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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:28

Eh oui, le retour au boulot a fini par arriver, après des vacances plus fatigantes que reposantes mais riches en retrouvailles, coinches, émotions, enfants et cadeaux. J'entreprends donc de vous raconter mon retour au travail, pas de tout repos lui non plus mais ça je m'y attendais.

Tout a commencé trop tôt. Bieeeeen trop tôt, quand Plume a décidé que rien de tel pour bien reprendre le boulot que de nous faire passer une nuit pourrie. Premier réveil à 23h, juste quand on s'était couchés, suivi de plusieurs autres. Ça plus le fait que je ne m'endors pas très vite le soir, au final pas vraiment endormie avant 2h du mat', même si, et cela mérite d'être noté, Lux a fait la plupart du boulot à se lever et à ré-ré-réessayer d'endormir Plume(**). Quand on sait que le réveil sonnera à 7h et qu'il va encore falloir allaiter à un moment déjà on est déprimé avant de commencer.

Puis vient le matin, le vrai, celui où il faut se lever pour de bon. Là on commence par une double erreur d'organisation : je dois me laver les cheveux(***) et la lessive qui a fini de tourner la veille au soir n'est pas étendue. D'ailleurs la précédente n'est pas pliée. Ben oui ce serait trop simple. On s'active donc en tous sens, avec deux grandes filles encore un peu décalées mais qui coopèrent gentiment(*v). Après un combat rude mais joyeux on finit par réveiller Plume qui du coup tente la grasse mat', la préparer en quatrième vitesse et la mettre dans le porte bébé pour qu'elle prenne son petit déj' pendant qu'on roule vers le boulot(v).

      Arrivée à 9h23 ce qui étant données les circonstances est plutôt un bon score. Bon ce n'est pas gagné, je dois faire un exposé le lendemain matin. Mais alors pourquoi je ne l'ai pas préparé pendant mes nombreux moments de repos de femme inactive à la maison avec juste un monstre piailleur de moins de six mois ? Eh bien je m'étais honteusement dit que je le ferais juste avant de partir en vacances ou pendant ces vacances, ce qui aurait pu fonctionner si la pédiatre n'avait pas demandé que Plume malade n'évite la crèche, me privant de toute possibilité de récupérer mon ordinateur. Avec quelques appels à une amie (ouf, j'ai le droit à plusieurs jokers) j'ai de quoi travailler, je suis dans le sujet mais... pause allaitement(v*). Dommage, j'étais juste concentrée et en plein boulot. Tant pis, c'est de ma faute, je n'avais qu'à donner des biberons à ma fille si je voulais vraiment travailler.

     Histoire de ne pas perdre le rythme, l'après-midi réunion avec 5 collègues, en anglais, et pendant 3h. Ah non, pas 3h de suite, parce qu'au milieu j'ai invoqué la... pause allaitement. Au  pas de course. 20mn chrono. Tout ça en restant un peu au courant des heures de repas de Plume histoire d'avoir encore du lait à lui donner quand je la retrouverai. Et comme je suis dévouée à mon travail... ou fort gourmande au choix... après être passée à la maison participer un peu à la vie de famille et me faire jouer le film "la pleureuse" en stereo, avec des "Plume et toi vous êtes mes deux préférées de la famille, je veux vraiment pas que vous partiez ! Vraiment !" ou "Ze veux ma Mamaaaaaaan"(v**), je suis allée au restaurant avec les collègues sus-cités.

Retour à la maison vers 22h, on peut dire que pour une première journée ça commençait fort. Heureusement elles ne sont pas toutes comme ça. Non, il y en aura des avec des cours qui tombent pendant la pause allaitement prévue, d'autres ou Lux ne m'aidera pas le matin pour préparer les filles, bref, de quoi tester un peu plus mon incapacité à m'organiser ;o)

 

(*) à lire avec la voix de la doublure française de Stallone ;o) Oui ça fait peur mais c'est le but

(**) j'ai fini par jeter l'éponge en disant que soit il trouvait du courage soit elle venait dans notre lit avec mon petit doigt dans son bec pour avoir du silence

(***) le truc qui fait bien perdre du temps, qu'on aurait dû faire la veille au soir, dans un autre monde : celui où on était en congé maternité, mais auquel on ne peut pas couper, sauf à garder son chapeau toute la journée ou à porter une perruque. Tiens, il faudrait que j'y pense pour le prochain matin dramatique... quoique, ils sont tous comme ça et il faut bien se laver les cheveux, donc bon, on fera sans perruque.

