'évier ? Une chose posée à côté d'elle ? Elle le regarde d'un air désespéré puis remarque qu'il... lui tend la main. Il voulait juste la lui serrer :o/

 

Une mère à la ramasse ne s'occupe pas de ses enfants le mercredi. Nooon, elle risquerait de les perdre. Elle les emmène au centre de loisir... sauf que c'est une journée de récupération et qu'il y a école ce mercredi. Du coup elle fait se taper un bon sprint à ses deux filles jusqu'à l'école, et termine par un coup de porte dans la tête de Crème (paaaardon ma chérie).

 

Une mère à la ramasse enfile sa chemise de nuit, puis se rend compte qu'elle est trop courte. Et d'ailleurs les manches sont trop longues... et d'ailleurs c'est le haut de pyjama de Lux !

 

Une mère à la ramasse a des clefs, trop de clefs. Mais elle finit toujours par les perdre. Elle les cherche, les recherche, y passe un temps fou(***) et fini par les retrouver... négligemment glissés dans un livre en guise de marque page. Non mais c'était bien évident !

 

Une mère à la ramasse aime bien les blogs, alors elle s'abonne à un blog. Oui sauf que c'est... le sien !

 

Une mère à la ramasse publie des billets sur son blog... sauf que ce n'était pas prévu, et qu'elle s'en rend compte seulement le lendemain. Heureusement qu'il n'y avait rien de confidentiel dans ce brouillon !

 

 

(*) ça c'était quand le micro de son téléphone fonctionnait encore

(**) oui mais au moins elle n'a pas cassé la serrure, elle !

(***) très étonnant vu l'état de rangement impeccable de son bureau... ou pas.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 21:39

Pour les incultes, le titre est emprunté à Cécile Sorel, comtesse de Segur(*).

Cette année, parmi les nombreux cours que je donne pour la première fois et qui me font zapper le repas avec les collègues et me coucher à pas d'heure, il y en a un qui a commencé la semaine dernière. Comme les autres ont commencé avant, je n'avais pas spécialement de temps pour celui-là. Du coup la première semaine j'y suis allée honteuse, avec des transparents à projeter presque prêts, mais pas tout à fait. Bien sûr j'ai récupéré des vieux cours, bien sûr depuis j'avais changé de façon de faire des figures, bien sûr ce n'était pas compatible, bien sûr je devais tout changer, bien sûr je n'ai pas eu complètement le temps. Je suis donc arrivée sans avoir mis les supports en ligne et en ayant failli réussir à les imprimer. Belle première impression(**), d'autant plus que le collègue qui a fait la première moitié du cours avait des transparents nickel ET disponibles en ligne. S'en est suivi un numéro de jonglage entre un vieux cours avec pas le bon contenu mais les bonnes figures et un nouveau cours avec le bon texte mais des figures qui manquent. La classe.

Pour la deuxième semaine je me devais donc d'essayer de faire mieux. J'ai donc corrigé, travaillé, terminé le cours de la semaine dernière et fini de préparer la séance du jour avec plus d'une demie-heure d'avance, et même en mangeant avec mes collègues(***). J'aurais dû me méfier.

Je pars donc de mon bureau avec 5 royales minutes d'avance, j'ai tout mon matériel, je suis prête, tout est en ligne. Seulement pour aller de mon bureau à la salle il y a des escaliers.

  • Deux étages dans mon bâtiment : Check
  • Un étage à la sortie du bâtiment : Check
  • Un étage pour descendre le long de la colline et arriver devant chez les matheux : Check
  • Un autre étage le long de la coll…..

Et là, c'est le drame… un pied qui bute dans une marche, le corps qui continue à avancer, sans les pieds. Pourtant je ne faisais rien : pas de téléphone, je regardais où j'allais, rien de mal. Seulement la conscience tranquille ça n'aide pas à voler. Je suis donc partie la tête la première et j'ai réussi in extremis à me rattraper à la rambarde ce qui m'a permis de ne pas rouler bouler jusqu'en bas. J'ai donc juste cogné le menton sur la rambarde en métal, râpé mon pouce, un peu tordu ma cheville et bien râpé un de mes genoux.

