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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 20:37

Fuyez nous, ou vous êtes perdus ! Voilà comment j'aurais aussi pu intituler ce billet.

Pourquoi ? Nous avons attrapé le virus. Lequel me direz-vous ? Non, pas la lecture ni Candy Crush, ça c'était perdu depuis longtemps. Non, nous avons attrapé un autre virus. Rien que son nom fait peur : 2048.

Qu'est-ce que 2048 ? Jusqu'en février 2014 c'était une puissance de 2, et même 2 puissance 11 pour être précis. Ca n'intéressait pas grand monde à part les informaticiens.
Et depuis ? Depuis un gars de 19 ans a décidé qu'il serait sympa de faire perdre leur temps, leurs amis et leur vie sociale au plus grand nombre de personnes possible. Du coup il a créé un jeu tout bête, un jeu où on déplace des carrés de couleur dans une grille, et quand deux carrés de même valeur se rencontrent ils fusionnent et prennent une valeur deux fois plus grande. Et pour gagner il faut partir de tuiles à la valeur 2, pour atteindre le Graal : une tuile de valeur 2048 ! Ca a l'air bête ? fastoche ? ennuyeux ? Allez donc le dire aux gens qui ont joué des dizaines de millions de parties à ce jeu.

Il faut l'avouer, j'ai été la première de la famille à succomber. En plus je n'y arrivais pas, et les rares autour de moi qui avaient réussi s'amusaient à crâner sur internet. J'ai feint l'indifférence mais le jeu ne s'y est pas trompé, il m'a eue. Si on rajoute là-dessus le fait qu'un copain, Flamme pour ne pas le citer, nous en a reparlé, histoire de montrer que ce jeu était trop facile pour lui et qu'il gagnait à chaque fois(*). Lux a voulu essayer, comme ça, une fois, par curiosité. Et puis, d'une fois de temps en temps il a fini par m'emprunter mon téléphone, et lorsque j'ai osé gagner, il a fini par l'installer sur son téléphone, parce que quand même il ne fallait pas que je sois la seule à y arriver(**).

Jusque là ça allait, une addiction partagée entre adultes consentants. Oui sauf que forcément ça s'est vu et que Bulle a voulu le tester. On s'est dit que ça n'engageait à rien, et qu'elle allait se lasser, mais non, le pouvoir d'addiction atteint aussi les sizans. La demoiselle a bien compris le principe, s'est prise au jeu et a même réussi à aller assez loin, bien concentrée.

Pour notre défense, on pouvait se dire avec juste un peu de mauvaise foi qu'elle révisait ses doubles, et que c'était une façon de faire ses devoirs pour la rentrée. Non ?

Là-dessus est arrivée... Crème. Jalousie fraternelle aidant, elle a bien évidemment voulu tester. Seulement c'était fait avec le style Crème, à savoir qu'elle regardait à peine l'écran, agitait son doigt dans tous les sens sur en poussant de petits gloussement d'excitation... et ça marchait. Elle a fini par faire plus de 3000 points à sa première partie. Et oui c'est beaucoup, surtout pour une surexcitée aléatoire.

Et le duo de soeurs s'est mis à l'oeuvre :

- Bulle pestant quand sa soeur loupait des trucs évidents, essayant en vain de la calmer parce que là il y avait un truc à faire, mais n'ayant pas le temps de finir sa phrase que sa soeur avait déjà fait trois mouvements entre temps, et perdant un peu patience.

- Crème, finissant par comprendre les règles du jeu en regardant jouer sa soeur et du coup en ayant le temps de se poser des question, agitant le doigt devant un carré rouge en disant "celui-là", parce que bien sûr, à 4 ans 1/2, 16 ou 64 elle ne sait pas le lire :o)

Sous l'excuse que ça faisait réfléchir j'ai même installé le jeu sur notre tablette et laissé les filles se battre pour l'utiliser en me laissant mon téléphone (gnark gnark).

Enfin bref, la seule encore préservée est Plume, pour qui un téléphone portable est une chose qui a deux utilités : être rapporté à son propriétaire pour avoir des félicitations, ou le laisser tomber en chemin. Du coup dans le doute on ne le lui laisse pas toucher, et elle a pour le moment échappé au virus. Je dis pour le moment, parce que la façon frénétique de Crème de jouer pourrait franchement lui plaire et je n'exclus pas que ce soit le sujet d'une de ses prochaines colères(***).

(*) mais bon, il m'a quand-même donné des conseils précieux alors je ne vais pas trop l'enfoncer (quoique, en préparant ce billet j'ai retrouvé ces précieux conseils sur... Wikipedia, et ils ont l'air assez connus)

(**) et d'ailleurs, profitant de mon expérience et de mes conseils avisés, évidemment, il y est arrivé en beauuuuucoup moins de parties que moi.