(*v) non non elles n'étentent pas la lessive, il ne faut pas rêver tout de même, mais elles mangent sans faire de crise, acceptent de mettre les vêtements proposés, et c'est déjà énorme

(v) en tram', emmitouflée dans le manteau de portage, bien à l'abri des regards indiscrets. C'est pratique, l'hiver, tout de même

(v*) je raconterai ça dans le menu une autre fois sinon ça va vraiment faire un pavé

(v**) bien sûr elles n'ont fait ça que devant moi. Au moment du départ elles étaient toutes calmes et joyeuses à table, avaient complètement oublié le déchirement que c'était de nous voir partir, bref, du cinéma.

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 11:42

Avec l'adaptation de Plume à la crèche je me remets à fréquenter le boulot.

J'imprime des documents de travail, je bois ma tisane au milieu de gens qui discutent de trucs sérieux comme la pertinence de traduire en français des termes techniques tout ça tout ça.

Mais l'un des trucs qui égaient mon retour au boulot, c'est la liste de diffusion dont je vous ai déjà parlé. Avec elle on est rarement déçu. Après les remous des débuts, tout s'était un peu tassé, je recevais des annonces pour des réunions super loin, des manifestations culturelles, des compte-rendus syndicaux, bref plein de choses. Je ne lisais pas tout, mais j'en apprenais un peu plus sur mon boulot, plus souvent par les mécontents mais bon.

Et là est arrivé un truc terrible : quelqu'un a eu une promotion. Oui bon ça arrive tous les jours, mais quelqu'un d'autre a fait un mail pour le dire, et là ça a dérapé. En gros certains disaient qu'il avait eu la promo parce qu'il était copain des chefs, d'autre que non, qu'il la méritait, d'autres que peut-être mais plein de monde la méritait alors pourquoi lui plus qu'un autre etc. Le tout avec des échauffements d'esprit, toujours envoyés à quelques milliers de personnes, la routine quoi.

Mais ce matin, on ne sait pourquoi, peut-être parce qu'il était plus court que les autres, j'ai lu un des messages en entier. Et pour tout dire je ne le regrette pas.

La personne commence à dire qu'elle est triste, qu'une liste de libre expression devrait être informative mais que là il en a marre il arrête(*). Et il ajoute :

"la mise au piloti des gens quels qu'ils soient [..] ce n'est pas mon truc je croyais que cela avait été aboli depuis le moyen-âge"

Là, endormie ou pas, je ne peux pas m'en empêcher, je rigole ! Et j'en profite pour raconter l'histoire à mon co-bureau, en rajoutant ainsi une couche à la perte de temps de travail effectif liée à cette liste. J'hésite à répondre(**) à l'auteur avec un trait d'humour plus ou moins subtil, puis je renonce. Vu l'ampleur de la diffusion de son message il a déjà dû se prendre tout un tas de réponses acerbes et ce n'est pas la peine d'en rajouter(***).

Et là je vois... qu'il y a une réponse à ce message, en copie à tout le monde. La personne a juste cité la partie de la mise au pilotis et rajouté en dessous : "à cause des innondations ? ? ?".

Oui bon je dois dire que j'ai encore perdu 5mn d'efficacité au travail. J'ai même re-dérangé mon co-bureau. M'en fiche, je ne retravaille pas officiellement encore. Ah mince, lui si.

(*) mais c'est là qu'on voit le progrès, il ne demande pas sa désinscription dans le message

(**) en privé, il ne faut pas abuser, je ne vais pas le mettre au pilotis tout de même !