Oui ça fait mal, mais ça n'empêche que j'ai cours. Je me traîne donc dans la fin des escaliers, cramponnée à la rambarde. Je limace sur le plat, grimace dans la montée et arrive dans la salle. Là tout va bien, sauf que j'ai tout de même besoin qu'on soigne mon genou si je ne veux pas ensanglanter mon dernier pantalon(*v). Je choisis donc l'appel à un ami(v). Seulement mon téléphone est très performant, il donne l'heure, surfe sur le net, fait boussole, console de jeux, appareil photo… mais son micro est en panne. Et là pour le coup j'aimerais bien parler à Lux. Je quémande donc un portable à un de mes étudiants pour expliquer mon malheur à Lux que je charge de me trouver de quoi désinfecter et emballer mon genou. Il finit par arriver avec une trousse de premiers secours et je pare au plus pressé. Trois heures studieuses plus tard(v*), je dis au revoir aux étudiants, en me demandant ce que je vais encore inventer la semaine prochaine.

Entre nous si je peux juste être ridicule sans avoir mal, j'achète.

(*) évidemment que je suis allée regarder sur Wikipedia et que je ne savais pas de qui était cette citation. Vous me prenez pour qui ? Une fille cultivée ? Mouarf !

(**) heureusement ce sont des grands, pour certains ils me connaissent depuis deux ans, je suis donc déjà grillée. Plus grand chose à perdre.

(***) mais en les plantant avant le dessert, il ne faut pas abuser !

(*v) d'ailleurs je suis désolée, il n'a même pas craqué, vous êtes sans doute déçus, je vous ai habitués à mieux

(v) les étudiants me demandent si je ne préfère pas le 50/50. Aucune pitié.

(v*) et un changement de salle, parce que le logiciel dont nous avions besoin ne fonctionnait pas dans la première. Un tour de limace dans l'escalier gratuit du coup ! Youhouhouille ! :o(

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 00:03

Une petite ballade en famille en centre ville, qui se termine comme souvent à la Pépinière. Seulement ce jour-là à la Pep' il y a une fête foraine. Les filles veulent y aller, on veut rentrer bientôt, alors le compromis est trouvé : une activité chacune et on rentre.

Crème choisit le trampoline, Bulle l'attraction pleine de tapis roulants et de trucs divers et variés qui t'empêchent d'avancer correctement. Cette fois je ne suis pas enceinte, je n'ai pas de bébé accroché sur mon dos, je dis donc à Lux que ce coup-ci c'est moi qui y vais(*). Ca commence gentiment : deux pieds qui n'avancent pas à la même vitesse, un plateau tournant où Bulle fait un tour gratuit car elle ne chope pas la sortie du premier coup, un parcours au-dessus de l'eau où elle ne tombe même pas, bref, la classe.

Et là ça se corse : l'escalier foudingue : le pied gauche monte pendant que le pied droit descend, les marches sont trop hautes, bref ma Bulle hésite. Du coup je la tiens, l'aide à monter, puis me lance dans le machin. Et autant toute seule en ne pensant qu'à ça c'est assez facile de se synchroniser. Mais avec une Bulle sur le point de tomber, je ne fais plus gaffe à mes pieds. Je monte un pied sur une nouvelle marche mais sans transférer mon poids dessus. Erreur. Ce pied se met à monter, je cramponne ma Bulle… et me retrouve à faire une fente un peu trop accentuée à mon goût. Du coup non seulement j'ai l'air nouille mais je subis l'affront ultime : le forain en charge de cette attraction arrête l'escalier. La honte. Nous finissons le parcours presque sans encombres, Bulle manque juste d'un cheveu de trébucher et de partir la tête la première dans un des toboggans, mais au final on s'en sort bien.

Je sors confiante, l'air de rien, mais c'est sans compter sur Lux. Le rat pourri(**) qu'il est n'est pas parti directement pour le trampoline, nooooon. Il est bien discrètement resté devant notre attraction histoire de me voir me ridiculiser dans l'escalier, et de ne pas manquer me le faire remarquer quand je le rejoins. Il me dit donc qu'il m'a vue galérer dans le fameux escalier. Je lui réponds qu'heureusement, il n'a pas tout vu, et du coup le reste des visiteurs de la fête foraine non plus.