(***) aussi fréquentes qu'intenses et brèves (heureusement).

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 21:12

Ce soir chez nous c'était animé.

Il y avait une princesse indienne et deux princesses roses.

On a essayé de me faire porter un chapeau (de fée, vert, avec des rubans). J'ai décliné.

Plume s'est approchée du chapeau avec un air de prédatrice, j'ai mis le chapeau.

Elle a essayé de me le piquer. Je me suis battue pour garder un chapeau de fée sur la tête.

J'ai maquillé 6 yeux.

J'ai maquillé trois bouches.

J'ai re-maquillé une bouche pour mettre du gloss qui brille.

J'ai vernis 10 doigts taille 6 ans.

J'ai encore vernis 10 doigts taille 6 ans.

J'ai vernis 10 doigts taille 4 ans 1/2.

Je me suis dit qu'après tout c'était moi la femme de la maison.`

J'ai vernis 10 doigts taille 36 ans.

Je me suis extasiée devant une pile de 12 cubes, puis une pile de 15 cubes puis une pile de 10 cubes puis une pile de 16 cubes.

Lux a appelé tout le monde pour le dîner. Je lui en ai été très reconnaissante.

J'ai demandé aux princesses d'ôter leurs robes pour le dîner. Elles ont refusé. J'ai demandé aux princesses de relever leurs manches et de se protéger. Les princesses ont mis des bavettes (de princesse) pour ne pas salir leurs robes.

On a lu le paquet de fromage râpé à table. On m'a expliqué que 10 plus 10 ça fait 20, et que d'ailleurs elle le savait depuis ses 3 ans 1/2.

Une princesse s'est mise en chemise de nuit de princesse. Une deuxième princesse a fait pareil. La troisième nous a expliqué que c'était la seule chemise de nuit à sa taille alors on allait dire que c'était une chemise de nuit de princesse.

Les princesse se sont lavé les dents.

La petite princesse nous a expliqué que c'était la seule chemise de nuit à sa taille alors on allait dire que c'était une chemise de nuit de princesse.

J'ai pris une princesse sur mes genoux, une à ma droite, une à ma gauche. J'ai lu une histoire de princesse. Ca leur a plu. J'ai lu une deuxième histoire de princesses. Ca leur a plu. J'ai dit qu'il était l'heure de dormir.

La petite princesse nous a expliqué que c'était la seule chemise de nuit à sa taille alors on allait dire que c'était une chemise de nuit de princesse.

J'ai fait tout plein de bisous, écouté tout plein de belles choses de leur journée.

J'ai laissé papoter les princesses.

J'ai dit qu'il était l'heure de dormir. Ca a continué à glousser.

J'ai dit qu'il fallait se taire. Ca s'est mis à chuchoter.

J'ai redit qu'il fallait se taire. Ca a chuchoté moins fort.

J'ai redit deux ou trois fois que là ça suffisait. Je n'ai plus rien entendu.

Je suis redescendue. Je me suis vautrée dans le canapé.

Bref, ce soir chez nous c'était soirée princesses.

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 00:03

Une petite ballade en famille en centre ville, qui se termine comme souvent à la Pépinière. Seulement ce jour-là à la Pep' il y a une fête foraine. Les filles veulent y aller, on veut rentrer bientôt, alors le compromis est trouvé : une activité chacune et on rentre.

Crème choisit le trampoline, Bulle l'attraction pleine de tapis roulants et de trucs divers et variés qui t'empêchent d'avancer correctement. Cette fois je ne suis pas enceinte, je n'ai pas de bébé accroché sur mon dos, je dis donc à Lux que ce coup-ci c'est moi qui y vais(*). Ca commence gentiment : deux pieds qui n'avancent pas à la même vitesse, un plateau tournant où Bulle fait un tour gratuit car elle ne chope pas la sortie du premier coup, un parcours au-dessus de l'eau où elle ne tombe même pas, bref, la classe.

Et là ça se corse : l'escalier foudingue : le pied gauche monte pendant que le pied droit descend, les marches sont trop hautes, bref ma Bulle hésite. Du coup je la tiens, l'aide à monter, puis me lance dans le machin. Et autant toute seule en ne pensant qu'à ça c'est assez facile de se synchroniser. Mais avec une Bulle sur le point de tomber, je ne fais plus gaffe à mes pieds. Je monte un pied sur une nouvelle marche mais sans transférer mon poids dessus. Erreur. Ce pied se met à monter, je cramponne ma Bulle… et me retrouve à faire une fente un peu trop accentuée à mon goût. Du coup non seulement j'ai l'air nouille mais je subis l'affront ultime : le forain en charge de cette attraction arrête l'escalier. La honte. Nous finissons le parcours presque sans encombres, Bulle manque juste d'un cheveu de trébucher et de partir la tête la première dans un des toboggans, mais au final on s'en sort bien.

