Qui eut cru que j'avais la main verte ? Pas moi en tout cas.
En gros je n'aime pas les plantes en pot : je les oublie, je les fais mourir, et ça me fait culpabiliser.
Les plantes coupées au moins c'est prévu qu'elles se fanent, c'est normal et ce n'est "pas de ma faute" (*).
Des fois je n'y échappe pas, les gens croient bien faire, ça ne se voit pas que je suis une "serial négligeuse" de plantes vertes, de l'extérieur aucun signe inquiétant (**). Les plantes meurent, plus ou moins vite et avec beaucoup de régularité. Il y a bien Basile (le basilic) qui a survécu assez longtemps, bon c'est grâce à lui, il a été assez résistant pour survivre tout l'été et nous donner de quoi assaisonner plein de salades.
Mais là je ne pouvais rien dire (***) : pour la fête des mères ma Bulle m'a rapporté une plante qu'elle avait repiqué avec un copain de la classe des grands, dans un pot qu'elle avait elle-même décoré, et ce accompagné d'un poème dont je me souviens encore : "dans le jardin du bonheur, Maman tu es plus belle que toutes les fleurs. Je t'aime Maman." Alors avec le sourire de la puce, le poème, ça met la pression. En plus la plante était livrée sans aucun mode d'emploi, je ne sais pas comment elle s'appelle, si elle a besoin de lumière ou pas et avec quelle fréquence elle a besoin d'eau. Mal barrée déjà.
Elle a plutôt pas mal survécu les premiers mois, presque pas perdu de feuilles, je l'arrosais avant que les tiges ne deviennent toutes molles ... du moins la plupart du temps. Oui seulement l'été ce sont les grandes vacances, et partir en vacances avec une plante sous le bras, si gentille soit elle, ce n'est pas possible. J'ai donc décidé de la confier à une gentille "plante-sitter", accessoirement ma petite maman. Elle s'excusait par avance de ne pas forcément pouvoir l'arroser tous les jours, alors qu'elle lui donnait une place dans son jardin, un peu ensoleillée mais pas trop, le luxe pour cette pauvre plante habituée à un appart sans balcon et une maltraitance ou plutôt une non-traitance régulière.
Oui seulement à peine rentrés de vacances nous avons déménagé. Une épreuve de plus pour mademoiselle plante (tient d'ailleurs il faudra que je pense à lui trouver un nom, elle l'a mérité... mais j'ai besoin de l'avis de Bulle sur ce coup là), qui est arrivée comme une fleur ... c'est le cas de le dire, dans son couscoussier de voyage. Oui parce que pour ma maman j'avais fourni une "armure" pour transporter la plante, à savoir un couscoussier en alu, très seyante et qui lui a permis de ne pas perdre plus d'une feuille. Elle est donc arrivée et après une fin d'été passée sur la terrasse (avec arrosage naturel et éclairage sympa le matin).
Oui bon j'ai permis à une plante de survivre 6 mois sous ma garde, et alors ! Et alors ?
Et alors (et alors et alors et alors) ladite plante vient de me faire un joli cadeau. Au beau milieu du mois de décembre, sans que je m'en rende compte, elle a fleuri !!
Oui je sais j'aurais pu prendre une photo ce matin au soleil, ou nettoyer la soucoupe, ou encore couper au cadrage les feuilles de droite qui pendouillent de mécontentement, mais non, c'eut été diminuer son mérite et augmenter le mien, et même si elle ne peut pas protester, ce ne serait pas juste.
Tiens d'ailleurs j'ai appris aujourd'hui l'histoire d'une autre plante qui mériterait bien un nom elle aussi : une orchidée qui a survécu quelques 6 mois à l'intérieur et sans arrosage, et a fini par faire une fleur comme un appel au secours. Bon je ne dénoncerai pas sa propriétaire, elle se reconnaîtra :o)
(*) quoique, j'ai appris récemment que les plantes coupées devaient avoir elles aussi un traitement particulier. Apparemment les mettre dans l'eau en coupant un peu les pointes et attendre n'est pas suffisant.
(**) du moins en ce qui concerne les plantes
(***) le reste du temps non plus d'ailleurs... je dis merci et j'espère pour elle que la plante est résistante. On ne sait jamais...