En fait, suite à une mésaventure que je vous ai déjà racontée, je suis en pénurie de pantalons. Du coup j'ai deux jeans. Un qui va bien et dans lequel je rentre presque sans effort une fois lavé, et l'autre qui mériterait un remplaçant, qui est fort usé par endroits(***). Et devinez lequel je portais ce soir-là ? Vous avez trouvé ? Le jean "dentelle"! Du coup il a moyennement apprécié l'épisode de l'escalier, et s'est déchiré sur une bonne quinzaine de centimètres, à l'arrière de la cuisse, juste en dessous des fesses. Du coup j'ai, en gardant l'air souriant et détaché, fini le parcours en tirant sur mon manteau, et descendu les toboggans sur une fesse pour ne pas me brûler la peau contre le bois.

J'ai la classe ou non ?

(*) mais je pique quand même ses sous pour payer la place ;o)

(**) expression déposée. Contrairement aux apparences c'est un terme critique mais affectueux.

(***) non je ne suis ni trop fauchée ni trop radine pour me racheter un jean, c'est juste que juste quand j'ai trouvé un modèle de jean qui m'allait, le fabricant a arrêté de le produire. Qui a dit poissarde ?

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 17:53

Pour ceux qui n'auraient pas lu le début, ce billet est la suite de la loose du jour

Arrivée bon an mal an au boulot humide, les bras chargée et avec une visibilité limitée, je me dis que c'est bon là, j'ai gagné. Je suis bonne pour un peu de vaisselle, mais je vais manger mon pique-nique au boulot... ou pas.

11h et quelques. Assise à mon bureau, je ne sais pas pourquoi mais je vois que mon pantalon n'a pas l'air normal. Je regarde un peu mieux, et je me rends compte que mon pantalon est... troué. Et pas un petit trou, nooon. Bien 6 cm de large le trou. Et pas sur le genou, nooooon. Je ne tombe pas moi. Par contre il se trouve qu'en marchant, la presque finesse de mes jambes fait qu'elles infligent un "léger" frottement au dit pantalon, au niveau des cuisses. Très raffiné le trou au niveau des cuisses.

Et bien sûr aimant la symétrie, le trou en question n'est pas venu seul. Il a un copain, de la même taille, de l'autre côté. Je tente bien de me dire que ça ne se verra pas, mais bon une rapide simulation de marche, de flexions et de fentes tue dans l'oeuf toute tentative d'auto-persuasion. Si. Ca se voit. C'est super laid d'ailleurs.Je pourrais me terrer dans mon bureau en attendant le soir et rentrer discrètement ? Nooooon. Ce serait trop simple voyons. J'ai cours l'après-midi. Et avec un truc comme ça je peux me décrédibiliser(*) pour quelques années, pour peu qu'un téléphone portable immortalise la scène.

Une chose pour cacher ? Mon T-shirt est trop court, et garder un manteau en cours ferait trop louche. Non, il va falloir que je change de pantalon. Seulement je ne veux pas renoncer aussi facilement à mon déjeuner sur place. J'entreprends donc de visiter les bureaux de mes voisins qui me regardent d'un oeil très surpris et me disent que non, ils n'ont pas de pantalon supplémentaire à me prêter(**). Ben oui quoi, je pique les pantalons de mon mari sans même m'en rendre compte, je ne suis plus à cela près, si ?

Au bout de quelques tentatives et avant de complètement ruiner ma réputation dans tout le bâtiment, je finis par renoncer. Non je ne mangerai pas, encore une fois, mon pique-nique au boulot. Tout juste ai-je le temps de le commencer dans le tram avant, à la surprise de mes beaux-parents en plein repas, de rentrer à la maison, me changer, manger ma boîte et repartir.

Damned. Encore raté !

Allez, puisque c'est vous, bien sûr que j'ai pris une photo du pantalon. Je l'ai enlevé avant, il ne faut pas rigoler, il y a des limites à l'autoflagellation. Mais le voilà :

Le jour de la loose

(*) si tant est que ça ne soit déjà fait ;o)

(**) et pour le coup celle-là de question on ne la leur avait jamais posée.