(***) un petit ange gardien me répète en boucle de ne pas faire aux autres ce que l'on ne veut pas qu'ils nous fassent. Pour une fois je l'ai écouté.

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 19:49

Il y a quelques jours, les décideurs de mon boulot ont décidé de lancer une nouvelle liste de diffusion. Le principe ? Une adresse factice. On écrit un mail, il est redirigé vers tous les abonnés. En pratique, c'était une liste pour passer nos annonces, tout ce qui est susceptible d'intéresser les collègues et qui ne passe pas par les tuyaux habituels. Une liste d'expression libre, non modérée. En gros il n'y a pas de personne chargée de lire les mails et les autoriser ou non. On envoie, et ça passe.

Seulement en toute bonne volonté et pour que cette liste serve, ils ont inscrit par défaut tout le monde. Et chez nous tout le monde ça fait 8000 (oui, oui, huit mille) personnes. Bien sûr on nous a expliqué comment nous désabonner si par hasard nous ne voulions pas recevoir ces messages. Oui sauf qu'apparemment(*) cette procédure n'a pas fonctionné, du moins pas au début. 

Du coup des gens, pas très au fait du fonctionnement d'une telle liste, se sont mis à demander leur désabonnement… par mail et… à tout le monde. Et là c'est l'escalade : plein d'autres gens répondent, soit pour se désabonner, soit pour expliquer que ce n'est pas comme cela qu'il faut faire, expliquer gentiment ou s'indigner de voir les messages s'accumuler. Et plus il y a de messages moins les gens les lisent et plus ils demandent leur retrait de la liste… le tout chaque fois à près de 8000 personnes.

Du coup je ne me suis pas désinscrite, et pour pouvoir vous raconter la suite des aventures de la liste, et parce que certains des mails (que j'ai lus !!!) m'ont bien fait rigoler. Je vous en livre quelques extraits.    

Il y a les philosophes :

"Finalement je ne vais pas me désabonner parce que c'est rigolo tous ces messages!"

Les qui n'ont rien compris mais qui ont un peu d'humour      

"Merci de bien vouloir retirer les adresses (et en l'occurrence la mienne) des victimes de ce cyber-cataclysme."

 

Ceux qui n'en peuvent plus et qui craquent

"J'ai oublié mes clés de voiture au bar de $*%@&. Est-ce que quelqu'un ne les aurait pas vues ?... 
 Salut Machin, Truc, Bidule, ..., on se rejoint au RU ?...

ARRETEZ d'envoyer des mails, j'en reçois 10 à la mn."

 

Et ce qui devait arriver est arrivé :

"La liste $*@& lancée hier a été arrêtée ce matin afin de rappeler quelques règles.
[...]
Afin que les personnes qui souhaitent se désabonner puissent le faire en toute quiétude, la liste 
$*@& ne sera réactivée que dans la journée de vendredi. "

Et puis il y en a qui trouvent des "solutions" 

"Moi j'ai noté toutes les adresses des handicapés du désabonnement (les cent sur 136) et je les ai inscrit à la newsletter de tous les sites pornos que j'ai pu trouver."

Il y a enfin ceux de bonne volonté

"Je vous prie de faire preuve d'un peu d'intelligence et de recourir à l'un des moyens non dérangeant pour autrui, cités et recités par nos administrateurs tout au long de ces trois journées d’inondation de nos boîtes mail, et ce afin de vous désabonner sans vous ridiculiser auprès de l'ensemble de vos collègues

On peut juste rajouter que cette liste, que je trouve au demeurant être un net progrès, aura aussi servi à dévoiler les bourriquets de [mon boulot]..."

Une autre solution

"toutes les personnes qui apprécient l'existence de cette liste de diffusion, qui souhaitent que cette liste continue d'exister, et qui ont juste 5 minutes à perdre (le temps d'un café par exemple) pourraient envoyer un mail (qui peut être très court, du genre: moi je ne veux PAS être désabonné(e) de la liste d'expression libre) à quelques-unes des personnes qui nous ont cassé les pieds avec leur demande de désabonnement les derniers jours. Si rien qu'une centaine de personnes acceptait ce petit jeu, cela devrait déjà produire un petit embouteillage dans la boîte de réception de ces esprits obtus qui n'aiment pas recevoir des mails inutiles...."

