Oui bon il faut arrêter de raconter des histoires(*), je vous amuse régulièrement avec mes déboires, hontes publiques et autres petits échecs mais en fait j'ai de la chance. Et je ne parle pas
que du fait de vivre dans une maison quand mon frère pour le même prix a à peine plus de 50 mètres carrés sans parking ni jardin. Bon il l'a cherché il est à Paris, mais tout de même... Ce
coup-ci je veux parler de la garde d'enfants.
Je vous avais parlé de la chance que nous avons eue pour la place de Plume en crèche.
Depuis elle a commencé son adaptation hier, et vu comme elle était à l'aise et pas plus stressée que moi(**) je crois que l'adaptation risque plus d'être pour les auxilliaires que pour nous
;o) quoique, les horaires d'adaptation tombent pendant les siestes... elle va peut-être plus râler, on verra. Oui bon comme je n'écris pas mes billets en un jour du coup elle a continué
l'adaptation et on est tombé sur un os. La demoiselle est très à l'aise à la crèche, dit bonjour à tout le monde avec des sourires, n'est pas perturbée pour un sou quand je m'en vais, accepte de
s'endormir dans son lit, mais par contre elle ne sait pas... boire au biberon.
Nous avions prévu le coup : Béa (nom presque rendu méconnaissable pour préserver son anonymat) m'a appelée avant de lui donner le bib histoire que j'arrive pendant ce temps là pour la finir au
sein au cas où. Je suis arrivée et mademoiselle était toute Zen dans les bras de Béa, tétait le biberon mais avec une telle conviction... que le niveau n'avait pas baissé de 10ml en 1/4 d'h.
Pourtant c'était le même lait que d'habitude, il était juste dans une bouteille.
Et là on se sent démunie. D'un côté on ne veut pas traumatiser son enfant mais de l'autre on a un peu les boules de devoir jeter 180ml(***) de lait fabriqué maison. On essaie toutes sortes de
ruses : presser la tétine pour que ça coule tout seul, insister, la mettre juste devant le sein pour qu'elle pense être à la source et tète avec ardeur, on lui parle, on lui explique que c'est
pareil, que peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, mais rien, nada, que couic. Elle vous regarde avec ses grands yeux tout mimis, innocente jusqu'au bout des orteils, l'air de ne pas
comprendre le problème et de se demander à quoi servent nos gesticulations. En désespoir de cause je passe à la tasse, essaie de lui faire laper un peu de lait. Pas plus de succès. J'adapte un
bec sur la tasse et du coup ça coule vite. Oui sauf qu'il faut mesurer son geste pour ne pas étouffer la demoiselle ce qui n'est pas évident. Après un long combat d'1/2h et quelques rots qui ne
feraient pas rougir un rugbyman, elle a fini par boire/recracher plus de 130ml et nous avons décidé que ça suffirait pour cette fois. Du coup notre tâche pour ce w-e est de la faire tester le
biberon, et Lux est en train de faire la tournée des pharmacies pour trouver LA tétine qui s'adapte sur nos biberons. Forcément celles de Crème sont parties à la poubelle et on n'en avait pas
racheté depuis. Ce serait trop facile(*v). Mais bon je m'égare, ce n'était pas le sujet prévu.
Je vous avais aussi raconté mon échec pour inscrire les grandes au centre de loisirs. En
résumé le premier mercredi de l'année les effectifs étaient déjà complets, j'avais été mise sur liste d'attente. L'info qu'on m'avait donnée était qu'avant les vacances de la Toussaint c'était
sans espoir, mais qu'ils referaient le point à ce moment là. Oui sauf que leur gestion des inscriptions est un peu particulière : on n'est pas soit inscrit et on vient soit pas inscrit, non, on
achète un "forfait" d'un certain nombre de jours, et tant qu'il n'est pas épuisé on est inscrit. Du coup des parents peuvent occuper une place en ne laissant leur enfant qu'une semaine sur deux
ou 3, t la place est inoccupée le reste du temps. Assez rageant quand on est la première sur la liste d'attente.
Très sagement après les vacances je vais au centre de loisirs, disant qu'à ma connaissance je suis en première place sur la liste, que je vais bientôt reprendre le travail, et que je voudrais
savoir si j'ai enfin deux places pour les filles. Le monsieur n'a pas l'air de se souvenir de moi, va chercher un cahier, regarde dedans, et finit par me dire que oui ils vont prendre les filles.
Là je déconnecte un peu, m'entends dire dans le flou que Bulle sera la dernière prise dans le groupe, et qu'en gros j'ai de la chance. Dans ma tête ça résonne wa(v) : on a deux places, on a deux
places !!!! Dans un flou euphorique je le vois surligner le nom de Bulle et là je tique un peu. Son nom est bien sur la liste... mais il est rayé !!! Je sais que je me suis fait doubler dans la liste, qu'on a dit que je ne travaillais pas, mais les seules fois où je les ai eus au téléphone
j'ai dit que je les voulais, ces places. Je pouvais toujours attendre de me faire rappeler. Ils nous avaient enlevés des listes !!!
Alors je ne sais pas si il a culpabilisé d'avoir un peu loosé sur le coup et si c'est pour ça qu'on a eu deux places, mais je m'en fiche. Je vais pouvoir reprendre le boulot tranquillement, et
les filles continuer leurs activités. Ouf ! C'était moins une sur ce coup là encore. J'ai donc continué ma matinée avec mon Graal personnel : les papiers d'inscription que j'avais si longtemps
attendus. Pas question de les oublier, même quand je suis allée fêter la nouvelle avec une autre maman au PMU du coin ;o)
(*) au sens figuré, hein, parce que je n'ai pas l'intention de raccrocher de sitôt ;o)
(**) d'ailleurs quand on n'a pas le coeur brisé de reprendre le travail il faut se justifier. Non ce n'est pas juste parce que c'était la troisième, même pour Bulle j'étais plutôt contente de mes
premiers moments seule, même que j'en avais profité pour prendre une douche, tranquille, sans transat devant la porte de la douche.
(***) ben oui, comme je n'ai aucune idée de combien elle peut boire j'ai fait une bonne dose
(*v) mais tout de même on progresse. Pour Lucie c'était pharmacie à 23h parce qu'on venait de se rendre compte que les tétines Dodie MAM et les biberons Dodie pas MAM ça n'allait pas du tout
ensemble.
(v) Crème participe à l'écriture de ce billet