Je sors confiante, l'air de rien, mais c'est sans compter sur Lux. Le rat pourri(**) qu'il est n'est pas parti directement pour le trampoline, nooooon. Il est bien discrètement resté devant notre attraction histoire de me voir me ridiculiser dans l'escalier, et de ne pas manquer me le faire remarquer quand je le rejoins. Il me dit donc qu'il m'a vue galérer dans le fameux escalier. Je lui réponds qu'heureusement, il n'a pas tout vu, et du coup le reste des visiteurs de la fête foraine non plus.

En fait, suite à une mésaventure que je vous ai déjà racontée, je suis en pénurie de pantalons. Du coup j'ai deux jeans. Un qui va bien et dans lequel je rentre presque sans effort une fois lavé, et l'autre qui mériterait un remplaçant, qui est fort usé par endroits(***). Et devinez lequel je portais ce soir-là ? Vous avez trouvé ? Le jean "dentelle"! Du coup il a moyennement apprécié l'épisode de l'escalier, et s'est déchiré sur une bonne quinzaine de centimètres, à l'arrière de la cuisse, juste en dessous des fesses. Du coup j'ai, en gardant l'air souriant et détaché, fini le parcours en tirant sur mon manteau, et descendu les toboggans sur une fesse pour ne pas me brûler la peau contre le bois.

J'ai la classe ou non ?

(*) mais je pique quand même ses sous pour payer la place ;o)

(**) expression déposée. Contrairement aux apparences c'est un terme critique mais affectueux.

(***) non je ne suis ni trop fauchée ni trop radine pour me racheter un jean, c'est juste que juste quand j'ai trouvé un modèle de jean qui m'allait, le fabricant a arrêté de le produire. Qui a dit poissarde ?

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 20:50

Pour fêter la fin de l'été, ou le début de l'automne je ne sais pas, Nancy fête la soupe.

Je ne sais pas vous, mais moi je n'étais jamais allée à une "Fête de la soupe", et vu qu'on l'a loupée l'an dernier, cette année nous nous sommes arrangés pour ne pas louper ça. En route donc pour le centre ville.

Sur place en tant que touristes nous nous dirigeons vers l'accueil. Là on nous demande si on connaît le principe de la fête de la soupe. Euh là non on doit avouer que nous sommes des novices complets. On nous explique donc que le principe est soit d'apporter son verre de chez soi(*) soit d'en emprunter un contre un euro. Ensuite, à l'heure H, à savoir 19h, tous les stands commencent à servir leur soupe. On en goûte autant qu'on en veut/peut, et puis on vote pour celle qu'on préfère.

Bon il est 16h et quelques, du coup il y a du temps à tuer avant la soupe, et on découvre les lieux. Les stands sont tenus par tout plein d'associations, des fans de mangas aux retraités actifs, mais également des écoles. On découvre entre autres une conteuse qui scotche les filles pendant un bon moment, un vélomixeur(**) en libre service, une association qui met des jeux de société à disposition et grâce à laquelle je me retrouve à superviser une partie de Pique-Plume à 5 enfants, pendant que Plume(***) gambade avec deux doigts d'aide, marche en se tenant aux bancs(*v), tente de s'enfuir au milieu de la foule, bref, vit sa vie de coquinette d'un peu plus d'un an.

Nous découvrons également un stand au doux nom de "on ne joue pas à table". Le principe : deux jeux. Le premier, auquel nous n'avons pas joué, consiste à ce que deux équipes de 4 personnes s'affrontent pour manger leur compote le plus vite possible... sauf que les 4 cuillères de l'équipe... sont toutes fixées sur une même longue baguette de bois, et il faut donc manger tous en même temps(v). Le deuxième consiste à manger des tomates cerises... piquées et fournies par la personne en face de vous, à l'aide d'une fourchette au manche d'un mètre de long.

A la souuuupe !A la souuuupe !

Et je dois dire que si nourrir sa fille à plus d'un mètre de distance c'est rigolo, accepter de se faire nourrir par la même fille est une marque de dévouement(v*).

Enfin l'heure passe et on approche de 19h. Seulement l'heure c'est l'heure, et il est interdit de donner de la soupe avant 19h. Les gens se mettent en file, on regarde les recettes affichées, et pour faire patienter les votants les exposants nous font... sentir leur soupe !