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 22:11

C'était un matin, un matin qui commence bien. Pluvieux, mais bien. Un matin qui commence même bien mieux que d'habitude car, contrairement à mon habitude, je n'ai PAS oublié pour la 3ème fois de suite mon repas dans le frigo. Je ne l'ai pas laissé ni dans le frigo(*), ni sur le plan de travail(**), ni même à l'école de Crème(***). Non. Pas oublié. Pas dans la station de tram, pas dans le tram. Rien. Me voilà donc en train de traverser le parking, en vue de mon boulot. Il n'y a plus d'arrêt avant l'arrivée. J'ai gagné, j'ai amené mon repas au boulot !!!(*v)

Oui sauf que là c'était sans compter la réaction dudit repas. Oui parce qu'on ne pense jamais au repas. Etait-il prêt ? Avait-il envie de découvrir enfin mon lieu de travail ? Apparemment non. C'était donc la panique là-dedans. La pomme de terre toquait ontre sa boîte en verre pour alerter le jambon, le yaourt se liquéfiait. Ils cherchaient une solution. Quand soudain, la solution leur est tombée dessus. Il fallait fuir. Sauter par dessus le sac ? Le jambon n'avait pas la patate, les haricots étaient ramollos, bref, il fallait une autre solution. Au final je ne sais pas si le couteau a donné un coup de main, ou si juste le fait de la condensation sur la nourriture fraîche dans un sac en papier(v), mais ça a marché, version trappe de secours. Le fond du sac s'est déchiré d'un coup dans un craquement tragique... et compote, yaourt, haricots, pommes de terres et jambon sont allés visiter le bitume, avec le tintement des couverts pour l'ambiance musicale.

Bien évidemment ma première pensée a été du genre &@#$€. Non moins évidemment ma deuxième pensée a été qu'il fallait que j'immortalise ça pour le blog. J'ai donc négligemment laissé passer le gars derrière moi genre "non je ne ramasse pas de suite je temporise" histoire qu'il ne me prenne pas encore plus pour une tarée en me voyant prendre tranquillement cette photo :

La loose du jour

Oui je sais, la photo est pourrie. Mais bon vues les circonstances je ne me voyais pas vraiment prendre le temps de vérifier la photo puis l'effacer et recommencer.

Et puis après tout de quoi avais-je à me plaindre ? Le jambon était resté dans son emballage (pourtant entamé), le yaourt n'avait pas explosé(v*), pas plus que la compote ni la grande boîte en verre. Je ne sais pas pour la patte d'un éléphant, mais le Pirex, pour le test du sac en papier, il assure.

Un petit détail pour compléter le tableau ? Il pleut toujours(v**). Seulement tout mon bazar ne tient pas dans mon sac de boulot (c'est d'ailleurs le pourquoi du sac en papier). Je me retrouve donc les mains chargées de nourriture variée, ne me laissant pas de main pour le parapluie, et je finis mon trajet au radar avec des lunettes en mode arrosage sans essuie-glaces. Mais bon, je suis trop fière de pouvoir manger ma boîte au boulot... pour une fois(*v).

(*) un grand classique pourtant

(**) toujours très sympa, surtout que du coup le yaourt et tout le reste passe une journée à se réchauffer tranquillement histoire de ne plus être ni frais ni à faire

(***) où pourtant il est bien accueilli, mis au frigo en m'attendant et, modulo un aller-retour pour rien, tout à fait propre à la consommation

(*v) oui je sais, on se contente de ce qu'on peut.

(v) non mais qui est assez stupide pour mettre sa nourriture volontairement dans un sac en papier, qui ? Oui évidemment à par moi je veux dire.

(v*) ça tombe bien, je l'ai cru et mis dans mon sac au milieu de divers papier importants, ordinateur, cartes bancaires etc.

(v**) si si, je vous l'ai dit, relisez le début.

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 22:50

J'ai oublié de vous raconter un tout petit détail sur mon voyage toulousain.

Arrivée à Toulouse, à peine débarquée de l'avion, je vois sur mon téléphone que j'ai un message. Tiens, c'est Lux. Je lui manque déjà ? Ah ben non, ce n'est pas moi qui lui manque... mais bon je ne vais pas tuer mon suspense tout de suite non plus. Zoouuuuuuuuuuuip ! Retour en arrière.

