Depuis un bout de temps déjà je fais partie de l'étude Nutrinet. Qu'est-ce que c'est ? C'est une étude sur les liens entre l'alimentation et la santé, qui a la particularité de se passer sur internet, et du coup de viser un nombre de participants considérable (leur objectif actuel est de 500 000). Pour plus de détails ou plus de sérieux, je vous invite vivement à aller visiter leur site qui vous expliquera tout. Je vous invite également à prendre part à l'étude. Ils recherchent du monde de tous âges et quel que soit leur état de santé, alors pas d'excuse.
Concrètement ça consiste en quoi ? Au début de l'étude à décrire notre état de santé, et à raconter ce qu'on mange pendant trois jours choisis presque au hasard. Et plus tard ils nous relancent de temps en temps pour savoir si notre état de santé a évolué, ou pour refaire un questionnaire alimentaire (tous les 6 mois ?). Là il se trouve que je suis en plein dedans.
Je dois donc raconter tout ce que j'ai mangé dimanche, aujourd'hui, et lundi prochain(*).
Le truc c'est qu'en général ce qu'on mange n'est pas standard. Je dois donc expliquer que ma super sauce pour concombres se compose de yaourt, vinaigre, miel et basilic en quantités… pifométriques. Donc on estime à la louche(**) ce que pouvaient contenir les cuillérées de sauce que j'ai mises sur mes concombres. Le site ne connaît pas non plus les Spaetzle, pourtant quper bons, ni le jus "raisin-mûre-cranberry" qui se transforme en "multifruits". Mais encore ça ça va. Là où cela se complique c'est quand on oublie de remplir le questionnaire le jour même, et que deux jours plus tard on se réveille et on doit retrouver tout ce qu'on a mangé. Quand on a une bonne mémoire c'est jouable, mais quand on a des gênes de poisson rouge c'est un peu plus compliqué. Il faut donc avoir recours à une méthode externe, à savoir demander à ceux qui étaient là ce jour-là de se rappeler ce qu'on a mangé, puis en déduire ce que précisément "on" a mangé. Oui parce qu'on doit aussi saisir les quantités, même la quantité de cerises. Pour le coup pour moi je suis aidée par mon inaptitude à manger normalement. Parce que oui on passe un peu pour une fofolle quand on joue à "combien de noyaux j'ai dans la bouche ?", mais après coup pour estimer le nombre de cerises qui c'est qui a une aide précieuse ? Hein ? Et puis bon sur le site on est aidé par des photos qui nous montrent différentes tailles de parts présentées dans une assiette pour se faire une idée.
Mais là où cela devient un peu plus embêtant, c'est qu'il faut se rappeler de tout ce qu'on a ingurgité, et l'avouer (bon à des inconnus scientifiques mais tout de même). Oui, même la bouteille de jus qu'on a finie à même le goulot à 22h en passant dans la cuisine(***), et même les deux pâtes de fruits mangées la veille de mon test du diabète, heureusement négatif, comme quoi je ne suis vraiment pas diabétique.
Du coup ce soir je snobe les speculoos. Ben oui j'ai décidé de valider mon questionnaire, donc soit je ment à la science et je mange en secret, soit je suis pour une fois raisonnable et je vais me coucher. Et la science ne plaisante pas.
P.S.: note pour lundi : ne PAS valider le questionnaire le jour-même avant d'aller se coucher.
(*) la bonne nouvelle est que pour ce que je vais manger lundi, j'ai le droit d'attendre lundi pour le décider puis remplir le questionnaire
(**) ou plutôt au quart de cuillère à café
(***) on n'est pas obligé d'avouer qu'on a bu au goulot, c'est toujours ça de pris