Enfin c'est l'heure, et la ruée sur la soupe est lancée. Nous attendons patiemment notre tour, et après un verre de gaspacho et un autre de soupe à (entre autres) la crème fouettée, noisettes et vin blanc, je vote de manière totalement partisane pour notre MJC avant de filer ventre à terre à la maison.

Eh oui en bon touristes vierges de fête de la soupe, nous ne connaissions pas le programme, et en bons parents indignes... nous n'avions rien prévu à manger pour Plume. Et bon crème fouettée et vin blanc c'est très bon, mais pour une puce d'un an c'est un peu limite. Même pour une mère indigne(v**).

(*) là déjà c'est raté

(**) ces gens ont trouvé comment faire faire leur soupe par des visiteurs

(***) la vraie, pas une poule

(*v) et en touchant quelques popotins au passage, à la grande surprise de leurs propriétaires

(v) et je ne vous raconte pas la galère pour nettoyer une multicuillère de 3m de long...

(v*) ou de manque total de considération pour ses vêtements

(v**) oui bon le gaspacho j'avoue, j'étais d'accord pour lui faire goûter.

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 22:29

Une épreuve pas toujours enviable de la vie de famille c'est le bain. Parce qu'autant la petite adore ça, autant les grandes y vont souvent à reculons à contre-coeur et en freinant des quatre fers. Bon hier soir j'aurais dû me méfier : Bulle s'est contentée d'une promesse de pouvoir continuer son bricolage après la douche et y est allée plutôt joyeusement.

Crème a regardé sa grande soeur se doucher et en faisant la police de la poubelle(*) pour sa petite soeur, puis a temporisé, à savoir a fait tout sauf se déshabiller : poser ses chaussons devant sa soeur puis les récupérer chacun leur tour dès que Plume s'en approchait un peu trop. Ca ne faisait pas avancer nos affaires. Elle a fini par se déshabiller après des rappels nombreux et épuisants, et au moment où je croyais enfin avoir gagné, une fille dans le bain, la demoiselle a demandé à aller aux toilettes. Oui bon là c'était prioritaire, mais j'en avais trop marre, et j'avais une couche nauséabonde à portée de nez, du coup j'ai décidé de changer l'ordre des bains.

Je mets donc Plume dans la baignoire, ce qui fait râler sa soeur, mais flûte, y'en a marre. Tout va donc bien, jusqu'à ce que... la demoiselle décide de continuer de vider son tube digestif dans le bain. Ca n'arrive jamais en plus. Pffff, c'était pas mon jour.

Qu'est-ce qu'il y a de pire qu'une fille qui fait caca dans son bain(**) ? Sa soeur qui se met à pleurer bien sûr, en nous disant que "je ne veux pas me baigner dans la même eauuuuu". Non mais elle me prend pour qui ? J'ai une tête de maman qui lave des enfants dans une eau dégoûtante ?

Aux grands maux les grands remèdes, je récupère Plume et la pose dans le lavabo le temps de la décrasser, pendant que Lux se dé...brouille avec la baignoire. Un peu de décapage plus tard, Plume est de retour dans la baignoire

Et qu'est-ce qu'il y a de pire qu'une fille qui fait caca dans son bain plus sa soeur qui piaille ? Et bien c'est très simple, il y a une Plume qui récidive, déclenchant une hystérie de Crème qui se met à crier en panique totale, au point que je me suis demandé si elle n'avait pas coincé ses doigts dans une porte, ou si quelqu'un ne lui avait pas coupé un pied.

Deuxième décrassage, en réussissant presque à empêcher Plume de patauger dans sa "création". Oui, vraiment, être parent c'est une joie sans cesse renouvelée.

(*) à savoir en la planquant dans un coin et en faisant rempart de son corps face à une poubellophile de 11 mois

(**) non ce n'est pas une question sérieuse, je sais bien qu'il y a infiniment de choses plus graves que ça. C'est juste une question de mère à la ramasse, de looseuse rigolote.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 12:37
Haaaaaan Hi ! (1) - débuts difficiles

A la demande générale de Boma, je m'attelle enfin au récit de nos vacances asiniennes(*). Depuis nous avons repris le boulot, puis repris des vacances, puis re-repris le boulot. Vie aventureuse s'il en est, mais peu propice à la rédaction de billets de blog.

