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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 20:47

Comme annoncé hier nous sommes chez mes parents, et il faut l'avouer, ils sont plutôt écolos. Ca se manifeste par des symptômes plus ou moins bizarres.

Déjà on ne jette pas grand-chose : on trie ! Il y faut donc faire gaffe selon ce dont on veut se débarrasser.

- les épluchures, poudre de café et autres coquilles d'oeuf vont dans un seau qui finira sur le tas de compost dans le fond du jardin (*)

- les emballages (carton, plastique et métal) vont dans un caisse spéciale ...

- ... qui n'est pas la même que celle du papier

- ... ni celle du verre

- ... ni celle des piles

- quand vraiment ça n'entre dans aucune des catégories ci-dessus on a le droit de le jeter ... sauf ... l'eau. Oui l'eau. Quand elle sert à nettoyer les légumes par exemple, on le fait dans une bassine qui servira à remplir une tribu d'arrosoirs posés en déco sur le bord de la terrasse ... qui eux-mêmes iront arroser le jardin.

En parlant de jardin, forcément les produits chimiques sont proscrits. Du coup pour éviter que les escargots ne se régalent de toutes les petites salades, nos écolos prennent des mesures radicales :

- tout d'abord ils mettent une course d'obstacles pour escargots consistant en des murailles de grillage d'au moins ... 10 à 15cm de haut.

- ensuite s'ils repèrent des contrevenants ou des individus suspects rodant autour des grillages et prêts à tenter un assaut, ils procèdent à une reconduite à la frontière. En gros les messieurdames (**) à coquille ont priés d'aller se faire voir ailleurs, et reconduits par une ASEC (Agent de Surveillance des Escargots Coupables) dans la réserve naturelle d'à côté. Si le temps le lui permet, l'ASEC en profite pour faire une ballade et déposer ses passagers assez loin pour ne pas qu'ils reviennent et pour qu'ils n'atterrissent pas non plus chez "lesméchantsquimettentdesproduitschimiques". Dans l'urgence les gastéropodes sont débarqués à 100 mètres de là... Oui bon si on compte qu'un escargot fait du 1mm/seconde cela veut dire que s'il ne mange pas, ne dort pas, ne craint pas de randonner sur le bitume et qu'il ne se fait pas aplatir la coquille par une voiture au passage, il peut être de retour en ... 28 heures.

- enfin l'ASEC à ses heures perdues se transforme en chasseuse de chat. Parce qu'elle ne les aime pas ? Que nenni. Parce qu'ils dégradent le jardin ? Pas plus. Mais parce qu'ils font peur aux oiseaux, et que ces oiseaux, enfin certains, sont susceptibles de manger les limaces qui traînent par là.

Pour le chauffage également ils ont une solution. Tout d'abord un poêle à bois qui brûle ce qui passe sous la main, des branchages morts abandonnés par terre dans les forêts aux bûches qui encombrent les amis de-ci de-là. Ensuite ils ont un système de chauffage magique qui régule la température intérieure ... sans avoir de sonde qui mesure cette température. En gros le thermostat mesure la température dehors, demande celle qu'on voudrait dedans, et par un processus magique en déduit ce qu'il doit faire.

Mais le truc que je préfère (***) c'est la lumière des toilettes. Comme partout c'est une ampoule à économie d'énergie ... mais une vraiment économe, une qui chauffe lentement et qui du coup n'éclaire à pleine puissance ... que quand vous vous décider à sortir (sauf si vous avez pris un bouquin sur les toilettes (mais bon là il faut le vouloir parce que du coup il faut commencer à le lire quasiment dans le noir)).

(*) et il faut faire gaffe : pas la viande qui attire les bestioles, et pas les écorces d'agrumes par exemple qui se dégradent trop lentement. Bilan comme nous ne faisons pas de compost sur notre terrasse je demande presque à chaque fois si ce que je veux jeter est compostable ou pas.