Il se trouve que je suis partie tôt. Trèèèès tôt. Trop tôt ! J'étais donc complètement dans le pâté. Dans ces conditions, pas question de prendre une douche avant de partir, nooooon :

  • d'abord ça prend 10-15mn, et quand on se lève avant 5h du matin c'est limite un crime de perdre 15mn de sommeil(*).
  • en plus les 15mn j'en ai besoin... pour les passer en compagnie d'un tire-lait. Et entre louper une douche le matin et avoir l'impression que sa poitrine va exploser pendant une réunion de travail, le choix est vite fait
  • en plus la douche ça fait du bruit, et si c'est pour faire croire à Plume qu'elle a raté son rôle de réveil matin et que c'est l'heure de se lever non merci. Oui bon je sais, ce serait à Lux de gérer vu que je l'abandonne avec les trois chipies, mais bon, même mon sadisme a des limites, et surtout je n'ai pas trop envie de dormir dans la baignoire à mon retour(**)

Mes bagages sont prêts de la veille, mais il y a toujours des choses à rajouter. D'abord le tire-lait : je pars pour presque 48h. In-dis-pen-sable. Ensuite vérifier qu'on a bien ses papiers, ses clefs... ah mince j'ai bien fait de regarder, le trousseau est encore sur la porte d'entrée, comme d'hab. En général je les prends en sortant, mais là en voiture on va sortir par le garage. Pffff j'ai encore failli les oublier !

Zouuuuuuuuuip ! Retour au débarquement de l'avion. Le message de Lux n'est pas une déclaration d'amour, c'est plutôt un savon. J'apprends donc que les clefs que j'ai pris un peu au dernier moment... ce sont les siennes ! Je plonge ma main dans ma poche et effectivement c'est fort lourd, j'ai deux trousseaux. Le message me dit donc d'un ton fort énervé(***) qu'il est bloqué à la maison et que si j'ai une idée pour le sortir de la panade dans laquelle je l'ai mis, c'est le moment. Oui bon je sens bien que n'ai pas de solution qui va trouver gré à ses yeux, mais j'appelle tout de même. Il a le droit de se défouler sur quelqu'un, là. Quelques minutes et quelques solutions jetées plus tard, et après m'être fait raccrocher au nez, je continue toujours à me demander quelle pourrait être la solution miracle.

Ah oui mince, j'ai oublié de vous donner quelques informations. Oui nous avons un triple des clefs. Solution ? Non. Le triple des clefs a été prêté à l'entreprise qui fait des travaux chez nous. Sortir en laissant la porte non verrouillée. Solution ? Pas vraiment : la porte ne s'ouvre pas de l'extérieur, pareil pour la porte de la cour qui donne dehors. Un courant d'air ou un voisin croyant bien faire, et j'ai un mari et des enfants avec domicile fixe mais sans possibilité d'y accéder. Du coup Lux choisit la porte du garage.

Il quitte donc la maison avec trois demoiselles toute prêtes,... mais avec une porte du garage grande ouverte. Eh bien oui quoi, en prenant la voiture j'ai pris son bip pour le garage. Sinon ce serait trop facile. C'est donc une matinée portes ouvertes, avec à disposition et bien en vue une poubelle verte, des vélos, outils, sac à dos vides, cale-dos, luge, barbecue, béquilles, ventilateur et même.... un réducteur de toilettes rose fuschia !

Eh bien vous me croirez si vous voudrez, mais personne ne nous a rien volé. Non. Pas même le réducteur de toilettes...

Lux a fini par digérer la nullité de sa femme(*v) et extorquer le triple des clefs aux ouvriers à leur arrivée afin de pouvoir enfin aller bosser(v).

Et le pire, c'est que je n'en suis pas à mon coup d'essai. D'ailleurs je vous en avais déjà parlé ici. Oui bon sur le coup je lui ai promis un repas au restau et d'acheter un trousseau supplémentaire histoire que cela n'arrive plus. C'était en juin. Il attend toujours :o(

(*) enfin sauf bien sûr si on n'a pas d'enfants et si on sait du coup que l'on pourra récupérer ce sommeil dès le lendemain. Avec une Plume qui trouve que 6h15 est une heure parfaite pour piétiner ses parents et leur faire des craploutchs sur le ventre, même pas en rêve je me lèverais à 4h30 exprès pour prendre une douche !!