Nous avions donc projeté, depuis un bout de temps déjà, de passer une semaine, à Pâques, avec les enfants, à randonner avec des ânes. Cette recette ayant été maintes fois testée(**) et approuvée, nous étions confiants, modulo l'âge de Plume. Oui parce qu'autant les presque 2 ans de Crème à notre dernière rando s'accordaient bien avec ce type de rando, mais pour une demoiselle de 9 mois, plusieurs heures de randonnée à dos/ventre de papa/maman, nous ne savions pas comment ça allait se passer.

Et puis en fait ce n'est pas pour cela que nous aurions dû nous faire du souci. Parce qu'il y avait une autre chose que nous ne contrôlions pas : la météo. Bon nous avions choisi d'aller du côté de Montélimar histoire d'avoir plus chaud et surtout du beau temps, mais nous avons raté. La météo, 4 jours avant le départ, était d'un optimisme débordant. Je vous laisse juger :

• Lundi pluie 8°C / 14°C
• Mardi pluie 8°C / 15°C
• Mercredi rares averses 6°C / 16°C
• Jeudi rares averses 7°C / 19°C
• Vendredi averses 7°C / 20°C

Et en s'approchant ça n'est pas allé en s'améliorant, ça allait de risque d'orages à pluies orageuses. Tout ça avec 3 enfants + un bébé, 6 adultes, 3 ânes et un changement d'hébergement à faire tous les deux jours. Ca partait bien.

Nous avons donc discuté avec les loueurs d'ânes, la veille puis le jour de notre départ prévu. Ils culpabilisaient de nous envoyer sous le déluge, nous proposant même de changer nos plans et de ne louer les ânes que pendant l'une ou l'autre demi-journée en cas d'éclaircie. Finalement la météo locale prévoyait du mieux entre 10h et 14h, et nous sommes partis avec Oscar, Mistral et Rita.

Nous ne sommes pas partis les sacs vides. Nous avions tout prévu en termes de protection de pluie(***). Les grands et les petites avaient des capes de pluie, les filles avaient leur bottes et, pour faire la jonction entre cape et bottes, Tornade les bons tuyaux avait découpé des très grands sacs poubelle qu'on pouvait ainsi mettre d'une jambe à l'autre aux filles à califourchon sur leurs ânes. Ca donnait un air un peu folklo, mais après tout qui allait se ballader dehors sous la pluie pour venir nous dire que nos filles étaient un peu ridicules ? Personne. Bon.


La première journée ne s'est pas si mal passée que ça. Nous avons tout de même sorti les parapluies pendant le pique-nique(*v), et modulo une bonne saucée juste quand nous repartions du pique-nique(v), il n'a pas trop plu.

Et pour ceux qui penseraient que je me suis trompée dans le titre, je les invite à aller écouter braire un âne. Il commence par un Haaaaaan long, suivi d'un petit Hi, et continue jusqu'à épuisement de la raison d'appeler ou de son envie de braire. Et toc !


(*) eh oui, à fréquenter des gens lettrés on apprend des mots. Oui bon je sais, j'ai dû re regarder le mail pour vérifier la terminaison du mot que j'avais déjà presque oublié. Mais bon je n'ai jamais dit que j'étais lettrée.

(**) à venir un récit des mêmes vacances une génération plus tôt, mais en attente d'une photo pour illustrer, à fournir par Tornade.

(***) Bon Ours avait tout de même oublié chez lui sa cape plastique, et en ce qui concerne Tornade, elle avait oublié... ses chaussures de rando !!! Bon c'est pas comme s'ils randonnent tout plein de fois par an et ce depuis bien avant ma naissance. Il faut les excuser, ils n'ont pas l'habitude... :op

(*v) parce que non, ils n'avaient pas couvert les aires de pique-nique pour nous.

(v) ou plutôt quand les autres étaient repartis, bien cachés sous leurs vêtement de pluie et que moi, pas complètement habillée, je changeais une couche à moitié (mais seulement à moitié) à l'abri de la voiture. Encore une illustration du sacrifice maternel

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 17:46

Non, je ne raconte toujours pas notre séjour(*), mais après le départ j'entreprends de raconter le retour. Bon ce coup-ci c'est un style totalement différent. Si vous lisez ça en mangeant ou avez l'estomac sensible, passez votre chemin. Je vous aurai prévenus.

Pour le retour donc, nous voici en voiture, bagages chargés, tout tient dans le grand Scenic des parents. Nous 5, notre chauffeur : Ours ainsi que les bagages d'Ours et de Tornade. Le coffre de toit est plein, ainsi que la moitié du coffre encore disponible en mode 6 places. On case Crème au chausse pied dans la place restante tout à l'arrière, Bulle au milieu pour bien voir la route, Plume dans son siège sur la place avant gauche, et Lux et moi entourant Bulle, avec un stock de sacs congélation. Oui parce que les routes de montagne ça tourne beaucoup, et notre Bulle est malade en voiture.