(**) je rappelle que les escargots sont hermaphrodites

(***) oui bon ça va encore inquiéter ceux qui croient que je fais une fixation sur le sujet

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 21:32

Petit séjour chez mes parents pour bien débuter les vacances, et une fois les enfants couchées, nous nous sommes mis à la crapette. Vous ne connaissez pas la crapette ? C'est une sorte de réussite à plusieurs, où l'on se refile des cartes les uns aux autres, et qui se joue avec un jeu de tarot. Un jeu de cartes tout à fait normal sauf ....

... sauf si on joue avec des joueurs "spéciaux".

Et là question joueurs spéciaux nous étions servis. Il y avait tout d'abord autour de la table l'endormie enthousiaste ... qui ne voit rien mais qui garde le sourire quand on lui fait remarquer qu'elle a tout raté, le champion de malchance à ce jeu (*), la presque chanceuse (**), et votre baratineuse quotidienne (***). Mais il y avait surtout deux modèles particulièrement gratinés, partageant 50 % de leur patrimoine génétique. Appelons les "le barbu" et "le jeunot" pour ne pas lever leur anonymat.

Le jeunot est un post-adolescent d'une trentaine d'années, dont le but dans le jeu est non pas de gagner mais de faire un peu n'importe quoi, quitte à garder des cartes dont il pourrait se débarrasser, tout en essayant de vous faire croire que c'est tout à fait calculé et stratégique, et que ça va le faire gagner car ça déstabilise les autres. Pour faire bonne mesure il ponctue ça de petits rires sardoniques ou cris intimidants (hin hin). Et pour le coup ça destabilise les gens, particulièrement le barbu sous-cité.

Le barbu est quant à lui le détenteur mondial du record de ... lenteur à ce jeu. Avant de jouer il passe une bonne demie-heure à inspecter une à une les cartes visibles devant lui, si possible en les touchant une à une du doigt, et en disant qu'il ne peut rien en faire. Il repasse ensuite chacune des cartes en revue à chaque carte qu'il retourne, pour voir si par hasard elle n'aurait pas changé depuis les trois dernière fois qu'il l'a inspectée. Et quand son tour semble terminé, il garde sa carte en main et revérifie tout une bonne dernière fois pour être bien sûr. Alors forcément on s'impatiente, mais si on a l'outrecuidance de lui faire remarquer ... il recommence tout le processus du début, et on est bons pour revivre le passage en revue de toutes les cartes. Et s'il oublie de faire quelque chose ? Forcément c'est de notre faute vu qu'on l'a stressé. Du coup la fois d'après il prend encore plus de temps histoire de battre son propre record du monde de lenteur. Si on rajoute à cela que dans ce jeu il faut attendre que chacun des autres ait fini de jouer avant de reprendre son tour, on comprend pourquoi des fois j'écris des billets sur ce blog pendant les parties. Ca m'évite (un peu) de râler.

Et le pire c'est que le barbu adooooore ce jeu, et qu'il joue celui qui ne comprend pas pourquoi on ne veut pas re-jouer avec lui, avançant qu'il y est tellement fort que nous sommes impressionnés et craignons de perdre.

M'enfin ce que j'en dis c'est que ça ne vaut pas une bonne partie de coinche... (****)

(*) qui semble avoir perdu son entraînement car il ne perdait presque pas à chaque fois (oui je sais ça n'a pas de sens et alors ?)

(**) qui bien avant tout le monde n'avait plus que deux cartes mais a fini par en récupérer tellement qu'elle a perdu

(***) moi, stresseuse du barbu sus-cité (ben oui, les astérisques sont sou le texte...) à temps presque complet

(****) oui ceci est un appel. Et si vous aimez la coinche (=belotte contrée) ou voulez la découvrir, on vous attend à deux (amenez votre belle-mère, votre banquier, partenaire, un-e ami-e ou qui vous voulez car ça se joue à 4).

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 20:54

Le truc avec les infections urinaires c'est qu'il faut tester si c'en est une. Et du coup il faut "prélever un échantillon".