J'ai arrêté de compter il y a quelques jours et ça faiblit un peu, mais j'ai quand même décompté plus de 130 messages demandant de quitter la liste, et plus de 60 de réaction à ces mails ou d'explications sur comment se désabonner. A la louche ça fait 200, et du coup si on néglige les gens qui ont effectivement réussi à se désabonner, 200 x 8000 cela fait...

1600000 (un million six cent mille) messages diffusés, et ce pour rien. On s'amuse à mon boulot, hein ?

 

(*) je dis ça parce que je n'ai pas testé moi-même. Ca m'aurait peut-être privée de la suite. Entre nous ça aurait été fort dommage
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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 19:41

Je ne sais pas pourquoi(*) mais ces derniers jours quand je me réjouissais par avance de bientôt faire des siestes, j'ai rencontré un enthousiasme assez limité, voire quelques protestations et grognements de la part de mes collègues. Pourtant j'étais sympa, je les encourageais car eux au moins allaient continuer à travailler pour l'effort national tout ça tout ça.

Leur espoir était donc que je reste à siester dans mon coin sans les déranger et que je les laisse oublier et bosser tranquille. Oui seulement ce jeudi il y avait un repas thématique au restau du boulot, mille et une saveurs d'orient. Je ne pouvais pas rater ça ! Je décide donc, après une sieste d'une heure histoire de me remettre de l'aller-retour à l'école à pieds de retourner au boulot… juste pour manger. Histoire de renforcer mon image de congé, je me demande comment prendre le look total congé. La première chose qui me passe par l'esprit c'est tongs short. Oui sauf que je sais pas vous mais moi les tongs avec un collant de contention je ne le sens pas du tout, je crois que l'hilarité générale aurait gâché mon effet de cool attitude. J'ai donc opté pour les lunettes de mouche, en mode starlette à savoir sur les cheveux(**). On fait ce qu'on peut. 

Le repas était super bon, comme d'hab, et entre la lutte contre le diabète et les pâtisseries orientales j'ai choisi l'option délicieuse, plus une galette poulet abricot, miammm.

Du coup exceptionnellement j'ai même pris une pause café, enfin thé à la menthe, offert dans le cadre de l'animation du jour, avant de rentrer à la maison pour un repos mérité, avant d'aller faire ma dernière séance de cours de baleines en piscine, et donc entre autres de petit train… pendant que Lux du coup gérait les filles seul à la maison.

Oui vraiment, c'était une dure journée

(*) oui bon c'est de la pure mauvaise foi

(**) même que j'aurais pu les mettre sur les yeux car il y avait du soleil quand je suis arrivée au boulot. Bon quand je suis partie il pleuviotait, mais bon on ne peut pas tout avoir.

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 19:56

Aujourd'hui journée joyeuse au boulot, car pique-nique prévu avec des collègues le midi. Je pars bien équipée : une bouteille entourée de packs froids, un clafoutis(*), une nappe de pique-nique et… mon cale dos(**). Seulement les prévisions météo et la couleur du ciel sont peu encourageantes. Je scrute donc pendant toute la matinée mais ça n'a pas l'air de vouloir pleuvoir tout de suite, donc j'y vais. Ambiance sympa, mes collègues m'ont même proposé plein d'idées de prénoms, que je vous laisse juger : Thècle, Agripine, Hermenthrude et Frédégonde. Je sens que je vais remporter un franc succès auprès de Lux quand je vais les lui suggérer. Au final on a vu la pluie… quand on avait presque fini de ranger.