On gère donc plus ou moins bien, on descend dans la vallée, et là Ours nous dit que c'est bon, on a atteint des routes plus droites. La délivrance... ou pas. Tout d'un coup il y a un bruit louche. Quelqu'un est malade. Je me retourne, et Bulle va bien. Oh purée mince, c'est Crème !! Ah non ça c'est pas prévu. Nous étions prêts, mais pour Bulle !!! Bien sûr elle est derrière, bien sûr son siège est quasi inaccessible, ça coule et fait une rigole le long de la ceinture, c'est un carnage, sur elle et sur les sacs. Je finis par l'atteindre avec mon sac plastique, elle tourne la tête(**), et je finis par récolter quelques mililitres. Cuisant échec. Manque de stratégie. Je nettoie ce que je peux en jonglant avec les mouchoirs, à genoux sur mon siège et le dos courbé pour ne pas me cogner dans le plafond. Bien sûr on ne peut pas la sortir de la voiture, encore moins la changer : on a un train à prendre. Bon, on ouvre les fenêtres et ça passera.

La suite du voyage est forcément un peu tendue. Je me retourne régulièrement pour voir si Crème tient le coup avec un estomac vide, c'est le cas, surtout que la route est redevenue civilisée et que la demoiselle somnole. Pendant ce temps là je surveille Bulle, en lui répétant très régulièrement que non ses chaussures/papa/ceinture/genoux ce n'est pas une bonne idée, c'est la route qu'il faut regarder. La route étant plus calme et l'objectif approchant je finis par y croire. Plus que 5, 3, 2km. Ca y est, nous sommes dans le parking, et puis nous avons garé la voiture. Ours a coupé le contact. Ouf. La délivrance... ou pas.

Et là Bulle a rendu son petit déjeuner. Pas eu le temps d'ouvrir la porte et de sortir, juste de dégainer le sac. Ca tombe bien, j'ai de l'entrainement, elle aussi. Rien à côté. On la sent s'agiter 5 à 10 secondes avant, pas de pleurs, et une fois fini on referme le sac, elle ne dit rien, et quelques minutes plus tard elle repapote comme si de rien n'était. A défaut d'être bien en voiture, au moins elle gère ça comme une chef. Il ne reste plus qu'à lui apprendre à tenir son sac(***).

Non mais en vrai on aime bien partir en vacances. Tiens d'ailleurs il faudrait que je vous les raconte, ces vacances ;o)

(*) nananère ;op

(**) note pour plus tard : lui donner un cours de vomi dans le sac. Là ce n'est juste pas possible.

(***) mode mère indigne on

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 17:27

Les vacances c'est bien, on a même la chance de pouvoir partir, donc du coup je devrais fermer ma bouche (mon clavier) et juste dire merci. Oui sauf que je suis une perpétuelle insatisfaite et que du coup ça me donne des trucs à raconter. Vu que certains ont l'air de trouver ça drôle (si si, trop tard, je l'ai lu), je continue.

Cette année nous sommes repartis en vacances en randonnée avec des ânes. Nous avons donc décidé, pour des considérations écologiques et pratiques (*) d'y aller en train. Trop fastoche : un changement à Lyon et nous voilà au pays des nougats. Un petit voyage en voiture et nous voilà auprès de nos ânes.

Oui bon ça c'est la théorie.

Parce qu'en vrai, en général les choses ne se passent pas comme ça. Déjà on voyage à deux adultes, 3 enfants dont deux autoportés, un dispositif de portage pour la troisième, deux gros sacs à dos(**), deux valises/insectes à roulettes, un gros sac de pique nique, deux petits sacs bandoulière pour les jeux des filles pour le train... et un maxicosi, oui parce qu'à l'arrivée il faut prendre la voiture. Bon le train Nancy-Lyon s'est bien passé, aucun problème sauf... qu'il était en retard. oui bon 15mn de retard pour 25 de correspondance ça laisse 10mn. Et quand ils mettent les trains quai à quai c'est trop fastoche... sauf que...