La moitié environ de la population terrestre est prévue pour. Même pas de challenge, trop facile. Pour l'autre moitié c'est un peu plus compliqué, ça demande au choix de la dextérité, de la chance, ou de changer de vêtements et de nettoyer les toilettes. Et si en plus de faire partie des "non équipées pour", la personne à analyser a moins de trois ans, c'est encore plus compliqué.

De bon matin la demoiselle demande à aller sur le pot. Chouette ! Bon là je lui explique qu'en guise de pot elle aura la baignoire (*) ... et un bocal. L'histoire du bocal l'intéresse beaucoup. Juste un instant imaginez vous d'avoir à gérer ça : il faut bien deux bras pour maintenir la demoiselle, et une main pour tenir le bocal. N'ayant que deux bras je choisis la version approximative ... celle qui tue le dos.

Oui seulement la demoiselle décide qu'elle n'a plus envie ... Je la repose, on lui donne son biberon ... je lui explique que non elle ne quittera pas cette baignoire tant qu'on n'aura pas réussi, parce que bon lui refaire 3 fois sa toilette je ne suis pas pour. Deuxième tentative. Je commence à maîtriser mes bras ... mais pas le sol. Je me rends compte que mon inclinaison est en train de faire glisser le tapis sur lequel je suis debout. Deuxième échec.

Bon là j'en ai marre. Déjà s'extasier sur le contenu d'un pot ou relancer un enfant toutes les 10mn pour lui demander si, vraiment, il n'a pas envie d'aller sur le pot, ça doit épanouir des parents mais pas moi. Mais là toutes les 2mn lui demander si elle ne veut pas "s'il te plaît" faire pipi dans un bocal là c'est un peu trop. Mais bon à force d'attendre et de la remplir de liquide, elle a fini par y arriver avant de choper une pneumonie (**) et avant que je ne chope un lumbago.

Pour ce qui est de passer à autre chose et de changer de sujet de conversation par contre ça a été raté, vu que depuis sa préoccupation principale est de savoir "où est mon pipi"(***).

Enfin c'est toujours moins galère que de ramener de la crèche une petite fille qui décide de faire pipi dans son pantalon au moment précis où le tram' arrive, puis qui demande en boucle qu'on la prenne sur les genoux (****).

(*) oui bon je veux bien être optimiste mais dans une certaine mesure, et si possible limiter les éventuels dégâts. Et ce coup-ci j'ai même pensé à lui enlever les chaussettes !

(**) et là je me dis que si on avait eu un garçon j'aurais pu me délester de la tâche sur Lux ... 

(***) et à la cent cinquantième fois qu'on explique le principe d'un laboratoire d'analyses en précisant que non on ne connaît pas les détails des expériences d'analyse bactériologique, on est fa-ti-gué.

(****) ah mais oups ... ça je l'ai fait aussi aujourd'hui :o(

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 20:09

Il y a des soirs comme ça ... qui commencent mal. Crème rentre de la crèche grognonne, et ça ne s'arrange pas.

Elle se plaint de symptômes d'infection urinaire en pleurant et répétant en boucle que ça la piiiiique, puis enchaîne sur une série de dramatiques "il faut me guériiiiir". Comme ce n'est pas trop son habitude (même pas du tout) on passe un coup de fil à la pédiatre pour lui demander ce qu'on peut faire d'ici à aller la voir. Coup de chance elle doit retourner à son bureau pour une urgence, et on peut passer après. 

Avec tout ça je suis franchement déconcentrée, et Crème arrête le "zizi qui piiiique" pour un "z'ai les ssaussettes mouillééééées" ... parce que son andouille de mère ne l'a pas totalement déshabillée et qu'elle se retrouve en train de patauger dans la baignoire ... avec ses chaussettes aux pieds 8o)

Lux part donc avec la miss Crème pendant que je m'occupe de Bulle. J'entreprends donc de la laver et j'ai tout juste le temps de me mettre du savon plein les mains lorsque mon portable sonne. Le temps que je l'entende je bondis avec mes mains poisseuses pour l'attraper. Trop tard. Je rappelle Lux qui me dit que non, il n'a rien à me dire, ça s'est réglé entre temps. C'est malin.