Après ça une tâche plus difficile : assister à des exposés scientifiques sans piquer du nez, et je m'en suis presque bien sortie. Arrive l'heure d'aller chercher les filles, toute seule car l'organisateur des exposés de la journée n'est autre que Lux, qui du coup doit y rester jusqu'à la fin. Il commence à pleuvoir. Ca tombe bien, j'ai pris mon parapluie ce matin. Je fouille dans mon sac : rien. Et là je me rappelle… que j'avais pris ledit parapluie pour le pique-nique, pour faire fuir la pluie, avec une grande efficacité d'ailleurs. Oui sauf que là j'ai une collecte de filles de 1h15 devant moi, je suis sans grigri pour faire fuir la pluie ET sans protection. C'est malin. J'ai donc récupéré les filles, qui elles n'ont pas oublié leur ciré à l'école/crèche, tout en créant une nouvelle discipline de concours pour défendre l'image de la femme dans le monde : concours de T-shirt mouillé version gros bidon. Pas un grand grand succès pour tout dire. 

De retour à la maison, je lance une lessive, puis l'arrête. Mamzelle Crème vient en effet d'entrer dans la buanderie/les toilettes, de piétiner sur place. J'ai eu le temps de la monter sur le marchepied, mais PAS de baisser ses vêtements. Attente de deux minutes, ouverture de la machine jetage de tous les habits de Crème dedans, et nouveau départ de la machine. Soirée reposante pour résumer.

Bon ça a mieux continué : les demoiselles se sont occupées tranquillement pendant que je faisais à manger et ont enfilé leur repas sans même râler. Et pour finir après un passage éclair de Lux, qui du coup se retrouvait dans le rôle du papa chéri couvert de bisous, je me retrouve seule devant la télé à me faire une soirée foot. Je regarde quand même un match de l'équipe de France, on ne sait jamais, au cas où ils se feraient sortir dès les matchs de poule je pourrai au moins dire que j'en ai vu un. Ils nous racontent que la France est invaincue depuis 23 matchs... oui bon elle se fait quand même mener 1-0 par la Suède... pas brillant.

(*) qui exceptionnellement avait été fait par moi-même. Et ça se voyait : mirabelles/framboises. Pas très académique, mais vu qu'il en restait un misérable morceau à la fin, ça devait être bon.

(**) mais si vous connaissez, ces sièges de camping au ras du sol qui maintiennent le dos justement. Pour les ronchons qui commencent à se dire un truc du genre "gnagnagna femme enceinte dos fragile" détrompez-vous. C'est pour Lux que j'avais acheté un tel siège à la base, c'est son dos qui est fragile, et le fait de porter deux chipies qui le lui a détruit.

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 21:09

Oui il était temps, l'été commence jeudi, mais j'ai enfin lancé activement et avec application une activité hautement indispensable : ranger l'ensemble de tas qui me servait de bureau. 

Pour vous donner une idée voici l'état de départ. On peut voir qu'il y a du boulot.

bureau1-copie-1.JPG

 

Alors aucun reste de nourriture ou truc sale, par contre forcément un peu de poussière, et un mélange détonnant de documents de boulot, oeuvres des filles, crème pour les mains (dans son tube hein) et papier à recycler en tous genres, sans oublier, en bas à gauche, ma collection de serviettes en papier.

Le hic c'est que le début du tri se fait facilement, on répartit les papiers en piles de différentes catégories, on jette beaucoup de choses, on organise "très vieux cours", "vieux cours" "cours" "en cours"… Après une heure de travail acharné, le bureau ressemblait à ça :

bureau2

Vous vous dites que je n'ai rien fait ? Oh que si ! J'ai même rappatrié sur le bureau les choses qui s'empilaient sur les meubles annexes(*). Et là c'est un peu de bazar, soit, mais du bazar or-ga-ni-sé.

Une autre heure de travail plus tard et voilà le résultat final. J'ai même "rangé" le verre en plastique (petit jeu, il faut le trouver) que je ne veux pas jeter car je compte le réutiliser encore demain. Oui bon utiliser des verres jetables OK si on n'a pas trop le choix, mais les jeter, ça ça pose un peu plus problème.

bureau3.JPG

Il y reste les dessins de Bulle pour une copine, que je devais envoyer il y a des mois, mais bien sûr j'ai oublié, et du coup comme la copine vient en juillet ce sera l'occasion de lui donner. On se justifie comme on peut. Mais du coup après mon travail d'archéologie je sais où sont ces dessins… et pour être complètement honnête je me souviens enfin que ces dessins existent.