Sauf que le train en question, un dimanche de vacances, n'est pas du tout prévu pour des gens avec bagages. Du coup tous ceux qui se sont déjà installés ont soit squatté plein de sièges en plus pour leur bazar soit l'ont déposé un peu plus loin, condamnant ainsi les strapontins sur lesquels nous voudrions nous asseoir. Je recherche donc les propriétaires des deux valises qui bloquent les seuls 4 sièges contigüs, et une dame commence à me parler de manière désagréable, à coups de : "mais où je vais mettre mes valises alors ?" "c'est ça aussi d'arriver au moment du départ du train" (sous entendu il ne faut pas s'étonner de voyager debout en regardant leurs valises) "mais il y a d'autres sièges libres là et là". J'ai donc dû lui expliquer (avec mon énorme sac à dos et mon bébé accroché à mon ventre) que nous étions 5, avec des enfants, et que nous voulions nous asseoir ensemble, et donc pas un là et deux là. J'ai évité de lui donner des noms d'oiseaux, et presque gardé mon calme. Elle m'a quand même ressorti le fait que "moi quand j'avais des enfants je venais bien à l'avance". J'ai ravalé mon "mais pauvre tarte d'une ce ne sont pas vos affaires, en avance ou pas, un strapontin c'est fait pour asseoir des gens, pas pour leurs mastodontes de valises et de deux on a quitté notre chez nous vers 8h du mat' pour l'avoir ce train à 13h et quelques, donc oui on avait un peu d'avance" et juste dit que nous ne POUVIONS pas arriver en avance, nous venions de descendre d'un train, qui était en retard. Là ça commençait à me chauffer, j'ai fini par lui dire que ses valises elles s'en fichaient de voyager debout, nous non(***). J'ai évité de dire que si elle ne voulait pas de problèmes elle n'avait qu'à soit voyager un autre jour que ceux de grands départs/retours, soit ne pas transporter une valise aussi grosse qu'elle(*v). Et là, juste au moment où j'envisageais de bouger ses valises sa voisine et amie (mais moins véhémente) a mis les valises un peu plus loin.

Mais bon, nous avons fini par arriver, retrouver Ours à la gare et rejoindre notre lieu de vacances.

(*) se taper 5h15 de route plus les bouchons avec 3 enfants dont un bébé et une fille malade, trop peu pour moi

(**) du coup modulo le fait que toute équipée je pèse près de 25kg de plus qu'hors charge, ça permet d'équilibrée le poids entre l'avant et l'arrière.

(***) après réflexion ça n'a aucun sens, les valises étaient déjà debout. Certes au mauvais endroit mais debout tout de même.

(*v) ben oui quoi en se mettant en position foetale et en enlevant tout son bazar je pense qu'elle tenait dedans

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 21:02

A peine de retour de vacances et me revoilà.

Non, pas pour vous raconter notre périple (pas encore) mais plutôt notre journée en famille. Histoire de se remettre de notre acitvité débordante de la semaine passée, nous avons décidé de ne pas bouger (*). Au programme lessivessss, rangement des bagages et barbecue. Bon on a fait un petit peu plus que ça. Plume a réessayé le toboggan (**), tenté de manger de la mousse ou toutes autres choses présentes en bordure de son tapis, et les grandes ont elle aussi testé des nouveautés, comme vous allez le lire.

En fin d'après midi, j'ai fait un sondage sur ce qui leur avait le plus plu dans cette journée. Selon les filles, les trois acitivités préférées du jour sont donc :
1) nettoyer le miroir de la salle de bains en mettant les pieds dans le lavabo(***)
2) dessiner (v)
3) lancer des chaussettes dans le tiroir de Lux (v*)

Moralité les bagages sont rangés, les chaussettes de Lux ont vu du pays, le miroir de la salle de bain est propre, le bas de toutes les fenêtres du premier étage aussi (*x), la maison a accueilli un xième coeur colorié et découpé, et nous avons une poule/bonhomme qui tient en équilibre sur un bout de carton. Elle n'est pas belle la vie ?


Et dire que certains parents achètent encore des jouets à leurs enfants...

(*) sauf pour que Crème aille faire de l'haltérophilie au supermarché

(**) la fois précédente je crois qu'elle avait 3 jours, je pense qu'elle a oublié

(***) ça a déclenché l'hystérie quand j'ai proposé ça. Elles n'en revenaient pas : utiliser un "chpitt" (*v) ET mettre les pieds dans le lavabo, vraiment !!! L'extase totale.

(*v) plus connu sous le nom de pulvérisateur

(v) et encore ça c'est le classement de Bulle, je pense que pour Crème le lancer de chaussettes a dépassé le dessin.

(v*) ce sport olympique a été créé le jour où, pour aider, Crème a voulu ranger les chaussettes de son papa dans le tiroir, hors de portée de la demoiselle. Elle a donc réussi, après plusieurs tentatives aussi débordantes de joie qu'infructueuses, à les envoyer à bon port. Depuis le sport se pratique même en dehors de toute excuse de rangement. Il y a même certaines paires de chaussettes dont c'est la seule opportunité de sortir du placard. Et puis c'est l'occasion de rigoler tous ensemble(v**), et vu le niveau en lancer des filles toute excuse est bonne à prendre pour les faire essayer de ne pas s'envoyer les chaussettes sur la tête. En plus les chaussettes ça ne fait pas mal.