Je retourne à la salle de bain, entreprends de la rincer quand le téléphone fixe sonne. Ce coup là c'est mon médecin (et vive le suivi à domicile) qui me demande si elle ne me dérange pas. Euh ... comment dire ... moins que mon précédent interlocuteur ?

Bulle est rincée, mais le portable re-sonne. J'ai donc les mains toutes propres pour répondre ... c'est Lux qui doit partir en quête d'une pharmacie de garde et je réussis presque à tenir une conversation normale quand le fixe sonne. Mes parents (*). Là je sature et leur dis que je les rappelle... ce à quoi Lux me dit qu'il n'a pas fini. Euh en fait non ce n'est pas à toi que je parle...

Je rappelle donc,  mais à peine ai-je réussi à écouter les questions de ma maman (**) que l'interphone sonne (***). Je me trouve donc, tout en conversant, à essayer de trouver comment on dit 4ème étage en anglais. En temps normal ce serait facile mais là je dois mélanger les langues et ça tarde à venir. "Fourth floor". Ma maman me demande ce que je raconte (****), je dois lui expliquer que Lux est sensé dîner au restau et que son collègue est arrivé.... mais pas lui.Je raccroche encore une fois au nez de mes parents (en disant à tout à l'heure tout de même, hein ...) en leur demandant de rappeler dans 1/2h...

... ce qu'ils font, pile poil au moment où, après avoir récupéré Crème (qui sans aucun traitement n'a d'un coup plus mal), je suis en train de lui mettre de la crème (*****) ... J'attrape donc la miss avec une main et quelques doigts, la repose plus ou moins délicatement par terre (oui parce que c'est bien gentil mais je ne vais pas en plus devoir l'amener aux urgences pour une chute de table à langer .. ça ferait un peu too much) et cours jusqu'au téléphone, un doigt tout crémeux en l'air, et suivie par une fille les fesses à l'air. Mon papa me demande gentiment si cette fois-ci c'est bon, mais euh non. La crème sur mon doigt se réchauffe et commence à couler le long de mon doigt. Je raccroche in extremis avant d'en mettre partout.

Bon l'histoire se finit bien : les deux filles sont couchées (à 20h50... on se croirait chez des amis parisiens ;op ) mes parents savent quand nous récupérer samedi et nous allons manger du "gâteau au yaourt et fruits de Mamilou" et de la "soupe d'orge de Papilou". Un bon retour aux sources :o)

(*) non mais il y a tellement de soirs où on ne reçoit pas de coups de fil, qu'est-ce qu'il se passe ?!?!

(**) déjà il y avait un progrès ;o)

(***) eh oui ça manquait ... mais je vous assure, je n'invente rien (ce serait trop facile et contre mes principes...)

(****) non mais ils ont quoi tous ces gens au téléphone qui croient que parce que je suis "seule" dans l'appart je ne vais parler qu'à eux ? C'est un monde tout de même ! ;o)

(*****) pour être concise, je crème Crème.

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 21:06

Alors oui ce titre est bizarre : la combinatoire c'est un truc matheux qui fait peur, et les sandwichs moins déjà. Il se trouve que j'ai quelques restes de mon passé (*) de matheuse, et que du coup quand je tombe sur une affiche comme ça je me mets à calculer. J'entreprends de vous expliquer comment on fait, mais en théorie c'est sensé être pédagogique donc normalement si vous connaissez les multiplications vous pouvez comprendre. Et puis je vais mettre un peut de n'importe quoi au milieu histoire de rendre la chose plus digeste pour ceux qui préfèrent ilre des bêtises que des maths.

Vous avez un papier et un crayon sous la main ? Oui, allez à (**). Non, allez à (***).

Il y a quelques jours en rentrant du boulot je passe devant un marchand de sandwichs, qui faisait une pub qui se voulait choc. La voici : 

IMG_1029.jpg

 

Ouaouh, deux millions ? Ça en jette non ? Mais comment est-ce possible ?