Bon maintenant le défi c'est de travailler sagement demain et de ne pas tout remettre en bazar, et ce n'est pas gagné.

 

(*) mon co-bureau a réussi à protéger sa table de l'invation de bazar en érigeant une frontière à base de téléphone, d'écrans d'ordinateur et de multiprise. Apparemment efficace, enfin jusqu'à présent

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 21:20

Quand on fait une séance de travaux pratiques en informatique, il faut des ordinateurs. Il faut même des ordinateurs avec les bons programmes dessus. Hier ça a déjà mal commencé. Mauvaise salle, pas les bons programmes et pas le bon système d'exploitation. Heureusement, nous étions deux groupes en parallèle. Je vais donc rendre visite à ma collègue en espérant demander l'asile, mais je déchante rapidement. Il se trouve qu'elle est non seulement dans une salle qui n'a pas les bons programmes, en sous-sol et sans fenêtre, mais elle a dû faire des pieds et des mains pour y entrer, et les étudiants n'ont pas moyen de se connecter sur les machines (leurs mots de passe ne fonctionnent pas). Je décide donc de les emmener avec moi, en joignant nos malheurs nous réussirons peut-être à nous en sortir.

Une petite vérification plus tard, et nous ne trouvons pas le programme voulu(*). Le problème est que comme ma religion(**) m'interdit d'utiliser "Fenêtres" sauf cas de force majeure, je ne sais pas l'utiliser. De plus les étudiants doivent compléter un programme fait la semaine passée et ils n'ont pas accès à leur compte donc à leurs programmes. Bon il y en avait bien un ou deux pour demander d'annuler la séance et la reporter à plus tard, mais il ne sera pas dit que nous ne nous sommes pas battues.

Je finis par me souvenir de ma seule connaissance de Fenêtres(***) : un programme pour "s'enfuir" et se connecter sur une autre machine. Seulement c'est assez primitif, et on ne peut pas l'utiliser pour lancer décemment un logiciel. En gros je dois expliquer à des étudiants assez peu convaincus qu'ils peuvent oublier la souris, et qu'ils doivent utiliser le clavier pour copier, coller, sauvegarder et tout un tas d'autres choses(****). Un retour au siècle passé, et même un peu plus loin dans le siècle passé. Ils doivent même lancer deux fois le programme histoire d'avoir une fenêtre pour écrire le programme et une pour le lancer. 

Cahin caha nous avons réussi à les remettre au boulot et à avancer. La situation était presque sous contrôle… jusqu'à ce que la connexion se bloque. D'un coup plus personne ne pouvait rien faire, ni lancer le programme ni même l'écrire.Du coup nous avions des remarques d'énervement synchronisées de tous les étudiants de la salle qui pestaient parce que tout était bloqué, suivi de "oooh" quand la connexion revenait, et ainsi de suite. 

(*) un compilateur C pour ceux qui connaissent. Pas le truc le plus rare pourtant :o/

(**) très personnelle je le reconnais

(***) un réflexe de survie ?

(****) la prof indigne et arriérée que je suis a tout de même eu une certaine joie en se disant que ça leur apprendrait à faire autre chose que cliquer, et utiliser les commandes faites pour ça.

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 20:30

... les distributeurs d'essuie-mains.

Pour tout dire il y en a un que je n'aime pas, et il est au boulot. C'est un distributeur mécanique, pas électrifié(*), et pour obtenir du papier il faut (selon le dessin sur la machine) attraper avec deux mains en même temps. Et là on tire, le papier se déroule et se déchire pile poil sur le pré-découpage. Enfin ça c'est la théorie.

Parce qu'en pratique ça marche beaucoup moins bien. Oui car le papier est franchement fragile(**), et qu'est-ce qui fragilise encore plus le papier ? Vous donnez votre langue au chat ?

