Eh oui, à force de patienter et de m'arrondir, je suis arrivée à deux semaines du terme théorique de ma grossesse, ce qui veut dire que dans 13 jours (*) j'aurai une demoiselle(**) dans les bras(***)(****). Jusque là ça allait, vu que je faisais pas mal de choses le temps passait vite, je pouvais à la fois faire une sieste à 12h30 devant ma télé tranquillement, faire des cartons (ce qui chez moi est un plaisir (oui je sais il faudrait peut-être que j'en parle à quelqu'un)), aller faire des courses à une heure ou le supermarché n'est pas bourré de monde, attendre assez longtemps pour trouver la motivation de nettoyer la salle de bains ou encore manger des bonbons sans devoir me cacher des filles(v) et de Lux(v*).
En plus de ça tout n'est pas prêt pour l'arrivée de la demoiselle et du coup je ne suis pas vraiment dans l'attente. Si je résume on a son prénom (top secret, n'essayez même pas) depuis quelques semaines à peine, juste assez de vêtements pour l'habiller à la maternité et les vêtements pour "après" n'arrivent que lundi, pas de berceau (qui arrive lundi aussi), pas de meuble pour ranger le peu d'affaires qu'on a et pour couronner le tout nous ne savons pas où nous habiterons quand elle arrivera. Du coup il y a tout plein de choses à régler avant son arrivée et cela me rendait moins impatiente.
Rendait ? Oui. A l'imparfait. Mais pourquoi ? J'ai des douleurs aux jambes dans les collants ? Non. J'ai des contractions douloureuses tout le temps ? Non plus. J'ai du mal à dormir ? Pas plus que ça. Je me lève 15 fois pour aller aux toilettes ? Pas plus qu'avant. Je ne peux plus me déplacer correctement ? Que nenni. Mais quoi alors ? Qu'est-ce qui peut bien rendre cette attente si insoutenable d'un coup ?
Eh bien voilà, il se trouve qu'aujourd'hui j'ai fait les courses(v**) et j'ai acheté mon Graal. La chose avec laquelle je vais fêter la naissance de notre fille, la petite douceur qui me manque le plus depuis presque 9 mois. De l'alcool ? Je n'en bois jamais, je trempe juste les lèvres dans la bière de Lux pour faire rire les filles avec mes moustaches. Du fromage ? j'en trouve du bon autorisé. Mais quoi alors ? La chose qu'il me faut juste après mon accouchement, la chose pour laquelle j'avais menacé Lux de le renvoyer direct, répudié, déshérité. Bon comme il a réussi deux fois à éviter le sort affreux et qu'il faut l'avouer j'ai fort envie de le garder à mes côtés, je ne tente pas ma chance une troisième fois : cette fois je l'ai acheté moi-même et mis dans mon sac pour la maternité.
Des fleurs ? Non, elles seraient fanées d'ici là, et puis je les tue, donc je préfère ne pas en recevoir.
Du chocolat ? Je ne le digère pas très bien.
Non, c'est encore mieux, c'est le truc qui m'a fait baver pendant toute la fin des courses, et qui me re-afait saliver maintenant que j'y repense : du saucisson. Du bien sec, pas fumé, pas tout mou, du qui teste la résistance des dents, bref un délice.
Vous comprenez donc pourquoi là maintenant tout de suite il faut que j'accouche, et vite, car résister à ce paquet de petits saucissons est insupportable.
Et si jamais vous venez me voir à la maternité, ne comptez pas m'en piquer, ou alors apportez de quoi renouveler mon stock, sinon je vous renie aussi(v***) ! Na !
(*) plus le retard éventuel, vu que Bulle est née le jour prévu et Crème le lendemain, je m'attends à du J+2 cette fois
(**) chauve, il faut que je me fasse une raison
(***) du moins quand elle ne sera pas monopolisée par ses soeurs
(****) je bats le record du nombre de renvois en une ligne là ou pas ?
(v) à qui je veux éviter une telle addiction
(v*) qui ne partage pas du tout mon addiction et qui du coup me fait des remarques assez critiques
(v**) et ceux qui voient déjà le rapport à ce point du billet sont très forts
(v***) on va mettre ça sur le compte des hormones ;o)