Pour le savoir, il faut faire des multiplications. Prenons un exemple pas tout à fait au hasard :

Une demoiselle de 4 ans 1/2 a des goûts vestimentaires contestables mais affirmés. Elle possède 3 hauts préférés : une tunique grise à effet superposé, un haut à fleurs et un haut "petit chaperon rouge", et 2 pantalons préférés : un jean avec des fleurs et un pantalon avec ceinture intégrée (****). Combien peut-elle composer de "tenues préférées" ? 

Alors si on essaie de les lister ça fait  grise + jean, grise + ceinture, fleurs + jean, fleurs + ceinture, chaperon + jean, chaperon + ceinture soit 6 possibilités. Pourquoi ?

En fait on a trois choix pour le haut, et une fois qu'on a choisi, pour chaque cas on a encore 2 choix pour le bas, ce qui fait 3 x 2 = 6.

Question subsidiaire : au bout de combien de temps ça tape sur les nerfs de ses parents qu'elle veuille toujours s'habiller pareil ? Oui bon pour ça la combinatoire ne vous aide pas, mais je peux vous aider ... ça arrive vite.

Maintenant si on sait qu'elle a deux paires de chaussures adaptées à la saison et 5 paires de chaussettes on fait combien de tenues ? Oui si vous avez compris ça fait 6 (calculé avant) x 2 x 5 = 60.

Eh bien pour les sandwichs c'est pareil. La matheuse que je suis avait donc calculé que 

- 5 pains (l'endroit où ils sont décongelés/cuits ne joue pas sur le résultat, c'est un piège)

- 15 recettes

- 8 légumes

- 8 sauces

- avec ou sans fromage

- chaud ou froid

 

Ça fait 5 x 15 x 8 x 8 x 2 (avec ou sans) x 2 (chaud ou froid). Ne sortez pas votre calculatrice je le fais pour vous : 19 200, soit bien loin de deux millions.

Oui sauf que je m'étais trompée : pour les légumes leur politique c'est qu'on peut mettre autant de différents légumes qu'on veut. Le choix est donc non pas un parmi 8 (ce qui fait 8 possibilités) mais choisir pour chaque légume si oui ou non on le met. Et du coup il ne faut pas multiplier par 8 mais par 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 (soit 2 à la puissance 8). Si on veut se la jouer "je fais des maths" on dit qu'on choisit un "sous-ensemble" de l'ensemble des légumes, à savoir l'assortiment qu'on veut. Et pour un ensemble (*****) de "n" éléments il y a 2 puissance "n" possibilités.

Donc dans notre exemple on a 5 x 15 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 8 x 2 x 2 = 614 400 ...  ce qui ne fait toujours pas deux millions.

Oui bon un commercial pourrait vous dire qu'on peut bien mélanger les sauces mais ça devient plus difficilement justifiable de trouver quelqu'un qui veut manger un sandwich sauce  Miel Moutarde + oignons doux + Barbecue + Mayonnaise.

Pour les voitures c'est pareil, les publicitaires utilisent la combinatoire pour nous vanter qu'ils ont tout plein de combinaisons de véhicules. Ça impressionne facilement mais avec 8 options que l'on peut prendre ou pas (******) on a déjà 256 combinaisons. Si on ajoute à ça 15 couleurs et 3 types de revêtements intérieurs ça fait plus de 11 000 façons de composer sa voiture. ... et autant de tentatives d'épater la galerie ...  

Voilà, le cours de maths est terminé, vous êtes donc armés pour ne plus vous laisser avoir par des pubs soi-disant matheuses. Vous pouvez donc reprendre une activité normale pour fêter ça, par exemple vous préparer un sandwich saucisson tomate mayonnaise et le manger à ma santé... et vous pouvez aussi me dire en commentaire si vous avez compris quelque chose à ce billet... voire même si vous aimeriez que je vous explique autre chose sur le même ton.

