Dans la catégorie "je cumule", voici un nouvel épisode.
A mes dernières analyses on m'a trouvé du sucre dans les urines. Comme je sais que ça peut être un signe de diabète gestationnel, j'appelle donc le médecin pour savoir s'il faut y faire quelque chose, et on me répond que oui, il faut faire un HPO : Hyperglycémie Provoquée par voie Orale, plus connu et redouté chez les baleines sous ne nom de O'Sullivan(*). En gros on se fait piquer une première fois, on boit une substance collante et hyper sucrée, on attend une heure, on se refait piquer, on ré-attend une deuxième heure et on se rerefait piquer. Le truc super sympa, pas du tout écoeurant, qui ne te plombe pas ta matinée et qui ne te fait pas mourir de faim, car bien sûr il faut venir à jeun. Remarquez ça peut plaire aux fans des piqûres et des boissons gluantes, mais je n'en connais pas beaucoup. Et dire que je pensais y avoir échappé.
Comme mon médecin est ma voisine du dessous, elle me fait une ordonnance que je dois récupérer dans ma boîte aux lettres le soir. J'appelle donc le labo pour leur demander comment ça se passe, et on me dit que c'est bon pour le lendemain, que je dois venir avec mon ordonnance et que non je ne peux pas m'absenter pendant mes heures d'attente. C'est Lux qui va être content de devoir encore préparer les filles seules. Un rendez-vous à la maternité plus tard, et je peux appeler Lux pour lui annoncer une bonne nouvelle : je ne ferai pas le test de 2h le lendemain matin. La mauvaise nouvelle est que c'est reporté parce que j'ai autre chose de plus urgent à faire. On m'a redemandé de faire pipi dans un bocal et on a testé autre chose. Apparemment histoire de rendre les choses plus rigolotes je pourrais avoir une infection urinaire. Et apparemment au jeu de "c'est toi que je dépisterai le premier" l'infection gagne, parce qu'elle peut fausser l'autre test (si j'ai bien compris).
Du coup j'ai gagné le droit de rerefaire pipi dans un bocal(**), histoire de savoir des deux maux qui va l'emporter.
D'où la phrase, si chère à mon papa :
Après l'ordre attends le contre-ordre pour éviter le désordre !
Ah oui j'ai failli oublier : la sage-femme de la maternité m'a dit de faire l'examen, mais pas donné d'ordonnance. du coup me voilà obligée de rappeler une troisième fois le labo (la première c'était pour l'HPO, la deuxième pour annuler l'HPO et le remplacer par un ECBU) pour leur demander si par hasard il ne serait pas possible pour un poisson rouge sans mémoire de venir sans ordonnance faire les analyses et régulariser la situation après. Je ne sais pas s'ils ont été apitoyés par mon état, par le fait que je ne sache pas à quel maux me vouer ou par mon manque de cervelle, mais en tout cas ils ont dit oui :o) Du coup après 3 tentatives infructueuses de joindre la sage-femme(***) elle m'a rappelé d'elle même en début d'après-midi, s'excusant de me déranger (!!!) et l'ordonnance devrait aller directement au labo par fax.
Par contre si vous pouviez croiser les doigts pour ne pas que j'aie de diabète ce serait cool, parce qu'entre les crudités qu'il faut bien laver chez soi et éviter en collectivité, la viande rouge qui n'est pas conseillée non plus, pas plus que la charcuterie, le saumon fumé ou les bons fromages au lait cru, si en plus on m'enlève le sucre je vais être d'une humeur exécrable. Vraiment(****).
(*) ils sont fous ses Irlandais
(**) chose peu enthousiasmante, et loin d'être simplifiée par un tour de ventre croissant.
(***) j'appelle un numéro, on me dit que ce n'est pas là, c'est le standard qu'il faut appeler, je le fais, on tente de me passer le service, je tombe sur une dame, ce n'est pas le bon service car le premier n'a pas répondu et ça a refilé l'appel aux autres, j'attends, rappelle le standard, elle me reconnait et me dit qu'elle m'a déjà passé ce service, j'explique, je patiente, échec, je raccroche etc.
(****) oui bon je sais pour la plupart vous êtes loin, mais pensez aux autres, ceux qui n'habitent pas loin et travaillent avec moi (remarquez Rhalala le mériterait, vu comme elle m'a narguée ce midi avec son gâteau au chocolat), ou ceux qui vont venir en visite. Ayez un peu pitié d'eux (à défaut d'avoir pitié de moi).