(**) et si vous lisez la suite vous comprendrez que j'ai bien fait de ne pas l'énerver déjà avant son réveil

(***) on se demande pourquoi, tiens

(*v) il faut dire que ce n'est pas comme si c'était une surprise pour lui ;o)

(v) enfin presque. Il lui restait tout de même une mistinguette à déposer à la crèche. Sinon ce serait trop facile

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 17:46

Non, je ne raconte toujours pas notre séjour(*), mais après le départ j'entreprends de raconter le retour. Bon ce coup-ci c'est un style totalement différent. Si vous lisez ça en mangeant ou avez l'estomac sensible, passez votre chemin. Je vous aurai prévenus.

Pour le retour donc, nous voici en voiture, bagages chargés, tout tient dans le grand Scenic des parents. Nous 5, notre chauffeur : Ours ainsi que les bagages d'Ours et de Tornade. Le coffre de toit est plein, ainsi que la moitié du coffre encore disponible en mode 6 places. On case Crème au chausse pied dans la place restante tout à l'arrière, Bulle au milieu pour bien voir la route, Plume dans son siège sur la place avant gauche, et Lux et moi entourant Bulle, avec un stock de sacs congélation. Oui parce que les routes de montagne ça tourne beaucoup, et notre Bulle est malade en voiture.

On gère donc plus ou moins bien, on descend dans la vallée, et là Ours nous dit que c'est bon, on a atteint des routes plus droites. La délivrance... ou pas. Tout d'un coup il y a un bruit louche. Quelqu'un est malade. Je me retourne, et Bulle va bien. Oh purée mince, c'est Crème !! Ah non ça c'est pas prévu. Nous étions prêts, mais pour Bulle !!! Bien sûr elle est derrière, bien sûr son siège est quasi inaccessible, ça coule et fait une rigole le long de la ceinture, c'est un carnage, sur elle et sur les sacs. Je finis par l'atteindre avec mon sac plastique, elle tourne la tête(**), et je finis par récolter quelques mililitres. Cuisant échec. Manque de stratégie. Je nettoie ce que je peux en jonglant avec les mouchoirs, à genoux sur mon siège et le dos courbé pour ne pas me cogner dans le plafond. Bien sûr on ne peut pas la sortir de la voiture, encore moins la changer : on a un train à prendre. Bon, on ouvre les fenêtres et ça passera.

La suite du voyage est forcément un peu tendue. Je me retourne régulièrement pour voir si Crème tient le coup avec un estomac vide, c'est le cas, surtout que la route est redevenue civilisée et que la demoiselle somnole. Pendant ce temps là je surveille Bulle, en lui répétant très régulièrement que non ses chaussures/papa/ceinture/genoux ce n'est pas une bonne idée, c'est la route qu'il faut regarder. La route étant plus calme et l'objectif approchant je finis par y croire. Plus que 5, 3, 2km. Ca y est, nous sommes dans le parking, et puis nous avons garé la voiture. Ours a coupé le contact. Ouf. La délivrance... ou pas.

Et là Bulle a rendu son petit déjeuner. Pas eu le temps d'ouvrir la porte et de sortir, juste de dégainer le sac. Ca tombe bien, j'ai de l'entrainement, elle aussi. Rien à côté. On la sent s'agiter 5 à 10 secondes avant, pas de pleurs, et une fois fini on referme le sac, elle ne dit rien, et quelques minutes plus tard elle repapote comme si de rien n'était. A défaut d'être bien en voiture, au moins elle gère ça comme une chef. Il ne reste plus qu'à lui apprendre à tenir son sac(***).

Non mais en vrai on aime bien partir en vacances. Tiens d'ailleurs il faudrait que je vous les raconte, ces vacances ;o)

(*) nananère ;op

(**) note pour plus tard : lui donner un cours de vomi dans le sac. Là ce n'est juste pas possible.

(***) mode mère indigne on

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