(*) majoritairement refoulé, je l'avoue

(**) tant mieux pour vous, mais ne vous piquez pas sur le crayon, ça fait mal

(***) ne bougez pas de votre chaise/lit/canapé pour autant, on s'en moque

(****) oui bon en vrai elle en a plus mais pour l'exemple c'était compliqué

(*****) de légumes, vêtements, enfants surexcités

(******) vitres électriques, climatisation, toit ouvrant, auto radio, verrouillage centralisé, airbags latéraux, siège avant chauffant (si si ça existe ... j'ai testé sans le savoir et c'est ... bizarre), aide au stationnement (là je n'ai pas testé mais si vous connaissez des gens qui ont ça et qui ne tiennent pas trop à leur voiture je veux bien m'exercer :op )

 

Ajout : suite aux remarques gracieusement fournies par Yttreza on peut ajouter 2 tailles de sandwich, et éventuellement les prendre sans sauce

On a donc 9 choix pour les sauces (8 sauces + "rien") et un nouveau choix à 2 possibilités pour la taille du sandwich, ce qui fait :

5 (pains) x 15 (recettes) x 2^8 (les choix de légumes) x 9 (sauces ou rien) x 2 (chaud ou froid) x 2 (avec ou sans fromage) x 2 (court ou long) = 1 382 400.

Sauf à prendre un sandwich sans pain ou sans la "recette" ou tiède, je ne vois pas comment on atteint les deux millions.

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 21:28

Une grande fille de 2 ans 1/2 est d'une grande aide pour la vie de tous les jours : pour vider la machine à laver, aider à mettre la table ou la débarrasser en manipulant des objets non renversables, ranger du linge sans presque le déplier (*). Une autre activité qui déclenche également une grande joie, c'est de faire les courses. Une fois par exemple mademoiselle a entrepris de me lire la liste qu'elle tenait absolument à porter, et voilà ce que cela a donné :

- Couches propres

- Papier toilette

- Potiron

- Carottes 

- Tomates 

- Courgettes

- Bananes

 

J'aime tout particulièrement l'ordre (le plus important en premier, et propres les couches !) et la part des légumes. Cela illustre parfaitement l'extrémisme légumesque (ifique ? ique ? ien ?) que je cultive. Bon je vous rassure, on mange de la viande le midi, mais en semaine nous ne sommes pas à la maison le midi, et du coup les repas du soir sont végétariens.

Mais une chose me surprend tout de même : dans sa liste il n'y a pas de pâtes... et là pour le coup elle adore ça et on ne peut pas dire que l'on l'en prive ... parents indignes OK mais il faut mettre des bornes aux limites, comme dirait l'autre.

 

(*) mais plus rarement sans se coincer les doigts

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 20:37

Histoire de fêter le début des 24 jours de l'année pendant lesquels Boycocotte est officiellement bien plus vieille que moi, nous sommes allés bien trop loins passer un week-end de groupe. 

Comme bien sûr ce n'était pas accessible en train sauf à passer par Paris (*), nous nous sommes lancés dans une aventure automobile "intéressante. Prenez deux puces dont une ayant son brevet de malade des transports, tamponné dans la voiture (elle l'a baptisée le premier jour d'utilisation (**)), le train, le bateau et même ... le métro (***), ajoutez leur maman qui a mal au dos et leur papa qui tente de conduire sereinement, et vous avez le tableau.

Pendant le trajet, objectif : faire dormir ces demoiselles (sieste ou nuit) ... avec assez peu de succès.  Du coup il a fallu les occuper ... tout en faisant regarder la route à mamzelle Bulle histoire d'éviter de repeindre la voiture. 