 

L'humidité bien sûr !

Et ça tombe super bien, parce que quand on utilise de l'essuie-mains, c'est justement parce qu'on a des mains trempées. Et là quand tout se décide à aller mal(***) le papier ne se déroule pas, on n'atteint donc pas le pré-découpage et on se retrouve avec dans chaque main un ridicule bout de papier tout trempé qui colle aux doigts. Il faut s'en dépatouiller, attraper ce qui reste de papier et espérer que ça ne se reproduise pas parce que le bout de papier qui dépasse devient de plus en plus petit, et on collectionne les gros confettis trempés.

Et pour pimenter un peu la situation on est là à se battre contre du papier déchaîné pendant un cours, sachant que les étudiants nous attendent et qu'on ne veut revenir ni avec les mains trempées ni parsemées de papier blanc.

 

(*) et une réfractaire contre les jouets à piles comme moi n'a rien contre les machines sans électricité, au contraire. Mais bon ça n'excuse pas tout. Et puis d'ailleurs que dire du bilan écologique ? C'est mieux de l'électricité sans papier ou du papier sans électricité ? Quelqu'un a une idée ?

(**) on fait des économies de bout de rouleau

(***) trop régulièrement en ce qui me concerne

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 22:03

Ah ben mince, j'étais persuadée d'avoir écrit ce billet là... mais je ne le retrouve pas. Si je radote dites-le moi

Pour ma première surveillance d'examen à Nancy, j'entre dans un grand amphi. Une fois les sujets distribués le silence est quasi total. On entend des feuilles qui tournent et et la chaleur se dégage des aisselles euh des cerveaux de tout plein d'étudiants concentrés.

Pour faire bonne mesure je fais ma prof sérieuse : je rappelle les règles : documents autorisés, rendre des copies séparées pour les différents exercices, coller le coin pour anonymiser les copies (*). Tout se passe bien jusqu'au moment où j'entends un téléphone qui vibre. L'amphi a beau être grand, on entend bien ce téléphone. Je hausse un peu la voix en rappelant que les téléphones doivent être éteints, pas en mode silencieux, et rangés. Le téléphone continue de vibrer et ça vient du haut de l'amphi(**). Je remonte vers la source mais le bruit s'arrête avant que j'aie pu le localiser. Je continue à monter quand je suis saisie d'un doute affreux : sur le dernier rang, au milieu, se trouvent mes affaires. Je m'approche et ça ne manque pas. Ecran allumé et un appel en absence. C'est Lux. Et le téléphone re-sonne. Comme ce n'est pas son habitude de m'appeler pendant le boulot pour me glisser des mots doux je me dis qu'il va falloir décrocher, et je sors discrètement de l'amphi.

En effet c'était un appel important : il recherchait des papiers pour un rendez-vous avec une banquière (***). Je l'aide à le localiser et retourne dans l'amphi… ou du moins j'essaie. Oui parce que les portes qui étaient ouvertes avant l'épreuve se sont refermées et ne s'ouvrent que de l'intérieur, et je ne le savais pas. Je tente quand même… ce qui fait un boucan assez considérable puis demande à des étudiants comment on fait pour rerentrer dans un amphi fermé. Ils me disent qu'il faut faire tout le tour et entrer par le bas, ce que j'entreprends de faire. Oui sauf que mon vacarme a ameuté tout l'amphi et que du coup mon collègue est monté m'ouvrir. Non sans me dire que pour entrer en fait il ne faut pas casser la porte mais faire le tour. Oui maintenant je le sais. 

Et me voilà qui fais une entrée totalement discrète au milieu des étudiants… tout en pensant que 5 minutes avant je leur ai fait la morale et sur le bruit et sur les téléphones. Dans la catégorie "éducation par l'exemple" je peux repasser.

 

(*) Ca ne rigole pas chez nous ! Mais heureusement ils ont eu l'air de comprendre, je n'ai pas eu à mimer comment humecter la copie.

(**) le coin des cancres, comme tout le monde le sait.

