Je vous préviens, ce billet risque fort d'être rempli de préjugés sexistes et dans lesquels je ne crois pas une seconde, mais c'est facile et c'eût été dommage de ne pas tomber dedans.
On dit donc partout que les femmes s'occupent de la grande majorité des tâches ménagères, que ce sont elles qui font tout ou presque pour leurs enfants, que les papas rentrent à la maison, mettent les pieds sous la table, font un compliment sur le repas ou la tenue de leur femme(*) et attaquent le bon petit plat fait maison, assis dans une cuisine immaculée, s'essuient poliment la bouche avec des serviettes repassées, passent déposer un baiser sur le front de leurs enfants et ont fini leurs tâches ménagères et familiales de la journée. Donner le bain ? Une fois par mois, mais pas le lavage. Changer une couche ? C'est quoi une couche ? Les devoirs ? Ils sont faits quand monsieur rentre. L'aspirateur ? Il doit être rangé quelque part mais je ne sais pas où.
Eh bien non, maintenant les choses ont changé. Les pères ne sont plus toujours les seuls à bosser et, sauf intervention d'une fée du logis extérieure, le ménage ne se fait pas automatiquement dans la journée. Ils savent faire des rudiments de cuisine (**) et même s'occuper de leurs enfants. Ils profitent des tâches de chocolat au lait ou de projection de céréales le matin sur leur belle chemise toute propre, savent à quoi sert un cahier de textes et prennent part à l'éducation de leurs enfants.
Eh bien chez nous c'est pareil : monsieur Lux met un point d'honneur à ne pas laisser ses fille se faire pourrir la tête par mes idées farfelues et sait, le cas échéant, leur apprendre des choses essentielles.
Ce soir par exemple il a fait pour quatre apprentis de 2 ans 1/2 à 6 ans un mémorable cours de décapsulage de bière. Il a commencé par un cours théorique sur la façon de glisser le décapsuleur sous la capsule avant d'effectuer un mouvement de bascule pour ôter ladite capsule. Les apprentis sont alors passés à une session pratique ou chacun a essayé, plusieurs fois histoire de bien maîtriser le geste, de décapsuler une bouteille(***).
Si vous avez du mal au choix à me croire ou à visualiser la scène voici une illustration par l'image. Pour ne pas porter atteinte à la réputation de nos visiteurs je n'ai pris que nos filles en photo pendant l'exercice, mais tous jusqu'au petit bonhomme de tout juste 2 ans 1/2 s'y sont mis avec entrain. D'ailleurs comme toute occupation passionnante il a été difficile de terminer la leçon.
Pour les défenseurs de la cause enfantine je précise que ce cours n'a pas été suivi d'une dégustation de bière, enfin juste pour le professeur.
Bonne nuit à tous, je m'en vais éteindre la lumière pour enfin laisser Lux s'endormir. Ben oui il a une bière à cuv euh un cours derrière lui et donc beaucoup de fatigue accumulée.
(*) suite à la lecture des premières pages d'un livre d'endoctrinement suggéré par Boucles d'ébène après la première neige, je sais désormais qu'il ne faut pas écrire et/ou, ce n'est pas beau, ça ne se fait pas, et "le ou en français n'est pas exclusif" (ce qui veut dire que si dans mon exemple monsieur fait deux compliments, un sur le repas et un sur la tenue de sa femme, ma phrase reste vraie)
(**) oui bon je connais un papa à qui il a fallu que sa femme explique comment réchauffer une boîte de conserve pour ses enfants, ou un autre ayant fait assez d'études pour savoir lire (il était banquier je crois) mais pour autant incapable (selon sa femme) de lancer une machine à laver, mais bon…
(***) de Chimay bleue car même pour un cours débutant monsieur Lux a ses principes