Au programme, le hit sur autoroute : jouer à "top téléphone". Il suffit de signaler dès qu'on voit un de ces téléphones oranges sur le bord de la route. Comme je n'ai qu'à me concentrer sur le jeu et que Lux a deux handicaps, un mesuré à l'épaisseur de ses lunettes et l'autre au fait qu'il doit accessoirement éviter de nous envoyer dans le décor en regardant ailleurs, je me trouve un handicap. J'ai le droit de repérer les téléphones mais c'est Bulle qui doit les annoncer. Pour cela je l'utilise comme buzzer, mais je dois dire que la technologie n'est pas encore au point. Soit elle chuchote (et du coup Lux n'entend rien) soir elle attend que je lui aie tapoté une bonne dizaine de fois la jambe pour enfin anoncer le téléphone... ce qui pour le coup fait un certain handicap. Elle change parfois les règles, qui peuvent stipuler par exemple que c'est elle qui doit le dire en premier ... ou alors ajoute des difficultés. On se retrouve donc à jouer à signaler les couleurs des voitures, leurs marques, les camions, les ponts, les éoliennes et les téléphones (et forcément dans le lot elle annnce celui qu'on oublie et se déclare gagnante (bon vu que le but n'est pas de gagner mais de lui faire regarder la route on se laisse faire)).

Quand à Crème ? Elle est très paisible et ne lâche sa tétine que pour annoncer les éoliennes ... ou les marques de voiture quand on passe à côté d'un concessionnaire automobile (eh oui mademoiselle est mi-Jacky/Rony/Johnny (accro des voitures et du tuning) mi-écolo ... ça fait un équilibre :o)).

A part ça tout s'est bien passé, juste un contrôle de la gendarmerie par un monsieur qui fait souffler Lux dans un alcootest ... qui apparemment ne détecte pas le jus de goyave ;o) et qui va contrôler pendant un temps trèèèèès long son permis (délivré en Belgique... il croyait peut-être à une blague belge pour le premier avril, qui sait...)

(*) le "milieu" ferroviaire d'à peu près n'importe quel trajet. Pratique quand on y vit, moins quand on est ailleurs.

(**) alors qu'on transporte des meubles, un siège replié, et que je suis à l'avant. Super pratique pour gérer ce genre de situation.

(***) pour l'avion le suspense est entier, elle n'a jamais essayé.

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 22:20

Ce matin, petite balade en groupe (nous étions 17) dans le village où nous séjournions. Tout le monde part en ordre plus ou moins dispersé en laissant le gîte derrière nous, et deux poulets au four.

Petite promenade sympa où l'on jette des bateaux/bâtons d'un côté du pont pour les voir flotter jusqu'à l'autre côté, où il faut empêcher les enfants de se mettre à l'eau au lavoir, ou l'on observe les gendarmes (*) et où l'on doit expliquer que non si on ne peut pas rentrer visiter l'église ce n'est pas parce qu'elle va s'effondrer, c'est juste qu'il n'y a personne pour la surveiller et que du coup ils la ferment.

Sur le chemin du retour certains prennent de l'avance pour aller surveiller les poulets. D'autres traînent un peu ... le temps qu'un des enfants achève la deuxième balançoire de l'aire de jeu locale (oui bon il n'y a vait plus grand chose à faire). Je finis par arriver au gîte pour y retrouver les soi-disant surveillants de poulets, qui s'étaient échappés sans enfants au prétexte d'avancer plus vite, en train de prendre le soleil devant la maison. Devant notre air étonné ils nous disent qu'on aurait pu leur donner la clef. Mais quelle clef ? Aucun de nous n'a verrouillé. Certains essaient d'ouvrir la porte, puis la fenêtre, sans succès. Flamme essaie de contacter les retardataires par téléphone, pas de réponse. Lux part donc en sprint les rattraper pour leur dire que leur blague de fermer la porte sans le dire c'est sympa, c'est très de saison, mais que bon là il y a le déjeuner au four... Il revient : personne n'a la clef. Petit moment de surprise générale ... on se regarde pour savoir qui fait la blague, ou si le proprio est passé et voyant la porte non verrouillée a donné un tour de clef. Pas de blagueur visible ou alors il tente le comique dans la durée.

Le temps passe et les poulets rôtissent. 

Finalement, à la quatrième tentative d'ouvrir la porte, l'un de nous décide de tirer un peu plus fort ... et la porte s'ouvre bien gentiment, avec la clef à l'intérieur comme on l'avait laissée.