(***) que je vous raconterai un de ces jours, ça vaut son pesant de cacahuères

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 19:56

De bon matin je reçois un mail d'un ex étudiant qui a raté mon examen et doit le repasser. Il me demande en gros s'il doit réviser l'examen qu'il a raté, et les "points précis à réviser", message envoyé "au nom de toutes les personnes" ayant raté mon examen.

Bon je dois dire que ce n'est pas le premier à essayer, depuis le temps, mais son mail est franchement différent des "classiques". Je vous laisse juger :

"Après 5 rudes années d'études [là où il étudie], étant donné la dimension capitale et décisif de la dernière occasion de valider votre module pour l'acquisition direct [du diplôme]" et il termine par "Il est inutile de vous apprendre la position cruciale et critique dans laquelle nous nous trouvons". Je ne sais pas vous, mais moi je n'ai pas aimé.

J'ai donc rédigé un mail assez sec, lui disant en gros que la situation critique dans laquelle il se trouve n'est pas de ma faute, et que le fait qu'il n'ait pas mis les pieds dans mon cours y est sans doute pour beaucoup. J'ajoute que je n'apprécie pas qu'on me mette la pression pour espérer obtenir des informations sur un sujet d'examen, et je mets son responsable en copie.

Quel affront ! Il répond en me disant que ses absences ne sont pas mes affaires et n'ont rien à voir avec les rattrapages, que je l'humilie en mettant quelqu'un en copie, que j'insinue des choses, enfin bref je suis une affreuse qui comprend tout de travers.

"Je ne vais pas non plus m'attarder (*) au fait que vous parlez de "ressemblance" (**) et que vous m'humiliez en le copiant à mon chef de filière (***). "

Là j'accuse le coup. Serais-je une aigrie paranoïaque ? Je relis mon mail et non, je ne change pas d'avis. Je réponds donc encore en choisissant bien mes mots : 

"Les raisons de ton absence ne regardent que toi il est vrai mais je maintiens que le fait de ne pas assister à un cours ni aux TPs qui y sont liés est une des raisons majeures pour ne pas réussir un examen.
Me dire que vous voulez savoir si certains points ne sont pas à réviser aurait été tout à fait correct, et je n'aurais rien répondu d'autre que 
"le programme de révision n'a pas changé depuis la première épreuve. Il couvre tous les thèmes abordés en cours et en TP."
Le fait de commencer son mail par la "dimension capitale et décisif" puis de rappeler la situation "cruciale et critique" dans laquelle vous vous trouvez me semble, je le maintiens, déplacé (comme si ma réponse devait tenir compte de ce fait). "

Vous voyez comme je fais super gaffe ? Je suis fière de moi. Je me suis même relue, c'est dire !

J'ai terminé en disant que je ne continuerais pas cet échange de mail et attendu la réaction éventuelle. Elle n'est pas venue de là où je l'attendais. En fait c'est son chef qui a réagi : il a été bien plus sec que moi, lui disant que son comportement était déplacé, a un peu développé le sujet et à cité "des enseignants" à qui il aurait envoyé ce genre de mail ... donc apparemment je ne suis pas la seule.

Du coup je passe pour une affreuse prof parano et dénonciatrice (****), mais je ne suis pas la seule à trouver que quelque chose ne va pas. Au moins ça soulage. Bon ben c'est pas tout ça mais il faut que je l'écrive, ce sujet ;o)

(*) quand on commence comme ça c'est qu'on va en parler, justement !

(**) c'est insultant, "ressemblance" ? J'ai dit que ça ressemblait à des pressions ... faut qu'on m'explique ce que ça a de dramatique. Je lui aurais dit qu'il ressemblait à une courgette je veux bien qu'il se sente insulté, mais par courgette, pas par ressembler (et d'ailleurs je serais bien en peine de dire à quoi il ressemble, vu que je ne l'ai jamais rencontré).

(***) oui j'avoue, ça ce n'est pas très délicat... mais bon je pense important que ses chefs sachent ce qu'il fait.

(****) encore pire maintenant que je le dénonce également ici

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