Oui bon je sais, j'ai déjà fait un billet sur le sujet, mais bon excusez, quand votre vie tourne autour d'un seau, de lavages de mains et de WC on a un peu la tête dans.. enfin bref l'imagination est un peu guidée (**).
Après la fille, dans la famille Bala, je demande la mère. Bla Bala. Bon bien sûr vous me connaissez. Si je peux transformer une mésaventure insipide en gros n'importe quoi je le fais. Là encore une fois ça n'a pas loupé.
Journée normale, je ne me méfie pas, mais la journée avançant je sens que ça ne va pas le faire, et je me dis que je ne vais pas faire de vieux os. Quitte à me faire traiter de fonctionnaire, je vais faire en sorte d'être chez moi quand ça n'ira vraiment pas. Je rentre donc, et tout le temps je me dis qu'aller chercher les grandes ça risque d'être difficile. Je me concentre, je vois défiler les stations, et là ça se dégrade. Je commence à avoir chaud, et ça pour moi c'est signe que je ne vais pas tarder à repeindre le sol. Il ne me reste plus qu'une station, mais je me dis qu'elle ne va pas arriver assez vite. J'appelle Lux et ai le temps de lui dire que je ne peux pas aller chercher les grandes. Là c'est bon, j'ai atteint mes limites. Tiens, c'est ma station, mon déjeuner est toujours avec moi. Elle est arrivée vite finalement. Je sors un peu confuse et m'assied sur le banc. Et là je vois que plusieurs personnes se penchent sur moi, si ça se trouve même on m'a aidée à sortir du tram'. Et on me parle d'appeler les pompiers. Quoi ? Qu'est-ce qui leur prend ? Ils n'ont jamais eu de gastro ? Bon apparemment je comprends que quand j'ai eu chaud je me suis un ch'tit peu mentalement absentée, et je dois être assez blanche pour que ça flippe tout le monde.
Et là le délicieux moment de solitude, où il faut avouer à ce public anxieux et prévenant que non les pompiers ça ne va pas le faire, que non ce n'était pas une attaque ou un malaise héroïque, mais juste les effets de bord d'une vulgaire gastroentérite, et que non il ne faut pas m'emmener à l'hôpital mais juste me laisser rentrer à la maison avant que mon cas ne se dégrade. Et là arrive un gars de Stan (la compagnie de transport) en voiture de service, à qui son collègue dit que je refuse qu'on appelle les pompiers. Trop tard, un pompier débarque en voyant l'attroupement, et je donne ma troisième représentation de "laissez moi rentreeeeer". Il me file un cachet avant de partir(*v). Du coup monsieur Stan, très gentil, accepte qu'on laisse tomber les sirènes, mais me dit qu'il ne peut pas me laisser rentrer seule. Je me fais donc rouler à la maison, en compagnie d'un monsieur avec qui je n'arrive pas à aligner trois mots... et d'une demi douzaine de composteurs à l'arrière. Eux non plus n'ont pas dit grand chose d'ailleurs.
J'arrive tout de même à la maison, sans avoir dégradé la Stanmobile, et en laissant Lux quitter le boulot plus tôt pour se ruer à l'école chercher les grandes, se rendre compte qu'on est mercredi, centre de loisirs, et que ça finit à 17h30, accélérer vers la crèche et Plume, sprinter pour récupérer les grandes, enchaîner sur les courses en drive, speeder jusqu'à la maison, gérer la cuisine en 15mn et avec un handicap d'environ 50kg (en trois morceaux (deux bruns et un blond pour ceux qui n'auraient pas compris)), les crises de je veux mamaaaaan et tout le toutim. Mais ne vous en faites pas, il a eu sa revanche. Le troisième c'est lui, et j'ai eu le droit à une soirée à la tête de la tribu plus une journée ménage/courses/recevoir la copine de Crème tout l'aprèm, avec chasse au trésor… pendant qu'il avait la garde du seau(v*) et la mission de ne pas mettre les pieds en bas où séjournait la copine. Nous avons une vie fooormidable(v**).
Et le petit détail qui twiste ? En me relevant de mon banc, je suis surprise : j'ai mal au pied. Pourtant je ne suis pas tombée dans le tram'. C'est étrange. Quelques heures et quelques points de tension plus tard, je comprends. En partant un peu en live, j'ai laissé tomber Lux… et mon téléphone(v)… pile poil sur mon pied, et je me le suis explosé. Ca fait maintenant trois jours et plier mes orteils ou marcher sur une surface bosselée me fait bondir. Mais bon c'est là que je remercie les Nancéiens ou assimilés. Sur mon banc on m'a livré mon béret… et mon joli téléphone tout neuf que je n'avais pas réalisé avoir perdu. D'un autre côté il est dangereux ce téléphone comme arme de destruction ciblée. Ils ont plutôt été prudents.
(*) merci à Agathe pour l'inspiration du titre. En même temps c'est une compèt' nulle : notre score ne peut que baisser.
(**) et puis du fait d'une cochonnerie dans mon oeil je me la joue blogueuse(***) cyclope, ça n'aide pas.
(***) correcteur orthographique je te zute. Si tu ne connais pas le mot blogueuse c'est ton problème, mais là blagueuse en ce moment je tape en dessous de la ceinture (en même temps ça reste dans le thème) alors je vais essayer d'éviter d'en laisser trace sur le net.
(*v) Un anti diarrhéique. Ou des amphét', je n'en sais rien après tout, je n'ai pas vu la boite, mais au point où j'en suis je prends. Si on ne peut plus faire confiance à un pompier
(v) j'en ai reparlé avec lui (Lux, pas le téléphone), et après ma première et seule phrase je ne lui ai plus répondu. Il a cru que je captais mal. En fait il causait avec mon pied.
(v*) et je l'aurais bien pris ce seau. Pour le ménage. Non mais vous suivez ? Du coup j'ai dû en décaper un autre. Noter sur la liste. Un seau. Propre.
(v**) et encore je vous ai épargné les deux varicelles enchaînées et la broncho pneumopathie. Pour la névralgie je me réserve le droit de vous en raconter un chouïa.
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Bon là je confesse, dans tout ce billet je me suis retenue pour ne pas mettre 4 jeux de mots cracra (et donc dans le thème). Ca devient limite surhumain. Avez vous l'esprit aussi tordu que moi ?