Moralité ... les vieilles portes c'est comme dans les histoires de Cendrillon ou Excalibur ... il faut la bonne personne pour les ouvrir... et les autres du coup passent un peu pour des andouilles.

Rassurez-vous, les poulets allaient encore bien (**) et nous nous sommes régalés.

(*) les insectes, pas les militaires :o)

(**) enfin pour être exacte ils étaient toujours aussi morts mais pas encore carbonisés
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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 19:19

Un petit billet pendant que nous prenons le soleil/la pluie je ne sais pas où mais avec des amis.

Quelques moments de complicité entre soeurs qui font tellement plaisir à voir.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 19:21

Comme je l'ai peut-être déjà mentionné, la technique qui marche le mieux actuellement pour faire avancer Crème sur le chemin de la crèche, c'est de regarder les voitures. Comme on traverse un parking pendant la moitié du chemin du tram' à la crèche, c'est bien pratique. 

Quand elle était plus petite, c'étaient les couleurs : bieu, bianc, gris, vert, rouze etc. D'ailleurs ce n'est pas tout à fait fini, il n'y a qu'à voir sa tête quand elle croise une voiture "oranze" ... c'est la fête (*).

Depuis pour renouveler l'intérêt nous sommes passés aux marques. Aux classiques "Renault", "Peuzeot" et "Citoën" se sont peu à peu ajoutées tout un tas de marques plus ou moins courantes : "Audi", "Opel", "Ford" et .... "Sepagen". 

Il y en a même d'autres, mais elles sont un peu contre productives vu que la reconnaissance demande un peu plus de temps, et que du coup ça ralentit la progression : "Flat" (**) "Mercedes" "Toyota".

Mais là où elle m'a scotchée, vu la rareté de ces voitures, c'est qu'hier elle a pointé de son petit doigt une voiture en me disant "Skoda Maman !" Ah ben oui, c'était une Skoda.

Et les gens dans la rue ? Mi-amusés, mi impressionnés, surtout le passionné qui réparait sa voiture, capot ouvert. Miss Crème ne pouvait pas voir le logo mais demandait de l'aide. Je l'ai donc soulevée et sans se tromper elle a dit "Mer-cedes" (en insistant bien sur le r qui sonnait un peu allemand). Le monsieur n'en est pas revenu, et la demoiselle était toute fière. Il faut dire que même si elle est grande et fait un peu plus que son âge, une petite fille haute comme trois pommes qui zozote et qui étale ses connaissances automobiles, ça en jette :o)

Mais mes deux marques préférées sont "çazesaispas" (***) et "elleestàl'envers" (****).

(*) il faut dire que c'est rare, mais depuis hier on en a vu deux. Il a fallu à chaque fois s'arrêter de marcher pour rester à admirer la voiture ... à tel point qu'un monsieur m'a demandé si je partais (sous-entendu avec la voiture (sous entendu si ça valait le coup d'attendre la place))

(**) oui, avec un "L" ... d'autant plus surprenant qu'il n'y a pas si longtemps les l après les consonnes se transformaient en i (bianc, pieurer, etc.) ... c'est peut-être la revanche des "L", qui sait ?

(***) oui pour les incultes il reste des logos : Seat, Suzuki, Nissan, Jaguar (on en a croisé une), BMW, Ligier, Mini, Smart ... z'avez vu je deviens presque incollable sur les marques de voitures. Il faut dire que quand elle ne sait pas il faut que je lui dise ... et bon euh  je suis encore plus forte qu'elle mais peutêtre pas pour longtemps. Mais j'ai un avantage : je sais lire :o)
(****) les voitures garées  en marche avant et sans logo sur l'arrière. Un scandale si vous voulez son avis.
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  • : Adieu Paris, Bonjour Nancy
  • : Un regard neuf sur une nouvelle ville, un nouveau boulot et un nouveau mode de vie (ou presque). Un peu d'humour souvent, de nostalgie parfois, et plein d'histoires à raconter sur notre nouvelle ville, nous, les moustiques enrhumés... et j'en passe.
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