A la demande générale de Boma, je m'attelle enfin au récit de nos vacances asiniennes(*). Depuis nous avons repris le boulot, puis repris des vacances, puis re-repris le boulot. Vie aventureuse s'il en est, mais peu propice à la rédaction de billets de blog.
Nous avions donc projeté, depuis un bout de temps déjà, de passer une semaine, à Pâques, avec les enfants, à randonner avec des ânes. Cette recette ayant été maintes fois testée(**) et approuvée, nous étions confiants, modulo l'âge de Plume. Oui parce qu'autant les presque 2 ans de Crème à notre dernière rando s'accordaient bien avec ce type de rando, mais pour une demoiselle de 9 mois, plusieurs heures de randonnée à dos/ventre de papa/maman, nous ne savions pas comment ça allait se passer.
Et puis en fait ce n'est pas pour cela que nous aurions dû nous faire du souci. Parce qu'il y avait une autre chose que nous ne contrôlions pas : la météo. Bon nous avions choisi d'aller du côté de Montélimar histoire d'avoir plus chaud et surtout du beau temps, mais nous avons raté. La météo, 4 jours avant le départ, était d'un optimisme débordant. Je vous laisse juger :
• Lundi pluie 8°C / 14°C
• Mardi pluie 8°C / 15°C
• Mercredi rares averses 6°C / 16°C
• Jeudi rares averses 7°C / 19°C
• Vendredi averses 7°C / 20°C
Et en s'approchant ça n'est pas allé en s'améliorant, ça allait de risque d'orages à pluies orageuses. Tout ça avec 3 enfants + un bébé, 6 adultes, 3 ânes et un changement d'hébergement à faire tous les deux jours. Ca partait bien.
Nous avons donc discuté avec les loueurs d'ânes, la veille puis le jour de notre départ prévu. Ils culpabilisaient de nous envoyer sous le déluge, nous proposant même de changer nos plans et de ne louer les ânes que pendant l'une ou l'autre demi-journée en cas d'éclaircie. Finalement la météo locale prévoyait du mieux entre 10h et 14h, et nous sommes partis avec Oscar, Mistral et Rita.
Nous ne sommes pas partis les sacs vides. Nous avions tout prévu en termes de protection de pluie(***). Les grands et les petites avaient des capes de pluie, les filles avaient leur bottes et, pour faire la jonction entre cape et bottes, Tornade les bons tuyaux avait découpé des très grands sacs poubelle qu'on pouvait ainsi mettre d'une jambe à l'autre aux filles à califourchon sur leurs ânes. Ca donnait un air un peu folklo, mais après tout qui allait se ballader dehors sous la pluie pour venir nous dire que nos filles étaient un peu ridicules ? Personne. Bon.
La première journée ne s'est pas si mal passée que ça. Nous avons tout de même sorti les parapluies pendant le pique-nique(*v), et modulo une bonne saucée juste quand nous repartions du pique-nique(v), il n'a pas trop plu.
Et pour ceux qui penseraient que je me suis trompée dans le titre, je les invite à aller écouter braire un âne. Il commence par un Haaaaaan long, suivi d'un petit Hi, et continue jusqu'à épuisement de la raison d'appeler ou de son envie de braire. Et toc !
(*) eh oui, à fréquenter des gens lettrés on apprend des mots. Oui bon je sais, j'ai dû re regarder le mail pour vérifier la terminaison du mot que j'avais déjà presque oublié. Mais bon je n'ai jamais dit que j'étais lettrée.
(**) à venir un récit des mêmes vacances une génération plus tôt, mais en attente d'une photo pour illustrer, à fournir par Tornade.
(***) Bon Ours avait tout de même oublié chez lui sa cape plastique, et en ce qui concerne Tornade, elle avait oublié... ses chaussures de rando !!! Bon c'est pas comme s'ils randonnent tout plein de fois par an et ce depuis bien avant ma naissance. Il faut les excuser, ils n'ont pas l'habitude... :op
(*v) parce que non, ils n'avaient pas couvert les aires de pique-nique pour nous.
(v) ou plutôt quand les autres étaient repartis, bien cachés sous leurs vêtement de pluie et que moi, pas complètement habillée, je changeais une couche à moitié (mais seulement à moitié) à l'abri de la voiture. Encore une illustration du sacrifice maternel