(v**) j'ai fait des démos de lancer de loin (v***), Plume a regardé avec attention, et Lux a marqué un 5/6 depuis la position allongée sur le lit

(v***) j'ai les bras en chewing-gum mais vu le niveau des filles elles sont impressionnées tout de même,

(*x) vous ne croyez tout de même pas que les filles ont accepté de lâcher leur microfibre après un seul miroir. J'ai juste réussi à ranger le produit et elles ont continué à l'eau jusqu'à épuisement des fenêtres disponibles.

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 08:38

Oui bon aujourd'hui c'est le premier avril. Je ne vais pas tenter de vous faire croire n'importe quoi, je n'ai pas l'inspiration. Par contre je peux vous raconter l'entrée de nos filles dans le monde des blagues.

Bulle est surexcitée depuis que je lui ai expliqué que c'était le jour des blagues, qu'on pouvait raconter des bêtises, qu'on avait le DROIT. Là c'était comme si on lui offrait une pile de cadeaux, c'était limite incroyable. Si si, c'était vrai, et même on s'y est attelé tout de suite.

Nous avons donc comploté avec miss Bulle pour faire une blague à son papa. Elle a dessiné un poisson (d'ailleurs j'ai découvert qu'elle dessine bien les poissons) et j'ai épelé "poisson d'avril". Elle l'a ensuite déposé sur la cuvette des toilettes avant d'appeler son père parce qu'il y avait "un problème dans les toilettes". Bon elle a eu du mal à ne pas rigoler, son papa a râlé parce qu'il laissait son ordi en équilibre, qu'il était occupé, mais je me concentrais à faire mon innocente qui n'avait pas encore pu finir son déjeuner et voulait tout de même langer avant de s'occuper de problème de toilettes. Il a fini par monter en râlant, suivi par la blagueuse en chef avec un sourire jusqu'aux oreilles. Bonne nouvelle, la magie du poisson d'avril a opéré et il est ressorti des toilettes avec un sourire, après y avoir trouvé ça :

poissondavril1.JPG

Elle ne s'est pas arrêtée là, entreprenant d'empoissonner sa soeur. Ladite soeur n'étant pas très d'accord, j'ai dû donner un coup de main pour le collage discret, et nous avons eu une Crème empoissonnée

poissondavril2.JPG

D'ailleurs depuis en regardant cette photo elle m'a dit vouloir un pyjama comme ça... qu'elle avait toujours sur elle par ailleurs !!! 

Pour continuer dans les blagues et ne pas laisser un membre de la famille de côté nous sommes allées voir, toujours avec Bulle, mademoiselle Plume pour lui faire des blagues. Je lui ai par exemple dit que les tétées c'était fini, uniquement des biberons ! J'ai ajouté poisson d'avril et elle a rigolé avec nous. Je lui ai ensuite dit qu'elle aurait de la pizza ce soir avant d'ajouter poisson d'avril. Elle se marrait, ce que j'ai interprété comme un signe qu'elle ne comprenait rien à ce que je racontais, mais que nos rires étaient communicatifs. Oui sauf que... sauf que quelques minutes plus tard, en l'entendant ronchonner en prenant son pouce j'ai décidé de la coucher, et pour ça de la ballader sur mes épaules. Je l'ai menée dans son lit, et ce n'est que quelques instants plus tard, en passant mamain dans les cheveux que j'ai senti quelque chose de pas normal... de mouillé. Oui sauf qu'il fait grand soleil dehors et qu'on n'a pas de fuite d'eau à la maison, c'était louche. Je suis donc allée devant la glace et j'ai vu ça :

poissondavril3.JPG

... la participation de Plume aux poissons d'avril familiaux. En fait si ça se trouve quand je faisais mes blagues à deux centimes d'euro, elle se marrait en pensant "Tu vas voir maman ce que tu vas prendre tout à l'heure. Prends-moi pour une imbécile, vas-y, je me vengerai".

Du coup me voilà à écrire ce billet avec un poisson dans le dos... et une serviette sur la tête. Le summum de la classe il faut se l'avouer.

Bon désolée, il faut que je laisse l'ordi, j'ai une demande de Crème : "Est-ce que je peux avoir un film trop cool avec le pipi qui sort." Eh oui, mes exploits d'hier ont un succès local qui ne se dément pas :o)

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